Des amphis de la fac d’histoire à l’un des leaders mondiaux de l’automobile

Paul Fazio, Master Management et stratégie d’entreprise en alternance à l’ESDES, admission parallèle

Actuellement en 1ère année de Master Management et stratégie d’entreprise à l’ESDES, Paul Fazio divise son temps entre ses cours sur le campus de Lyon et son alternance à Sochaux au sein de Stellantis, un nouveau groupe automobile international qui concentre une quinzaine de marques dont Peugeot, Fiat ou encore Chrysler.
Souvent hésitant quant à son orientation professionnelle, ce passionné d’histoire semble avoir trouvé son chemin dans le commerce BtoB des produits de l’industrie. Il souhaite aujourd’hui évoluer au sein d’une compagnie internationale avant de, pourquoi pas, créer sa propre entreprise.

Paul Fazio © Hello Marine

« Alors en fait, j’ai un parcours un peu atypique», nous prévient Paul Fazio, en 1ère année de Master Management et stratégie d’entreprise en alternance à l’ESDES de Lyon. Il faut dire qu’il n’a pas tort. Parti des bancs d’une licence d’histoire il y a quatre ans, le voici aujourd’hui Junior buyer en alternance chez Stellantis, l’un des plus grands groupes automobiles internationaux, issu de la fusion très médiatisée du Groupe PSA et de Fiat Chrysler Automobiles en 2021. Un parcours loin d’être linéaire, mais que Paul ne regrette pas le moins du monde et qui lui a permis de trouver sa voie.

Se fermer le moins de portes possibles

Pour comprendre cette heureuse bifurcation qui ferait bondir plus d’un conseiller d’orientation, remontons un peu le temps. Originaire d’Annecy, Paul a grandi entre lac et montagnes. Au lycée, il change trois fois d’établissement « par curiosité » : d’abord une voie générale au lycée Gabriel-Fauré, puis une filière agricole au lycée agricole privé de Poisy-Chavanod-Sevrier (1) avant de finalement poursuivre par un baccalauréat scientifique, spécialité SVT au lycée Charles Baudelaire, à Annecy. « J’étais bon sans être excellent dans toutes les matières, mais je n’avais pas vraiment d’idée d’orientation », se souvient Paul. « J’ai choisi S en concertation avec mes parents, en me disant que c’était la voie qui me fermait le moins de portes. »

Après l’obtention de son bac, Paul poursuit par une licence d’Histoire à Lyon. Un choix de cœur pour celui qui se passionne pour l’Antiquité et le Moyen-Âge. « Devant APB, aujourd’hui Parcoursup, je ne savais pas trop quoi mettre », admet-il. « La liberté de l’université m’attirait et l’Histoire était de loin ma matière préférée. »

Ses deux premières années de licence se passent bien pour l’étudiant, qui se projette en tant qu’enseignant. « J’adorais les cours magistraux, c’était comme si les professeurs nous racontaient des histoires incroyables », se rappelle-t-il. Mais en troisième année, alors que l’université est bloquée par des mouvements sociaux, Paul déchante : « je n’arrivais plus à suivre, et surtout, je n’arrivais plus à voir de finalité à ce que je faisais, je ne voulais plus être prof d’histoire », explique-t-il.

Paul quitte l’université en cours d’année et enchaîne des missions plus ou moins longues via une agence d’intérim. Il travaille 9 mois chez Brossette, une filiale du géant français Saint-Gobain, spécialisée dans la plomberie et le chauffage. De magasinier, il passe à vendeur au comptoir et se surprend à aimer son nouveau poste. Paul envisage de reprendre ses études, mais cette fois dans une voie où « il aurait plus de contacts avec les gens ».

Un nouveau départ

En septembre 2019, Paul commence un BTS technico-commercial en alternance au lycée Saint Jean Baptiste de la Salle, aujourd’hui Les Lazaristes, sur les pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Lorsqu’il n’est pas en cours, l’étudiant est apprenti chargé d’affaires chez TECHNETT, partenaire et revendeur du groupe allemand Martin Walter. Cette société basée à Chaponost, à quelques kilomètres de Lyon, est spécialisée dans la vente et l’installation de machines de nettoyage par ultrasons. Pas de science-fiction ici mais une technologie de pointe couramment utilisée dans les secteurs de l’industrie, du médical et de la mécanique. « Pour nettoyer un objet, on le trempe dans une cuve remplie de liquide. On génère alors des ondes sonores qui provoquent des micro-bulles. Celles-ci, en implosant, viennent alors décoller la saleté », détaille Paul. « C’est un processus très technique, car il faut adapter la fréquence des ultrasons et la composition chimique du liquide en fonction de l’objet », continue-t-il. « Par exemple, pour un fabricant de montres de luxe suisse, nous avons dû agiter des bains d’alcool et de poudre de diamant. »

Si l’antenne lyonnaise TECHNETT ne comporte que 2 salariés, Paul et son responsable, ce n’est pas pour déplaire à l’étudiant : « j’avais une très bonne relation avec mon patron et la petite taille de l’entreprise m’a permis de me familiariser rapidement avec le secteur et les missions d’un chargé d’affaires. J’y ai beaucoup appris. »

