Quand la GenZ découvre Vivatech, le récit de Luna, 18 ans
L’été, c’est souvent l’occasion pour nous d’accueillir un représentant de la Gen Z en stage, et d’avoir un point de vue frais sur nos métiers et le monde.
Après Mathilde et ses applications mobiles, Gabriel qui communique grâce aux jeux vidéos, Selwynn qui se cultive grâce à Youtube, Hindy qui nous raconte sa journée type, Alaïs qui nous décrit sa vision du travail, voici Luna, 18 ans, qui a découvert Vivatech et nous partage son aventure.
Mercredi 14 juin 9h30, c’est la folie porte de Versailles. À défaut d’être le salon de l’agriculture, se tient devant mes yeux le salon annuel Viva Technologies 2023 consacré à l’innovation technologique et aux start ups. Considéré comme l’évènement le plus attendu de l’année dans le monde de la Tech, j’étais très enthousiaste à l’idée de découvrir cet écosystème de nouveaux robots et d’intelligence artificielle. À travers ces quelques lignes je vais tenter de vous transmettre ma première expérience dans les yeux d’une jeune fille de 18 ans.
Tout le monde m’en parle, tout le monde veut y être vu
J’ai entendu parler de Vivatech très tôt : soit par mon oncle qui travaille sur le projet chaque année, soit par mon père qui s’y rendait pour le travail ou encore des proches qui y participaient en tant qu’exposant. Le nom m’était familier sans vraiment savoir à quoi cela faisait référence, c’est au cours de mes années lycée que je me suis penché plus sérieusement sur les nouveautés qui sortaient tous les ans.
Perdue parmi les 150 000 visiteurs, j’essaie tant bien que mal de me repérer. Dès mon entrée dans le hall d’exposition, j’ai été frappée par l’ampleur des structures de formes originales et couleurs vives qui criaient chacune “observe moi, remarque moi, viens vers moi”. Curieuse, je me lance dans une découverte du lieu les yeux bandés et voici ce que j’en ai retenu : je vais vous présenter les tops et les flops que j’ai pu apercevoir en cette courte matinée.
Mieux vaut s’envoler virtuellement que caresser un robot chien
Les 4 innovations qui m’ont principalement marquées sont en lien avec le mouvement ou la mobilité au sens large.
Pour ce qui est du top absolu je mettrais en première place ce qui ressemble à un œuf volant : le air scooter, le 1er hélicoptère sans permis dévoilé par Franky Zapata. Pour moi c’était le plus impressionnant et futuriste. En voyant cet engin volant hybride, je me suis tout de suite revue il y a 10 ans, dire : “en 2025 les voitures voleront”. Cette nouvelle technologie marque le début d’une nouvelle ère qui révolutionnera notre manière de nous déplacer de façon plus écolo en fonctionnant au biocarburant tout en réalisant le plus grand rêve de l’homme : voler.
Juste après, se place le simulateur de parapente du stand de l’agence numéro 6. L’installation était remarquable : la précision des mouvements de la nacelle en cohésion avec les détails de la vision en réalité virtuelle ou encore le réalisme des paysages en VR donnait envie à tout le monde d’essayer. Cette invention permet aux personnes invalides de tester une expérience unique et d’apprécier les sensations fortes. L’objectif est aussi de redécouvrir les paysages de régions françaises, redonner de la valeur à notre territoire.
Par la suite, j’ai pu assister à la démonstration de robots dédiés aux hôpitaux et à la recherche scientifique de chez United Robotics Group. La première : uMobileLab est une machine autonome d’aide pour l’échantillonnage en laboratoire. Le deuxième s’appelle Plato et c’est lui qui a retenu mon attention. Il ressemble à une petite table motorisée composée de trois plateaux et une tablette de commande. C’est un robot émotionnel conçu pour écouter et comprendre au mieux les utilisateurs, son visage enfantin permet de créer une vraie relation avec le robot. Il permettra d’aider les aides soignants à gagner du temps mais aussi les patients qui ne peuvent pas se déplacer. Connecté à Viva Tech, il était capable d’aller chercher les repas commandés par les exposants en un rien de temps et sans aide extérieure. Ce n’était d’ailleurs pas le seul stand à faire l’éloge de la santé à travers l’innovation ce qui montre une vraie prise de conscience et une vraie avancée dans ce secteur.
Enfin le stand de La Poste s’est imposé à moi avec ses couleurs flashy. Plus sérieusement, ce qui a réellement retenu mon attention est la présentation d’un exosquelette actif qui permet de décupler sa force afin de transporter de façon considérable des éléments très lourds sans effort. Il se présente sous la forme d’un gilet à enfiler qui utilise des moteurs intégrés pour booster leur force et réduire leurs douleurs. Il sera d’une grande aide pour la Poste qui transporte des milliers de colis par jour. La création de petits robots livreurs de colis autonomes facilitera aussi le futur des postiers.
Si je me projette dans ma vie de tous les jours, l’innovation que j’ envisage d’utiliser à la plus grande fréquence est le virtual try on. Évidemment ce n’était pas la première fois que j’en entendais parler, j’avais notamment déjà pu tester ce genre de nouveauté avec du maquillage chez Séphora. J’aime comment ce principe révolutionne notre manière de s’habiller et de choisir nos vêtements, il nous fait gagner du temps et de l’argent.
La technologie qui m’a peut-être le moins emballée est le Go1 de la société Unitree : un robot animal de compagnie. En effet, le principe d’un robot pour compagnon ne me plait pas beaucoup. Selon moi, les relations sociales humaines doivent rester une priorité au cœur de notre quotidien. Enfin, la notion des métiers qui disparaissent au profit de l’IA et qui laissent place à d’autres plus techniques est aussi une crainte qui s’est renforcée durant ces quelques heures.
Pas facile d’être une petite startup au milieu des géants
Je m’attendais à voir beaucoup d’Intelligence artificielle et de casques de de réalité virtuelle, je n’ai pas été déçue. J’imaginais aussi rencontrer une majorité de projets écoresponsables, c’était en effet le cas mais le côté engagé était moins mis en avant que l’innovation telle qu’elle. J’aurais apprécié voir plus de foodtech. J’aurais aimé voir plus de petites start-up innovantes et moins de multinationales. Même s’il y en avait un grand nombre, elles n’étaient pas mises en avant et il était facile de les louper tellement les grandes marques s’imposaient à moi. Ces dernières ont beaucoup de budget à dépenser en R&D et en communication tandis qu’il est plus facile de louper la bonne idée novatrice d’une entreprise en développement. Enfin, observer et suivre les visites privées organisées par les entreprises pour leurs clients en prêtant l’oreille pour récolter 2 ou 3 infos supplémentaires m’a beaucoup plu.
Le bilan : un concentré d’inspiration, imbattable en une demie journée
Ainsi, visiter Vivatech pour la première fois m’a offert l’opportunité de me familiariser avec les nouvelles technologies qui rythmeront le monde de demain. Ne vivant pas dans une grotte exclue de la société, je me suis toujours intéressée aux avancées technologiques. Les voir toutes rassemblées au même endroit a fait naître une réflexion sur la folie de l’imagination humaine et qu’il n’existe pas de limites à l’innovation.
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