On était dans le Futur.e.s, voilà ce qu’on y a vu

Olive Morice
Demain sera bien. Par Haigo.
5 min readAug 6, 2019

--

Le 13 Juin 2019, c’était le festival de l’innovation numérique et durable à Paris.

Nous étions à la dixième édition du festival Futur.e.s au Mobilier National-Galerie des Gobelins, dans le 13e arrondissement.
Ici pas de stand French Tech de 3 hectares ou de marque qui présente sa dernière cave à vin connectée, mais une majorité de petites start-ups et PME qui exposent leurs prototypes et démos entre deux conférences sur l’architecture de réseau militante, la silver économie, le digital detox ou l’agriculture connectée en ville.

La prière de l’Homme moderne aux divinités de la disruption

Ici la tech on l’utilise car elle peut être utile pour résoudre des problèmes sociaux, améliorer la santé des citoyens ou les faire participer à la vie politique, mais on n’hésite pas à en rire, et à s’en méfier.

Le chamboule-tout des GAFA à l’aide de poulets en caoutchouc, avec des flip-phones sans chargeur à gagner

Voici un court aperçu des projets qui nous ont le plus marqué par leur ingéniosité et l’impact bénéfique qu’ils pourront avoir sur leurs utilisateurs. Si vous voulez tous les retrouver, rendez-vous sur le site du festival.

Tech care

AirO

Ce projet est un petit macaron qui analyse la qualité de l’air et affiche en conséquence des messages comme “Respire”, “ça pue !”, “Fuis !”, “On suffoque”. L’appareil est doublé d’une app capable d’afficher une heatmap des zones polluées traversées. Le coeur du projet est de rendre la pollution invisible “visible” grâce à des messages accessibles, comme ici des mots simples. Problème cela dit : quelle est la différence d’intensité de pollution entre “ça pue” et “on suffoque” ? Mais sinon, c’est good design.

N-Vibe

Livraison internationale prochainement.

Un de nos projets préférés, un GPS vibrant pour personnes aveugles et malvoyantes. C’est une application à commande vocale doublée de deux bracelets qui vibrent à gauche ou à droite en fonction de la direction vers laquelle il faut tourner. On entre sa destination à l’aide de son smartphone, on le range dans sa poche, et on se laisse guider par les bracelets. C’est une grosse avancée par rapport à un GPS audio qui oblige les personnes malvoyantes à se couper auditivement du monde extérieur.

5th dimension

La 5e dimension, c’est ça.

Des lunettes qui permettent de téléphoner, d’écouter de la musique, grâce aux vibrations des branches, et d’entendre sans obstruer l’oreille et sans risque d’acouphènes. Good design, sauf si on ne porte pas de lunettes de vue.

Orosound

Quand ton siège te raconte des blagues en entreprise.

Pouvoir enfin ne plus entendre ses collègues dans l’open-space, c’est la promesse de ces écouteurs anti-bruit actifs réglables. Points intéressants : les écouteurs sont modulables pour permettre de toujours entendre la voix de celui ou celle qui nous parle et couper le brouhaha + ils sont directifs, j’entends mieux ce vers quoi je suis tourné + un témoin lumineux s’allume au niveau du cou pour montrer qu’on est en mode “silencieux”. Point négatif : le casque capte les sons extérieurs et les retransmets en audio, ce qui donne l’impression d’écouter les alentours à l’aide d’un micro de qualité moyenne.

Connect’inh

Et en plus y’a plein de couleurs !

Un boîtier universel qui s’adapte aux inhalateurs, doublé d’une application. Chaque pression est enregistrée par le boitier, qui transmet l’information à l’app. L’utilisateur peut ensuite renseigner la cause de sa crise d’asthme (prise d’une dose en prévention, effort, pollution) pour lui permettre de mieux comprendre les déclenchements de ses crises. L’application fournit également une visualisation en temps réel de la pollution environnante. C’est idéalement une plateforme collaborative : il est possible d’alerter les autres asthmatiques des zones pollués et de détecter les inhalateurs près de soi pour en emprunter un en cas d’oubli. En cas de perte, l’application permet de le retrouver dans un rayon de 100m.

Siview

Un des projets qui nous a le plus plu pour son accessibilité et sa facilité d’utilisation, c’est une application qui permet à des non-spécialistes de l’optique de réaliser un examen de vue de routine en 5 minutes à l’aide d’un appareil de mesure classique. Pratique pour les zones à faible densité de médecins, ou dans les prisons par exemple où il est difficile de faire sortir les détenus. En bon non-spécialistes, on a testé l’interface et tout le processus d’examen avec pour cobaye une collègue utilisant des lunettes, 5 minutes plus tard l’examen était terminé, et conforme aux résultats obtenus lors de son dernier passage chez l’ophtalmologue.

Villes durables

EP tender

Zoés dans leur milieu naturel

Vous aviez une batterie externe pour votre smartphone ? N’attendez plus pour ajouter une batterie externe à votre voiture électrique. Elle rajoute tout de même 400 kilomètres d’autonomie à une Zoé par exemple. Bonus de kiff : le prototype se branche à la voiture facilement à l’aide d’une manette de Xbox.

IRTX System

Oui on avait pas d’images alors on a mis le logo.

Le compagnon de mobilité qui combine un calculateur d’itinéraire et une Intelligence Artificielle. Hors des critères classiques d‘un calculateur de trajet (le plus court ou le plus rapide), il délivre des informations sur le niveau de confort et la pénibilité des trajets, mieux adaptés aux usagers à mobilité réduite, souffrant de handicaps, ou voulant juste voyager avec le moins d’escaliers sur le chemin.

Dataveyes

Une agence de design spécialisée dans la visualisation de données, leur projet de matérialiser de manière harmonique et visuelle le bruit dans les lignes de métro nous a séduit. Matérialiser et pouvoir d’un regard comparer des données complexes ou atypiques est une discipline complexe, et leurs logiciel qui permet de le faire visuellement et auditivement nous a beaucoup plu. Allez jeter un oeil à leurs projets, ils sont super cool.

Smart Parenting

La conteuse merveilleuse

La palme du projet le plus cute. Une boîte à histoire, on la secoue trois fois et elle raconte une histoire, avec 66 histoires en mémoire. Et bien sûr, on peut enregistrer ses propres histoires. Ça rendra peut être service aux parents fatigués de lire pour la 37e fois “Loulou le poux”.

--

--