Chacun peut trouver sa place

Une belle expérience, qui donne envie à Paul de continuer ses études dans le secteur du commerce. Mais où aller après le BTS ? L’étudiant aimerait rester à Lyon mais ne connaît pas bien les écoles implantées. La réponse vient rapidement : Un ami rencontré en BTS vient présenter à la promo de Paul l’établissement où il étudie désormais. Il s’agit de l’ESDES. « J’ai eu tout de suite envie d’en savoir plus sur cette école », se rappelle Paul. « Il ne m’a pas fallu longtemps pour me décider à tenter le concours d’entrée. »

En 2021, il fait sa première rentrée à l’ESDES avec 4 autres étudiants de son BTS, et intègre le Bachelor Entrepreneuriat et Développement des Affaires.

Rapidement, Paul prend ses marques sur le campus. « Avec les nombreuses activités proposées par l’école et les associations étudiantes, je me suis très vite intégré », se rappelle-t-il. « Afterworks, événements sportifs, ateliers de cuisine, clubs culturels… chacun peut trouver sa place et profiter de ce qui est offert, sans pression. » Paul aime aussi beaucoup la position centrale de l’ESDES dans la ville mais aussi son architecture : « le bâtiment est une ancienne prison, mais tout est tellement lumineux et vitré, que c’est parfois difficile à croire », sourit-il. « Et encore plus insolite », renchérit Paul, « il y a aussi sur le campus une belle limousine ancienne renversée. Le bas de la caisse sert de table de ping-pong. »

« Afterworks, événements sportifs, ateliers de cuisine, clubs culturels… sur le campus de l’ESDES, chacun peut trouver sa place et profiter de ce qui est offert. »

Des cours concrets

L’étudiant découvre avec enthousiasme les cours de l’établissement : « Les professeurs sont des intervenants extérieurs, qui exercent aussi en entreprise. Ils ont un vécu professionnel fort et leurs enseignements sont très concrets. J’y ai appris beaucoup de choses qui m’ont été utiles pendant mon alternance », estime-t-il. « Grâce à leurs retours d’expérience, j’ai une vision beaucoup plus large et concrète et du monde du travail », poursuit Paul. Au sein de TECHNETT où il effectue sa 3e année d’alternance, Paul passe d’ailleurs de technico-commercial à chargé d’affaires, un poste avec plus de responsabilités, où il développe son secteur par la prospection de nouveaux clients dans trois départements.

« Les cours de l’ESDES nous permettent de choisir ce qu’on aime le plus pour ensuite se spécialiser. »

Paul suit des cours de droit, de gestion de projets, mais aussi d’autres enseignements qui abordent « les grandes problématiques actuelles », comme les cours de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). « Les professeurs sont très accessibles et l’offre est diversifiée, c’est ce qui m’a aidé pour mon orientation », témoigne Paul. « Les cours de l’ESDES nous permettent de choisir ce qu’on aime le plus pour ensuite se spécialiser. »

Plan d’action commercial, simulation de ventes, projet de groupes, mise en situation professionnelle… « Les enseignements sont interactifs, ludiques et dynamiques… on ne s’endort pas ! », résume Paul.

Diversifier son expérience

Au bout de quelques mois, Paul, qui hésitait à continuer ses études après son Bachelor, postule au Master management et stratégie d’entreprise de l’ESDES, où il est accepté. « J’ai tellement aimé l’école, son ambiance, ses cours, la bienveillance et la disponibilité du personnel et des enseignants, que je n’ai pas voulu m’arrêter. »

Depuis septembre, Paul partage désormais sa vie entre ses cours à Lyon et son alternance qu’il effectue à Sochaux. « Ma copine, que j’ai rencontrée pendant ma licence d’histoire, est devenue professeure et a été affectée dans la région de Montbéliard », explique-t-il. « Cela m’arrangeait car je savais qu’il y avait par exemple l’usine historique de Peugeot. » Après trois ans au sein de la petite équipe de TECHNETT, Paul souhaite désormais faire l’expérience d’une grande entreprise. Il vise Stellantis, un groupe automobile multinational franco-italo-américain fondé en 2021, résultant de la fusion du Groupe PSA et de Fiat Chrysler Automobiles. Avec plus de 400 000 salariés, c’est l’un des plus grands groupes mondiaux de ce secteur.

