J’ai une idée, comment avancer ?

Ruben Lopez
Grow Up
Published in
3 min readJan 11, 2019

Niveau de lecture : accessible ⚫⚪⚪

Nom de Zeus Marty !

Lorsque l’on identifie une idée à potentiel, deux approches sont possibles :

  • Soit, vous la notez dans votre carnet “à bonnes idées” qui contient déjà des dizaines d’autres idées (l’aventure entrepreneuriale ne vous tente pas !).
  • Soit, vous voulez explorer le potentiel de celle-ci : une méthodologie est ici nécessaire pour la tester (la vidéo qui suit est faite pour vous !).

Dérisquer les premières étapes

Toute idée (de création de société) passe obligatoirement par l’identification d’un problème auquel une solution est à apporter. Une idée se définit par le couple problème/solution. La solution doit idéalement répondre à un besoin clairement identifié, partagé par un nombre significatif d’utilisateurs (cf. article sur “Pourquoi et comment qualifier le besoin”) et être source d’une création de valeur (cf. article “Tester sa proposition de valeur”). Avant toute chose (ex : lancer un développement technique), il importe de définir les hypothèses fondamentales de la solution que l’on souhaite, à terme, commercialiser.

Pour tester son idée (et donc les hypothèses qui la définissent), rien de tel que de sortir de son bureau (ou de son salon) et la présenter à son entourage, à des entrepreneurs voire à des prospects potentiels… Les retours obtenus (feedbacks) vous renseigneront sur la pertinence de votre vision et amèneront sans doute un grand nombre de questions supplémentaires (ce qui est une bonne chose, on vous l’assure!). A ce stade, trois orientations sont possibles :

  • Soit, l’idée n’a pas d’intérêt réel (i.e. pas de débouchés économiques envisageables), donc il faut savoir dire STOP très tôt et pourquoi pas passer à l’idée suivante. Partir sur de mauvaises bases démultiplie le degré de risques (déjà très élevé !) de l’aventure entrepreneuriale.
  • Soit, les hypothèses fondamentales sont à revoir (retour à la case départ : retravailler le couple problème/solution).
  • Soit, l’idée devient un concept présentant un degré de viabilité fort et avéré par les utilisateurs, donc on obtient le GO pour avancer !

Pour information, certaines idées n’ont pas vocation à sortir des cartons… Un grand nombre d’idées très “sexy” ont connu l’échec, en grande partie parce qu’aucun marché n’existait pour elles. La principale cause d’échec d’une start-up est d’ailleurs l’absence de besoin marché (article de 1001 start-ups : startup : Les 20 causes principales d’échec !). Ignorer cet exercice de qualification de l’opportunité est donc très dangereux…

Une fois cette première phase achevée, l’idée se mue en concept. Le concept doit faire l’objet d’une étude globale de faisabilité, cette étude se conclut également par un deuxième jalon de STOP/GO. La validation des composantes suivantes sera à conduire :

  • Composante économique et commerciale : quel modèle économique, quelle typologie de clients…
  • Composante juridique : ai-je la liberté totale d’exploiter mon idée, quelles seront les relations avec mes clients et/ou fournisseurs…
  • Composante technique : ma solution est-elle réalisable techniquement et comment…
  • Composante organisationnelle : quelles ressources humaines dois-je mobiliser…
  • Composante financière : quels seront mes revenus et charges, comment vais-je financer mes investissements futurs…

A ce stade, la rédaction d’un Business Plan s’impose. Cet exercice, pas toujours apprécié des créateurs, permet de coucher sur le papier sa vision précise du projet au travers l’analyse transparente des composantes énumérées ci-dessus. Le BP sera ici le document de référence qui décrit à un instant T votre projet entrepreneurial, il sera également un formidable outil de communication (pour convaincre de futurs associés ou des partenaires externes).

Récapitulons !

Lorsque l’on a une idée à fort potentiel, il est important de suivre une méthodologie structurée (comme celle décrite précédemment) pour dérisquer au maximum votre projet avec l’introduction de jalons clairs de STOP/GO. Ce travail est incontournable et préparatoire à la création officielle d’une société.

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