Les poids lourds interdits à la circulation sur les grands axes dans le département de la Loire

Pierre Vétois
Le blog du transport routier - Fretlink
3 min readJan 26, 2018

D’importantes chutes de neiges ont eu lieu sur les départements de la Loire, la Haute-Loire, le Cantal et l’Ardèche.

Les poids lourds sont interdits de circulation depuis hier soir sur les axes de Rhône-Alpes Auvergne :

  • L’A72 entre Veauchette et Saint Etienne
  • L’A47 entre Givors (Rhône) et Saint-Etienne (Loire)
  • La N88 entre Saint-Etienne (Loire) et le Puy-en-Velay jusqu’au carrefour avec la N102 a l’approche de Pradelles
  • L’A75 entre Lodève (Hérault) et Lorlanges (Haute-Loire)
  • La N102 sur les départements de la Haute-Loire et de l’Ardèche jusqu’à Mayres.

Par ailleurs, il est précisé que sur les axes A75 (Haute-Loire et Cantal), N88 et N102, les véhicules légers doivent obligatoirement se munir d’équipements spéciaux.

Nous vous repartageons les conseils de prudences que nous avions rédigé il y a deux semaines.

Des risques à ne pas négliger

Vous devez être bien conscients des obstacles rencontrés actuellement à cause de la neige.

Ils sont essentiellement de trois ordres :

  • Retards
  • L’immobilisation
  • Casse matériel

Des retards à anticiper

Les retards de livraison se multiplient ainsi avec les fermetures de routes. Avec la clé, selon la rigidité des protocoles opérationnels des industriels, des pénalités voire des refus de livraison.

N’hésitez surtout pas à contacter vos clients pour les prévenir en amont d’éventuels retards.

Dans le transport, mieux vaut prévenir que guérir.

En prenant les devants et en présentant des preuves irréfutables de l’état des routes vous pourrez justifier les éventuels retards dus aux intempéries avec des preuves tangibles.

Notre application mobile permet, par exemple de prendre des photos horodatées, qui sont utiles dans ce genre de situation.

L’immobilisation : une perte sèche évitable

Par ailleurs, les retards peuvent se transformer en immobilisations totales si les routes sont totalement impraticables.

D’autant plus que les poids lourds sont généralement les premiers véhicules immobilisés en cas d’interdiction…

Un autre problème se présente alors : le véhicule reste sur place sans “travailler” et représente alors une perte sèche pour le transporteur. Le CNR estime, à ce titre, le coût d’un véhicule à 162,62 € (coût de véhicule + coût de structure) à quoi il faut rajouter le coût d’un chauffeur immobilisé… La facture devient vite conséquente.

Une solution toute simple peut être d’appeler des transporteurs de la région pour vous renseigner et trouver des itinéraires bis fiables.

Dans le cas inverse, vous risquez, dans le pire des cas, de faire la Une de la presse locale comme cet hiver dans la Drôme où un camion a bloqué un col… Une histoire étonnante à retrouver ici.

La casse matérielle : une éventualité à prévoir

Les accidents, même mineurs, occasionnent toujours de la casse matérielle. Celle-ci se compte en centaines, voire en milliers d’euros, dans les cas les plus graves. Un des plus classiques, que les routiers les plus expérimentées connaissent bien, est celui du “portefeuille”.

Cela se produit quand le tracteur commence à glisser et perd en solidarité avec la remorque, qui le dépasse.

Il est nécessaire de s’équiper de chaînes à neige pour éviter ce genre de phénomène. Pour les poids lourds, il existe aussi un dispositif de chaînes automatiques dites également « à fouet tournant ». Ce dispositif est embrayable et débrayable depuis la cabine. il assure la mise en place d’un tapis de chaînons métalliques sur l’aire de contact entre le pneu et la surface routière.

Si vous n’avez pas les moyens de vous en équiper, vérifiez la pression des pneus et, si nécessaire, ajustez-la au niveau prescrit par le fabricant du véhicule. La pression des pneus diminue en moyenne de 1 psi pour chaque baisse de 5 ºC de la température.

Pensez-y si vous devez vous rendre dans le Rhône-Alpes Auvergne dans les jours à venir.

Soyez prudents et bonne route.

--

--