« Les profs nous disent que le réseau c’est important, ils ont raison. »

Paul postule donc sur le site de l’entreprise. Il essaye de relancer sa candidature sans succès. L’étudiant ne trouve que le numéro du standard téléphonique qui ne sait pas vers quelle personne l’orienter. Paul mène l’enquête sur Linkedin et finit par trouver un alternant de l’ESDES, qui travaille sur le site parisien de Stellantis. Celui-ci se renseigne en interne et fait suivre sa candidature, qui atterrit finalement sur le bureau du bon manager. « J’ai ainsi pu rejoindre l’équipe de Stellantis en septembre, en partie grâce à cet étudiant de l’ESDES », sourit-il. « Les profs nous disent que le réseau c’est important, ils ont raison », ajoute Paul. « J’ai ensuite moi-même aidé une autre étudiante de l’école à trouver une alternance dans l’entreprise. »

Un environnement de travail international

En formation jusqu’à décembre. Paul commence ses missions de chargé d’achat en janvier. « Dans ma précédente alternance, j’étais dans la vente, mais je voulais voir “de l’autre côté du miroir” pour avoir la vision la plus complète possible du monde des affaires », justifie-t-il. Paul travaille au sein d’une division qui achète des boîtes de vitesses automatiques pour équiper les voitures en construction. « L’entreprise est en plein tournant et souhaite évoluer vers les mobilités durables, avec notamment l’augmentation de la production de véhicules électriques », explique Paul. En télétravail, il se rend régulièrement sur site à quelques kilomètres de chez lui. L’étudiant évolue dans un environnement international avec des collègues italiens, allemands… et où, par conséquent, toutes les communications sont en anglais. Actuellement de niveau B1, Paul doit atteindre le B2 à la fin de son master. Mais il n’est pas inquiet : « grâce aux cours et à PrepMyFuture, la plateforme d’apprentissage en ligne mise à notre disposition gratuitement par l’ESDES, mes progrès sont rapides et je deviens à l’aise dans mes échanges au travail. »

« Pour cet intervenant, un échec était aussi un apprentissage. J’ai trouvé cela très inspirant. »

Pour Paul, il est désormais plus facile de se projeter dans la vie professionnelle qu’il y a quelques années. L’étudiant souhaite évoluer au sein d’un groupe international, dans l’idéal en tant que chef de secteur. À terme, il s’imagine peut-être un jour fonder sa propre entreprise. « Il y a beaucoup d’enseignants à l’ESDES qui sont où ont été directeurs d’entreprise, c’est très stimulant. » Paul se souvient en particulier d’un intervenant « qui avait créé trois ou quatre entreprises, et toutes avaient coulé », explique-t-il. « Il a partagé son expérience, un peu à l’américaine. Pour lui, un échec était aussi un apprentissage. J’ai trouvé cela très inspirant. »

D’ici là, Paul poursuit son chemin à l’ESDES et chez Stellantis, tout en profitant de son temps libre pour voir ses amis, faire de la randonnée et se plonger dans des livres de fantasy : « J’aime beaucoup l’écrivain américain Brandon Sanderson, même si en ce moment, je suis plongé dans la nouvelle traduction du Seigneur des Anneaux. » Il aimerait aussi avoir l’occasion d’aller un jour au Hellfest ou au festival américain Tomorrowland.

Mais Paul n’a pas pour autant abandonné ses premières passions : en septembre dernier, il s’est inscrit à distance à l’Université de Besançon, pour valider sa licence d’histoire. Un parcours atypique certes, mais où chaque pierre posée trouve sa place.

1. Depuis 2013, le lycée agricole privé de Poisy-Chavanod-Sevrier est devenu l’ISETA (Institut des Sciences, de l’Environnement, et des Territoires d’Annecy).

« Conquest of Paradise de Vangelis fait partie de la BO du film 1492 : Christophe Colomb de Ridley Scott. C’est un peu un clin d’œil à ma passion pour l’Histoire. » — Paul

Le CV de poche de Paul Fazio

• Depuis sept. 2022 :
  - Master Management et stratégie d’entreprise — ESDES Business School, Lyon
  - Licence d’Histoire — Université de Bourgogne, à distance
  - Junior buyer en alternance — Stellantis — région de Montbéliard
• Sept. 2021 — sept. 2022 : Bachelor Entrepreneuriat et Développement des Affaires — ESDES Business School, Lyon
• 2019–2022 : chargé d’affaires en alternance — TECHNETT, Chaponost, région de Lyon
• 2019–2021 : BTS Technico-commercial, lycée Saint Jean Baptiste de la Salle, aujourd’hui Les Lazaristes, Lyon
• Sept. 2018 — mai 2019 : vendeur — Brossette, région de Lyon
• 2014–2018 : licence d’Histoire — Université Lumière Lyon 2, Lyon
• 2014 : obtention du baccalauréat scientifique, spécialité SVT — Lycée Charles Baudelaire, Annecy

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À propos de l’ESDES

L’ESDES Business School est une grande école de commerce et de management, membre de la Conférence des Grandes Écoles, son programme Grande École (master) est EFMD accredited. Sur le modèle anglo-saxon, l’ESDES est une Business School au cœur d’une grande université : l’UCLy (Université Catholique de Lyon). Ses étudiants bénéficient de campus mutualisés (à Lyon et Annecy) et d’une grande richesse pédagogique et culturelle au contact des facultés de droit, philosophie, sciences…
L’ESDES est une école laïque et internationale, accueillant chaque année des étudiants du monde entier.

En novembre 2021, l’ESDES Lyon business School a obtenu l’accréditation internationale AACSB pour 5 ans. Seules 6% des Business Schools mondiales sont titulaires de ce label d’excellence, dont seulement 26 en France.
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• L’anglais
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