L’Ouest de la France : des transports routiers en quête d’optimisation

Pierre Vétois
Le blog du transport routier - Fretlink
3 min readFeb 23, 2017

Dans une perspective d’expertise toujours plus poussée du transport routier français, FretLink se propose d’analyser un territoire pour en comprendre les grandes problématiques logistiques. Premier à faire l’objet de cette analyse, l’Ouest de la France.

Deux éléments majeurs pèsent sur le transport routier de marchandises sur ce territoire.

L’Ouest de la France : un territoire à l’identité économique marquée

Ce dernier que l’on limitera à la Bretagne et aux Pays de la Loire forme un ensemble géographique qui a une cohérence d’un point de vue économique. C’est un territoire fortement marqué par l’agriculture et par l’industrie agroalimentaire qui en découle. La Bretagne, première région agricole française, dispose ainsi d’un secteur agroalimentaire qui représente un tiers des emplois industriels de la région. Les Pays de la Loire sont, quant à eux, la deuxième région française dans l’agroalimentaire.

Par ailleurs, cette spécificité dans l’agroalimentaire ne doit pas faire oublier d’autres industries comme l’automobile (Rennes) ou l’aéronautique (Nantes).

Un espace à la périphérie de l’Europe

Les deux régions ont, de plus, le désavantage d’être nettement excentrées par rapport aux grands pôles de consommation et d’activités français mais aussi européens.

Un chargeur breton doit parcourir 300 km de plus qu’un autre industriel français pour se connecter aux grands bassins de consommation, situés au centre et à l’est de l’Europe” Philippe Gaillard, Ouest-France

Le problème est le même dans les Pays de la Loire. Cette situation excentrée a été historiquement prise en compte par l’Etat (autoroutes gratuites en Bretagne depuis 1968) mais reste une vraie contrainte pour les flux de marchandises.

Ces grandes contraintes dessinent un transport routier très spécifique.

Un transport routier puissant mais en quête d’optimisation

Fortes de leurs industries fortement exportatrices, les deux régions ont des transporteurs très actifs : les régions Pays de la Loire et Bretagne se placent ainsi à la deuxième et cinquième position des régions françaises de métropole pour le fret routier avec respectivement 210 et 162 millions de tonnes de marchandises transportées (Cerema). Cependant, derrière ces chiffres impressionnants, se cache une vraie problématique d’optimisation que transporteurs et chargeurs de l’Ouest partagent. Ainsi, l’éloignement géographique rend encore plus dommageable le problème du sous-remplissage des poids lourds. Cela grève les budgets transport des chargeurs locaux.

Pour répondre aux besoins de l’exportation des produits agroalimentaires vers le reste de la France voire le reste de l’Europe, les professionnels de la logistique de l’Ouest sont ainsi depuis longtemps confrontés au défi de la mutualisation et de l’optimisation des flux de transport.

Les plus avancés dans cette logique sont les chargeurs de l’ouest de Bretagne qui sont le plus confrontés à un enclavement géographique d’autant plus critique que les expéditions de marchandises se morcellent sous l’effet du flux tendu,

“[L’idéal serait de] mutualiser les cargaisons avec d’autres chargeurs, pour optimiser les flux, remplir les camions au mieux, dans le respect des fréquences et des délais de livraison demandés” Jean-Jacques Hénaff

Sous l’impulsion de Jean-Jacques Hénaff, certains industriels ont créé le GIE Chargeurs Pointe de Bretagne (Groupe d’intérêts économiques) qu vise à mutualiser les flux de marchandises pour réduire les coûts. Cette initiative va clairement dans le bon sens, mais est-il possible de l’étendre à tout l’Ouest français ? Probablement pas.

Quelles solutions pour le transport dans l’Ouest français

Des entreprises innovantes, comme FretLink viennent apporter de nouvelles réponses crédibles aux problématiques transport des chargeurs de l’Ouest. FretLink peut ainsi proposer des transporteurs certifiés et notés qui ont des capacités de transport inutilisées, immobilisées ou sur la route en puisant dans son portfolio de 1700 transporteurs audités afin de répondre au mieux au cahier des charges des industriels.

FretLink est ainsi un outil de pilotage de flux qui permet d’optimiser les opérations des industriels en employant des capacités de transport sous-exploitées ou vacantes, ce qui améliore leur bilan carbone ; cela peut facilement s’insérer dans un plan de communication sur l’écoresponsabilité des marques.

Parlons-en.

Pierre Vétois

Responsable des partenariats

FretLink

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