Milford Sound et Stewart Island

Schaus Séverine
Il était une fois…Frinette
8 min readFeb 8, 2018

[Jours 84 – 86]

Après une deuxième soirée de pub crawling (on a rejoint un autre groupe Stray qui venait d’arriver) – bizarrement beaucoup plus détendue que la première – le réveil est un peu brutal ce matin…

Mais l’avantage en Nouvelle-Zélande, c’est qu’on a la certitude que chaque étape, chaque nouvelle destination sera juste incroyable, ça aide à se lever chaque matin et à refaire son sac, encore et encore…

Et aujourd’hui, on s’apprête encore à vivre un moment fort de l’itinéraire puisqu’on va découvrir la magnifique région des fjords et plus précisément le Milford Sound, le fjord le plus célèbre du pays.

La visite idéale de cette région se fait par un joli jour de pluie pour qu’apparaissent des centaines de cascades de toute part. Mais ce ne sera pas pour moi…. le temps est particulièrement clément aujourd’hui, couvert et gris, mais pas de pluie…

Après quelques arrêts supermarché/lunch/photos sur le chemin, et après une route très sinueuse et scénique, on arrive au point de départ de notre croisière d’1h30 dans le Milford Sound.

J’essaie pourtant de combattre cet agaçant réflexe mais je ne peux m’empêcher de me revoir il y a quelques années lors de notre croisière familiale dans les fjords de Norvège. Les similitudes sont assez flagrantes (en même temps, rien ne ressemble plus à de l’eau et des montagnes que de l’eau et des montagnes, on est d’accord!)…

On est plus que 3… après avoir dit au-revoir à Andrew, Gianna et Delia ce matin…

On évolue sur une mer aussi calme qu’un lac, entourés de part et d’autre par des montagnes, couvertes de nature luxuriante d’où s’échappent de temps en temps une cascade. C’est très apaisant comme environnement… Il est juste frustrant de voir que les photos ne rendent pas justice à cet endroit… C’est mille fois plus beau en vrai!

Il y a quelques cascades impressionnantes malgré qu’il ne pleuve pas… Qu’est-ce que ça doit être un jour de pluie?!

A la fin, on passe tout près d’une tribu de phoques, le bateau ralentit pour nous donner tout le loisir de les observer et de prendre quelques photos. Merci, Capitaine!

C’est l’heure de la sieste pour la tribu phoques!

Le temps passe vite et l’on est déjà de retour de cette belle petite croisière. Je pense que j’aurais vraiment été très impressionnée si je n’avais pas été en Norvège avant.

Cette nuit, on dort dans un campement au bord d’une rivière où l’accès à l’eau courant et l’électricité est limité. Retour aux sources! ;o)

Par contre, les sandflies, ces micro-mouches qui piquent plus vite que leur ombre et vous laissent avec des démangeaisons inhumaines, elles, sont présentes en masse!

A part au travers d’une belle balade digestive avec Roos, je ne profiterai que très peu de l’endroit, n’ayant pas tardé à répondre positivement à l’invitation de mon lit! ;o)

Ce matin, on aurait du faire une randonnée de 2–3 heures dans le coin mais on s’est levés sous une pluie battante ce qui a eu pour effet de venir à bout de notre motivation…

Du coup, on roule pour tenter de retrouver le beau temps. Et ce n’est donc pas un mythe, aussitôt sortis de cette région spécifique des fjords, le soleil et le grand ciel bleu refont leur apparition!

Ayant un peu de temps devant nous, on en profite pour s’arrêter au bord du lac de Te Anau pour notre lunch.

On explore ensuite l’extrême Sud de l’île du Sud. Happy nous dit qu’on risque de voir des ressemblances avec l’Irlande et en effet, de belles étendues toutes vertes et des moutons. Ça a même parfois un petit air de Hollande!

Mais le moment fort de l’après-midi est cet arrêt pipi à Tuatapere, un bled perdu qui est, semblerait-il, la capitale de la saucisse! Et dire qu’on aurait pu rater ça…. ahaha!

Bon… apparemment, tout le monde le rate, ce village est super déprimant, il n’y a pas âme qui vive et même pas un bar! ;o)

Après un dernier arrêt photo, on arrive en milieu d’après-midi à Invercargill, grosse ville du Sud. Et pas très attrayante non plus, sauf pour ceux qui recherchent un sex-shop!

Heureusement, ce n’est pas notre terminus du jour. On se rend au port de Bluff, juste à côté et on y prend le ferry qui nous amène sur Stewart Island, 3ème plus grande île de Nouvelle-Zélande située à une trentaine de kilomètres de la pointe de l’île du Sud.

Bienvenue à Oban!

