« Je voulais un métier avec une dimension scientifique qui me permette aussi de voyager »

Lou Vercruysse, 4e année du programme Grande École à l’IÉSEG Paris, admission post-bac

Concours ACCÈS
Gyroscope
11 min readJun 1, 2023

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Si au lycée, Lou Vercruysse se destinait au métier de pédiatre, la voici aujourd’hui en première année de Master du programme Grande École à l’IÉSEG Paris, spécialisée dans la corporate finance. Un choix idéal pour celle qui voulait continuer les maths et faire carrière à l’international. Des États-Unis où elle effectue actuellement un semestre d’échange, elle nous raconte son parcours et son quotidien, et revient sur le concours ACCÈS.

Lou Vercruysse © Hello Marine

« Donc il sera 10 heures là-bas et 16 heures en France, c’est ça ? ». Il y a six heures de décalage entre l’est des États-Unis et la France, mais lorsqu’on sollicite Lou Vercruysse pour une interview à distance en mars, il nous paraît sage de vérifier l’horaire à l’approche du passage à l’heure d’été, fragile perturbateur des fuseaux horaires.

Lou nous répond depuis l’État de New York, où elle effectue un semestre d’échange à la Clarkson University, près de la frontière canadienne et à deux heures de route de Montréal.

Amoureuse des États-Unis depuis toujours, l’étudiante n’en est pas à son premier séjour outre-Atlantique, puisqu’elle est également partie étudier six mois à l’University of South Carolina, en 2021. « J’aime la culture américaine, ses livres, ses films… c’est un imaginaire qui me parle énormément, même si ce sont parfois des clichés », explique Lou en souriant.

De la médecine à la finance

Au début du lycée, l’étudiante veut déjà s’y rendre en tant qu’élève en échange, hébergée dans une famille d’accueil, mais ses parents la raisonnent : « J’aurais pris une année de retard dans ma scolarité et comme je voulais être pédiatre, ce qui signifiait déjà de longues études, j’ai préféré renoncer. »

Mais cette envie de terra incognita ne la quittera plus. Lou commence à changer de perspectives professionnelles : « à part avec Médecin Sans Frontières, je me suis rendue compte qu’il était très difficile pour un pédiatre français de travailler à l’étranger, particulièrement aux États-Unis. »

Alors en terminale scientifique — spécialité physique et chimie — au lycée Louis-de-Broglie à Marly-le-Roi, elle s’informe sur les écoles d’ingénieur mais aussi de commerce : « je voulais un métier où je pourrai parler anglais au quotidien et travailler en groupe, mais sans pour autant renoncer totalement aux sciences », justifie Lou.

« Il y avait des parcours intéressants en finance, ce qui me permettait de continuer les maths. »

La lycéenne se rend aux portes ouvertes de l’IÉSEG Paris, sur les conseils de la fille d’amis de ses parents, alors en troisième année à l’école. « Elle me parlait de l’IÉSEG comme une expérience très positive et enrichissante », se rappelle Lou. La lycéenne découvre alors une école « résolument tournée vers l’international » : outre les cours de langues, de nombreux enseignements sont dispensés en anglais, « on pouvait aussi partir à l’étranger dès la deuxième année, ce qui est très tôt par rapport à d’autres établissements », souligne Lou. « Et puis, j’ai vu qu’il y avait des parcours intéressants en finance, ce qui me permettait de continuer les maths », ajoute-t-elle.

Il n’en faut pas plus pour que la lycéenne se décide à s’inscrire au concours ACCÈS et à tenter d’intégrer l’IÉSEG, mais aussi l’ESSCA.

Se préparer aux épreuves du concours

Lou s’entraîne avec les annales en ligne et se concentre surtout sur les mathématiques. « C’est ce qui me stressait le plus », confie-t-elle. « Je sais que c’est paradoxal car j’étais en section scientifique au lycée ». Heureusement, la lycéenne a d’autres amis qui préparent le concours : « on a fait des sessions de révisions ensemble, c’était plus convivial et cela nous a permis de nous entraider », se souvient-elle.

