Le job de rêve d’Alaïs, 17 ans : créativité, rencontres et utilité

Guewen
Demain sera bien. Par Haigo.
4 min readJul 4, 2022

Chaque année, nous avons le plaisir d’accueillir un représentant de la Gen Z en stage de découverte. Le deal est simple : on lui montre nos métiers et iel nous ouvre sur son monde.

Après Mathilde et ses applications mobiles, Gabriel qui communique grâce aux jeux vidéos, Selwynn qui se cultive grâce à Youtube, et Hindy qui nous raconte sa journée type, c’est à Alaïs, 17 ans, de nous parler de sa vision du travail.

Avant de faire le grand saut dans Parcours Sup, elle nous dévoile son envie d’être utile, de ne jamais arrêter de faire des rencontres et d’apprendre.

Copyright Alais, la future designer

Je vois le monde du travail comme l’accomplissement de plusieurs années d’études, qui sont pour moi un passage obligatoire pour se former à une discipline (Note de Guewen : Alaïs est en 1ère avec option mathématiques, physique-chimie et sciences de l’ingénieur, elle envisage à ce stade de travailler dans un métier créatif).

Mais durant mon séjour chez Haigo, j’ai compris que ce domaine d’études ne définit pas du tout notre métier futur, ni même notre futur secteur d’activité, même si elles y contribuent forcément.

Les études, du moins l’image que j’en ai, ce sont aussi les moments festifs, marrants et formateurs non seulement de compétences mais aussi de vie, formateur de liens et vie en communauté, cela permet aussi de se créer un carnet de contacts utiles pour la vie future.

Moi, j’aimerai travailler dans un secteur de création, assez dynamique et novateur car dans un métier sédentaire et monotone j’ai peur de m’ennuyer et de ne pas prendre de plaisir.

Les raisons et les influences de ces choix viennent probablement de mes passions : le dessin, l’art, l’innovation et les gens (les aider) mais aussi de mes proches et de ma famille.

Je considère que mes cousins, cousines, oncles et tantes sont créatifs, donc je pense qu’ils m’inspirent (Note de Guewen : certains ont fait une école de design, chantent, dessinent, font du montage vidéo… sans parler de Emma, Designer chez Haigo, qui a invité Alais).

Mais il y a aussi un fort lien avec ce que je vois sur les réseaux sociaux, des comptes Instagram comme anoukdanslesnuages, le fil personnalisé de TikTok (Note de Guewen : case study détaillé ici en échange d’un email), Youtube comme Léna Situations ou Style Tonic

Sur son instagram, Anouk partage de petits strips sur ce qu’il se passe dans sa tête.

Il y a aussi Twitch avec une émission « Popcorn » (par le Twitcheur Domingo et ses 1,4M d’abonnés) qui parle des actualités avec des invités qui permettent d’élargir sa culture ou dans des livres « Lait et Miel » de Rupi Kaur ou « les cahiers d’Esther » de Riad Sattouf.

Rupi Kaur s’est fait connaitre en écrivant de la poésie sur Instagram, elle a vendu plus de 500 000 exemplaires de son recueil Lait et Miel.

Mes craintes par rapport à la vie dans le monde du travail ont un rapport au côté “responsabilités” et aussi au fait de m’ennuyer ou de ne pas être reconnue pour ma personne et / ou mon travail.

J’espère pouvoir m’exprimer pleinement et faire un travail qui sera valorisé et reconnu, tant pour moi, pour mes supérieur(e)s que pour mes clients.

J’ai aussi peur de ne pas réussir à faire quelque chose qui plaît au client, et de les décevoir.

Je pense que notre génération est moins focalisée sur les salaires, enfin moi je pense l’être moins que mes parents par exemple, même si cela est important et que je n’apprécierais pas de passer énormément de temps à bosser sur un projet pour au final n’être payée qu’une somme qui ne montre pas cet investissement.

Je pense aussi que nous nous lassons plus vite et je pense que dans ma vie je ne resterais pas tout le temps sur un seul job. J’espère évoluer et bouger peut être de pays, de villes…

J’aimerais un environnement super motivant et intéressant à découvrir afin de pouvoir un peu changer d’air et prendre du temps après le boulot et découvrir des expos, des choses qui changent et des lieux de rencontre…

Je ne pense pas vouloir travailler spécialement dans une petite ou une grande boite, tant que celle-ci me permet d’aider et de m’épanouir.

Quand je serais vieille j’espère pouvoir raconter à mes petits enfants que j’ai fait un métier qui a pu être utile à leur vie et aider à protéger la planète d’une manière mais aussi un métier qui a pu permettre de découvrir des nouvelles personnes, des outils, des lieux, et pleins de choses qui seraient passionnantes.

Je ne veux pas me réveiller vieille et me rendre compte que je n’ai pas apprécié ma vie a cause de mon métier donc si j’ai une passion ou un rêve j’essaierai de tout faire pour le réaliser même si il parait ambitieux.

Comme le dit Orelsan dans Notes pour trop tard “tous les trucs où les gens disent “tu perds ton temps” faut que tu te mettes à fond dedans et que tu t’accroches longtemps”.

On nous dit souvent d’être premier, pas d’être heureux.

Je pense que notre génération comprend de mieux en mieux ce principe et est de plus en plus ambitieuse et rêveuse.

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