Les 10 choses à savoir pour lancer votre Newsletter Corporate

Les 5 choses*, soyez concis.

Olive Morice
Demain sera bien. Par Haigo.

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Une newsletter, c’est utile dans bien des contextes : marketer votre activité, rappeler votre existence à vos clients, ou simplement donner une voix humaine à votre Société Anonyme.

C’est aussi une occasion pour vous de vous amuser à la faire, et d’être un peu vous aussi un mini Product Owner. En tant que stagiaire chez Haigo j’ai pu lancer Haigo Out at 6, notre newsletter d’entreprise qui mêle de l’utile et de l’agréable, deux choses qu’on aime beaucoup.

Parce qu‘on aime aussi transmettre (et pour faire plaisir à mon boss) cet article partage quelques enseignements et conseils qui (j’espère) vous seront utiles pour faire la vôtre !

1. Commencez petit

Vous n’allez pas envoyer votre newsletter à toute la planète client de votre entreprise d’un coup. Enfin peut-être, mais si vous gardez ça en tête, la feuille blanche n’en sera que plus blanche et vous allez vous bloquer, surtout si quelques validations par votre N+l’infini sont nécessaires avant son lancement.

Alors commencez petit, par un endroit que vous connaissez, dont vous êtes familier de l’usage, avec du passage, et où prendra le temps de vous lire.

Les toilettes et la machine à café sont vite apparus comme des lieux appropriés. Une pince à photo, de la pâte à fixe, une feuille A4 et c’est fini. Ça tient, c’est pratique à remplacer, et vous aurez vos premiers retours de la part d’un public que vous connaissez.

La nouvelle arme de la communication interne moderne

2. Faites court

Ma première newsletter physique tenait sur une page, lisible depuis un siège de toilettes, assis ou debout.

Ma newsletter actuelle par e-mail n’excède pas tellement cette longueur en terme de contenu.

Les gens n’ont pas le temps de vous lire. Si vous vous adressez à une audience professionnelle, il y a de grandes chances pour que leur boîte soit déjà saturée de Newsletters. Faites court, mettez des images, espacez vos lignes et vos paragraphes !

Ce n’est pas seulement valable pour votre contenu mais pour tout ce qui accompagnera votre newsletter : l’objet de l’e-mail, les champs d’inscription (non, vous n’avez pas besoin de lui demander son prénom, son nom, son adresse postale ou sa marque de trottinette libre-service préférée). Faites court, l’adresse mail suffit.

Autre avantage de ne pas avoir trop de sections différentes : Vous ne passerez pas trop de temps sur votre newsletter, personnellement j’y passe deux heures et demi par semaine. C’est la meilleure manière que ce projet ne passe pas à la trappe au premier aléa ou période de rush.

Les sources de ma newsletter ? Des newsletters (quelques sources en cadeau en fin d’article👇)

J’ai une adresse mail dédiée qui les centralise toutes, je n’ai qu’à piocher, et chercher quelques éléments sur l’interouèb. Être concis prend du temps : inspirez-vous de l’existant et ayez des sources d’info faciles d’accès pour pouvoir passer plus de temps sur votre ton.

3. Faites rire

Ce n’est pas parce que votre newsletter est corporate qu’elle doit être ennuyeuse. Les lecteurs aiment apprendre en s’amusant. Vous êtes en tête à tête avec eux, ils ont choisi de vous lire, profitez de ce moment d’intimité, imaginez que vous leur écrivez directement, de personne à personne.Ils aiment les clins d’oeil et vos traits d’esprit leur feront retenir vos informations. Je ne parle pas de faire une blague par phrase, c’est votre entreprise et vous en connaissez mieux le ton, mais mettre un peu de chaleur et d’humour sera toujours apprécié quelle que soit votre culture de boîte.

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4. Le kiff est dans les détails

Au début du projet, je pensais passer 80% sur le contenu et 20% sur l’habillage et les détails. En réalité c’était du 40–60. Chaque petit détail est une occasion de renforcer votre ton, de faire des clins d’oeil à votre lectorat.

C’est le petit coeur de bas de page. C’est l’image sur laquelle on peut cliquer pour tomber sur l’article source. C’est la petite originalité dans le copyright. C’est personnaliser le processus d’inscription ou l’objet du mail. C’est penser au mobile. C’est proposer une version imprimable (que personne ne va imprimer sans doute et à raison). C’est penser à quelle heure vous allez l’envoyer : votre newsletter plutôt longue ? Le matin quand vos lecteurs prennent les transports et qu’ils sont encore frais. C’est un passe temps ? Le midi quand ils veulent lire une bêtise dans la queue du bar à salade fusion Bretagne-Pérou. C’est un pur divertissement ? En fin de journée avec beaucoup d’images.

Un exemple de petit détail de bas de page, Jacques Toubon likes this.

Ces petites choses sont tant de easter eggs qui démarqueront votre newsletter d’une classique au ton froid et corporate. Elles lui donneront de l’humain, elles feront revenir.

Même un lecteur qui part est une occasion de poser son ton.

5. C’est extrêmement gratifiant

J’ai commencé Haigo out at 6 pour les collègues aux toilettes, quand ils vous disent que ce que vous avez produit leur a plu, ça fait plaisir. N’importe quel feedback positif est super gratifiant, c’est votre chose, votre production.

Si vous travaillez dans un environnement où vous ne produisez que peu de choses « concrètes » et qui émanent complètement de vous, c’est une super occasion de vous exprimer, et trouver votre ton.

Vous avez l’occasion de parler à 50–100–1000 personnes, plus, d’un coup. Glisser des choses qui vous intéresse. Vous êtes un petit Product Owner qui peut aller loin.

D’un lectorat de 30 personnes (mes collègues), je suis aujourd’hui à plus de 150 en 4 semaines, et chaque nouvel inscrit, chaque ouverture (75% en moyenne) est une petite satisfaction.

Pensez à la maintenance de votre bébé : et quand vous partirez ? Et quand vous n’avez pas le temps ? Se stabiliser dans la boîte mail des gens demande beaucoup d’efforts, ne jetez pas votre newsletter avec l’eau de la mailing list.

En tout cas vous avez fait/aller faire un truc.

Bravo. C’est à vous. Vous pouvez maintenant vous en servir pour apprendre, communiquer, marketer votre entreprise, et vous amuser un peu.

Vous reprendrez bien quelques outils ?

Mailchimp est un bon outil à peu de frais pour gérer votre newsletter et vous donnera des statistiques assez poussées sur vos lecteurs.

Côté sources, j’aime m’alimenter et m’inspirer chez Quartz, TTSO, NLQ, Artips et Trendwatching.

Pour aller plus loin sur le ton et le fond, cet article de The Hustle est un petit bijou.

Ces extraits d’Haigo out at 6 vous ont donné envie de vous abonner ? C’est par ici.

Photo de couverture par Markus Spiske

(Vous êtes arrivés jusqu’ici ? Un petit coeur en bas de page ❤ pour vous)️

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