Lou obtient de bons résultats en mathématiques, alors qu’elle estime avoir raté la synthèse : « lorsque j’ai préparé l’écrit, je ne me suis pas entraînée à cette épreuve », admet-elle. « Je n’ai pas pris le temps de me mettre en conditions réelles et de me poser devant un sujet pendant 4 heures », regrette Lou.

Lou est admissible aux oraux, mais la pression ne redescend pas, au contraire : « Je ne me voyais pas faire autre chose que l’IÉSEG et l’ESSCA », confie-t-elle. « Il fallait absolument que j’aie une bonne note aux entretiens, j’avais un peu l’impression de jouer ma vie. »

Le jour des épreuves, la lycéenne a donc beaucoup d’appréhension, « mais l’IÉSEG et l’ESSCA font tout pour que les candidats se sentent à l’aise, ce qui m’a beaucoup aidée », se rappelle Lou. « Les élèves viennent nous parler, nous conseillent, nous accompagnent jusqu’à notre salle… on ne se sent pas seul. »

Cette fois, Lou arrive préparée aux deux épreuves orales, l’entretien en anglais et celui de motivation. « Les jurés étaient particulièrement bienveillants, je me suis sentie à l’aise », se souvient-elle. « Ils m’ont demandé quel était mon projet professionnel, pourquoi j’avais choisi l’IÉSEG, ce que je pouvais apporter à l’école… J’ai également eu des questions sur ma personnalité et l’actualité internationale, c’était très complet », précise Lou. « C’était une discussion sans piège, pour apprendre à me connaître. » Quelques jours plus tard, les résultats tombent : à sa plus grande joie, Lou obtient une excellente note aux deux épreuves et est admise à l’IÉSEG. « Sans l’oral, je n’aurais jamais pu réussir », estime l’étudiante.

Responsabilité sociétale, corporate finance et théâtre

Impatiente de faire sa rentrée — « j’avais hâte de terminer le lycée et de commencer quelque chose de nouveau », Lou noue rapidement des amitiés lors de ses premiers jours sur le campus parisien de l’école. « Lors de la semaine d’intégration, des événements sont organisés tous les jours », explique-t-elle. « Il y a des stands pour découvrir les associations étudiantes de l’IÉSEG, mais aussi des propositions décalées en tous genres. Par exemple, l’année où je suis arrivée, j’ai participé à un challenge Harry Potter et à une journée d’olympiades sportives et de jeux au Domaine de Saint-Cloud », détaille Lou. « On parle à plein d’autres élèves qu’on ne connaît pas, mais cela se fait naturellement, grâce aux activités. »

L’étudiante découvre les cours de développement personnel, comme le théâtre : « on travaille en petits groupes et sur scène, on se met un peu à nu devant les gens. J’y ai lié beaucoup d’amitiés. » Lou s’épanouit également dans les cours de finance, « surtout à partir de la 3e année ». Le cours de corporate finance l’a d’ailleurs décidée à s’y spécialiser en Master. « On conseille les entreprises sur de potentiels investissements, et pour cela il faut prendre en compte beaucoup de variables : le capital de l’entreprise, l’état du marché, mais aussi des paramètres plus complexes qui dépendent de l’actualité internationale, de lois… c’est passionnant », commente Lou.

Les cours de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) sont également importants pour l’étudiante : « il est à la fois normal et indispensable que chaque entreprise prenne en compte les enjeux environnementaux et sociétaux à chaque échelle, car il s’agit de notre futur à tous », souligne-t-elle. « À l’IÉSEG, nous avons beaucoup de projets et d’enseignements sur ce sujet. Il s’agit d’une partie intégrante de notre formation, et plus tard, de notre métier. »

Lou souligne également l’investissement de ses professeurs : « dès qu’on a un problème ou une question, ils sont toujours là pour nous aider », indique-t-elle. « Beaucoup de nos enseignants travaillent en entreprise, ils peuvent nous donner des conseils sur le monde du travail, comment rédiger notre CV, où chercher des stages… On se sent vraiment accompagné. »

Do you speak English?