Le temps semble s’être arrêté sur cette île. 85% du territoire est un parc national et il n’y a qu’une seule ville, Oban, qui compte 380 habitants permanents. Il y a un magasin, un hôtel qui fait bar et restaurant en même temps et apparemment 40 voitures sur toute l’île …

Alors quand on débarque à 30, ça se remarque!

En arrivant à notre auberge de jeunesse, on apprend qu’ils n’ont pas de assez de chambres pour tout le monde (juste la moitié) mais qu’ils ont des tentes en plan B.

Ils demandent des volontaires, je ne me désigne pas… j’ai envie de dormir dans un vrai lit, j’auto-proclame avoir ce droit d’aînesse!

Je suis en fin de file pour le checkin, on est plus que 5 et… ô surprise… il n’y a plus que 4 lits disponibles…

Je regarde mes jeunes voisines, attendant une démonstration d’altruisme et de générosité de leur part, mais elles restent toutes à regarder bêtement la pauvre dame de l’accueil. Je veux tenir bon, il n’y a pas plus de raisons que je me « sacrifie » que les autres… j’essaie de capter l’un de leurs regards fuyants, en vain… les minutes sont longues, on reste bloquées, aucune bonne âme ne se dévoue…

Ah ben bravo, la jeunesse! Je ne tiens finalement pas plus longtemps et me porte « volontaire » pour débloquer cette situation absurde, non pas sans avoir fait comprendre à ces demoiselles qu’elles pouvaient avoir bien honte (pas tout à fait sûre que ça les ai perturbées plus que ça! Grognasses, va! Hihi!).

La bonne nouvelle, c’est que je me retrouve dans une tente de 3 juste avec une autre nana (pour le même prix, j’aurais pu me retrouver avec 2 gars comme le canadien de l’autre jour!).

Je mets un peu de temps à me remettre de la scène mais un bon dîner suivi de plusieurs tournées de bière/cidre au pub du coin avec Roos, Dominik et Happy (et Jinnie, une hollandaise qui s’est jointe à nous) m’ont aidé à me détendre et à retrouver le sourire!

Oups… bière, cidre et tequila!

Le sport national le soir, à Stewart Island, consiste à partir à la chasse au Kiwi (les oiseaux). C’est un des rares endroits en Nouvelle-Zélande où on a encore une chance de les observer dans leur habitat naturel. Ils vivent la nuit mais sont très très difficiles à croiser. Ils n’en reste que très peu en plus…

On n’aura pas la chance d’en voir mais rien que les fous rires qu’on a eus au cours de ce ce mini safari à la lampe frontale ont fait ma soirée! ;o)

Je dois reconnaître que j’ai plutôt bien dormi dans ma tente! Le réveil n’est évidemment jamais tardif mais tant mieux, ça me permet de bien profiter de la journée avant de reprendre le ferry vers 16h.

En guise de décrassage de la soirée de la veille, on part faire une boucle de 15km sur l’île avec Roos et Dominik, en grande partie sur un sentier littoral.

Et vous savez à quoi/où ça m’a fait penser cette fois? C’était la Bretagne en plein! En moins joli, évidemment… mais très joli quand même!

L’après-midi, Happy nous propose d’emprunter la petite voiture des proprios pour aller explorer le reste de l’île, en tout cas, ce qui est accessible en voiture.

C’est vraiment dingue comme ce pays regorge de paysages si différents… Cette escapade bretonne m’a beaucoup plu, vraiment… Mais il est déjà l’heure de reprendre le ferry pour ensuite rejoindre à nouveau Queenstown où l’on passera la nuit…

Et nous voila donc de retour à Queenstown après ces 2 nuits très nature… Quel contraste!

On a eu l’excellente surprise de retrouver Katharina, une allemande qu’on avait dû laisser à Wellington, à contre-coeur… Par contre, nous serons inconsolables demain puisque Happy continue à faire quelques fois la boucle du Sud… Et rien de tel pour une dernière soirée ensemble que de… faire le tour des bars! What else?!

Le retour de Katharina!

En déambulant dans les rues, je retrouve, comme chaque soir, un homme et son chien qui sont l’attraction incontournable de Queenstown. Je décide cette fois d’immortaliser leur performance… ;o)

En souvenir de ma vie d’étudiante, je termine la soirée à manger un burger (à 1h du matin, bien sûr…) de chez Fergburger, une institution à Queenstown. Ces burgers ont été proclamés faire partie des meilleurs burgers au monde. Depuis, le resto ne désemplit jamais… Il est ouvert de 8h à 5h du matin et il y a constamment du monde… Les gens font jusqu’à plus d’1h de file parfois pour pouvoir goûter ce délice.

Et c’est vrai qu’ils sont bons… pas non plus à tomber… mais contente d’avoir testé!

On va prendre quelques Money shots en guise de dessert puis je rentre, après avoir fait un gros hug (j’adore les hugs!) à Happy…

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