À l’IÉSEG, l’anglais est la principale langue d’enseignement, et l’apprentissage se fait de manière progressive. Le premier semestre de la première année, 20 % des cours sont dispensés dans la langue de Shakespeare, avant de passer à 50% au second. Puis, à partir de la deuxième année, tout se fait en anglais. Les élèves étudient aussi une deuxième langue vivante. Lou a choisi de continuer l’espagnol : « ce qui a été très pratique, mais aussi un vrai plus pour mon CV international, car aux États-Unis, peu de personnes parlent une deuxième langue couramment », justifie-t-elle. « Grâce aux échanges, il y a aussi beaucoup d’étudiants étrangers à l’école », ajoute Lou. « Des Anglais, des Finlandais, mais aussi des Chinois et des Coréens… c’est super de pouvoir rencontrer autant de personnes de nationalité différente au sein même de l’établissement. »

En janvier 2021, alors en deuxième année, Lou fait un premier semestre d’échange à l’University of South Carolina, sur la côte est des États-Unis. « Il y avait encore des restrictions sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19, mais cela ne m’a pas empêché de profiter. » Lou s’adapte rapidement à ce nouvel environnement. « Les États-Unis sont un pays multiculturel et accueillant, il m’a été très facile de m’intégrer », explique-t-elle. L’étudiante suit avec enthousiasme des cours de business finance, de management and leadership, d’international marketing« j’ai beaucoup appris en seulement quelques mois », estime Lou.

Aider à son tour les autres à s’orienter

En deuxième année, Lou s’investit dans IÉSEG Ambassadeurs Paris, une association étudiante qui représente l’école dans différents événements, en France et à l’étranger : salons de l’enseignement supérieur, journées portes ouvertes, forums dans les lycées… « J’ai toujours voulu rejoindre cette équipe d’ambassadeurs », confie celle qui en est aujourd’hui la vice-présidente. « Pendant les journées portes ouvertes, ils étaient très accueillants, toujours là pour nous donner un conseil, nous informer », se souvient Lou. « J’ai trouvé ce qu’ils faisaient très important, cela m’a beaucoup aidé dans le choix de mon orientation. »

L’association travaille main dans la main avec l’administration de l’IÉSEG, ce que l’étudiante apprécie : « on est responsabilisé, c’est gratifiant de voir qu’on nous prend au sérieux », témoigne-t-elle. Après plus de deux ans passés au sein de l’association, Lou s’y est fait de nombreux amis : « on travaille dans la bonne humeur et on est tous très proches ».

« On est responsabilisé, c’est gratifiant de voir qu’on nous prend au sérieux. »

Sportive, dans son temps libre, l’étudiante pratique la danse classique, qu’elle a reprise après quelques années de pause. Et lorsqu’on demande à Lou sa destination préférée pour voyager, c’est sans hésitation qu’elle nous répond : « Là où il y a du vent ! ». Car l’étudiante pratique en famille le kite surf : « Au début, mon père et moi, on faisait de la planche à voile, mais c’était trop physique pour ma mère, mon frère et ma sœur », raconte-t-elle. « Mes parents se sont alors mis au kite surf et toute la fratrie les a suivis. » Dès qu’ils le peuvent, Lou et sa famille s’échappent pour un week-end en Normandie, attraper quelques vagues et décoller dans les embruns : « C’est assez facile en kite d’avoir de bonnes sensations, on peut sauter, prendre de la vitesse plus rapidement… », estime Lou. « C’est un sport très physique, qui m’a aussi aidée à apprendre plein de choses sur moi-même. »

Un parcours de niche construit avec soin

Aujourd’hui en quatrième année, Lou savoure son séjour aux États-Unis. « La première fois que j’y étais allée, j’avais tellement adoré que j’avais peur d’être déçu si j’y retournais », confie-t-elle. « Mais au contraire, cela se passe encore mieux ! » ajoute-t-elle. « Il n’y a plus les restrictions Covid qui étaient encore en place lorsque j’étais allée en Caroline du Sud et je me suis très vite adaptée. J’aime les cours et je me suis déjà fait des amis sur le campus. » Lorsqu’on voit Lou parler avec tant d’enthousiasme de ses expériences aux États-Unis, on se dit que, pas de doute, ce pays est fait pour elle. Cela tombe bien : à terme, l’étudiante souhaite aller vivre à New York pour y poursuivre sa carrière : « Je voudrais travailler dans un fonds d’investissement, spécialisé dans la médecine, d’abord en France, puis aux États-Unis », précise-t-elle.

Consciente de se diriger vers un métier de niche, Lou construit patiemment son parcours, choisissant avec soin ses cours et ses premières expériences professionnelles. En troisième année, elle effectue ainsi un stage chez EDF Renouvelables, en tant que contrôleuse de gestion. « C’est une de mes professeures qui a donné mon C.V. à l’entreprise », explique-t-elle. « J’étais très heureuse car c’était une belle preuve de confiance de sa part », continue-t-elle avec reconnaissance. « Grâce à son geste, j’ai pu obtenir un entretien… et le stage ! » À long terme, cette expérience chez EDF a permis à Lou de décrocher son prochain stage. En janvier 2024, elle intégrera la branche luxembourgeoise de Deloitte, premier des quatre plus importants réseaux de cabinets d’audit et de conseil mondiaux, les fameux Big Four. Lou rejoindra l’équipe chargée de réaliser des audits financiers : « il s’agit d’inspecter et de réaliser un bilan des états financiers de l’entreprise. C’est un travail qui va notamment aider les investisseurs pour savoir s’ils peuvent mettre de l’argent dans cette entreprise, en ayant confiance dans les états financiers publiés », détaille l’étudiante. Un stage prestigieux, qui devrait ouvrir à Lou les portes d’une belle carrière à l’international. Et devant tant de détermination et d’enthousiasme, on ne peut que lui souhaiter. Good luck!

La Playlist de Lou

« Ces cinq morceaux sont très variés et sont assez représentatifs de ce que j’écoute : de la musique espagnole, de la country américaine, mais aussi des chansons qui me font penser à l’été, que j’écoute avec ma sœur et qui me mettent de bonne humeur. » — Lou

Le CV de poche de Lou Vercruysse

  • Janvier à mai 2023 : semestre d’échange, Clarkson University, États-Unis
  • Avril à juillet 2022 : contrôleuse de gestion, stage — EDF Renouvelables, Paris
  • Janvier à mai 2021 : semestre d’échange, University of South Carolina, États-Unis
  • Octobre 2020 à aujourd’hui : responsable logistique, puis responsable évènement et ensuite vice-présidente de IÉSEG ambassadeurs Paris
  • Depuis 2019 : programme Grande École, spécialisation en finance — IÉSEG, Paris
  • 2019 : obtention du baccalauréat scientifique — Lycée Louis-de-Broglie, Marly-le-Roi

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À PROPOS DE L’IÉSEG

Fondée à Lille en 1964, membre de l’Université Catholique de Lille, de la Conférence des Grandes Écoles et de la FESIC, l’IÉSEG School of Management se positionne parmi les meilleures Écoles de Management et fait partie des écoles mondiales ayant décroché la triple accréditation EQUIS, AACSB et AMBA.

Ayant pour mission de former et de faire grandir les acteurs du changement œuvrant pour une société meilleure, l’École propose à ses 7 000 étudiants, répartis sur ses 2 campus de Lille et de Paris-La Défense, une grande variété de programmes post-bac, postgraduate, executive ou sur-mesure dédiés aux entreprises.

En savoir +

Intégrer l’IÉSEG par le concours ACCÈS

Concours commun aux écoles de Management, ACCÈS permet d’intégrer trois Grandes Écoles de management, l’IÉSEG, l’ESDES et l’ESSCA :

en 1ère année du Programme Grande École (admission post bac et bac +1) sur concours comportant :

3 épreuves écrites :

  • La synthèse,
  • L’anglais,
  • Le raisonnement logique et les mathématiques.

2 épreuves orales :

  • L’anglais
  • L’entretien

En 3e ou 4e année du Programme Grande École depuis 2022 (admission bac +2 et bac+3) avec une sélection en admissions parallèles comportant :
1 Dossier de candidature
2 épreuves orales :

  • L’entretien de motivation
  • L’entretien d’anglais

Un seul site pour postuler : concours-acces.com

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