Pour un numérique plus inclusif!

Marina Janwig
HackerHouse Paris
Published in
3 min readDec 15, 2015

On a vu fleurir des collectifs pour créer un numérique plus inclusif porté par Duchess France, Girls in Tech et Rails girls ainsi que par le What (d’ailleurs s’il pouvait upgrade le WIX pour quelques choses de plus sérieux, ce serait pas mal :) ). La question qui se pose, c’est comment peut-on agir efficacement dans ce sens, dans une société aussi patriarcale que la nôtre.

En effet ;

“Les femmes sont minoritaires dans la création d’entreprises innovantes. Les incubateurs parisiens portés par le Laboratoire Paris Région Innovation comptent une dizaine femmes entrepreneurs à la tête des 128 start-up incubées, soit un peu moins de 8 % (10 % pour les entreprises cofondées par un homme et une femme).”

sources : http://www.alliancy.fr/dossier/dossier-numerique-des-emplois-mais-haut-de-gamme/profils-ou-sont-les-femmes

Les femmes sont encore largement marginalisées dans le secteur des technologies de l’information et de la communication.

Par ailleurs

“Literally 28 of the 30 people in our company were white, straight men under 35. I was the only woman. I was one of only two gay people. I was the only person of color other than one guy from Japan. My coworkers called me Halle Berry. As in, ‘Oh look, Halle Berry broke the website today.’ I’m pretty sure for some of them I’m the only actual black person they’ve ever spoken to. Everyone was the same, and no one was like me. How could I stay in that situation?”

Why women leave tech: It’s the culture, not because ‘math is hard’

Car, selon un récent rapport de l’OCDE, les femmes décrochent plus de la moitié des diplômes universitaires dans les pays de la zone mais n’obtiennent que 30% des diplômes en sciences et technologies. Au cœur de la Silicon Valley, l’université de Stanford ne comptait encore que 20% de femmes diplômées en informatique en 2012. Au niveau national, le taux d’informaticiennes atteignait à peine 13%.

Et comme souvent en matière de disparités hommes-femmes, il n’est pas question d’aptitudes, mais de discriminations directes et indirectes.

«Ce fléau de l’inégalité est vieux de plusieurs décennies et pèse constamment sur l’industrie high-tech. Les scandales liés à la discrimination dans des entreprises en plein essor, comme Snapchat ou Tinder, devraient nous amener à réfléchir à cette culture de l’entre-soi masculin à la Sterling Cooper. Des géants comme Google et Facebook prennent de plus en plus conscience des disparités entre les sexes sur le lieu de travail. Ils ont d’ailleurs tous deux mis en place des camps d’été dans la région de la baie de San Francisco afin d’intéresser les jeunes femmes au métier d’ingénieur.»

La plupart des acteurs s’accordent à dire que la situation est grave!

Les initiatives pour que plus de jeunes filles apprennent à coder dès l’école primaire sont pleines de bonne intention et j’espère qu’elle seront appliquées de façon efficiente.

Mais il faut s’attaquer à deux principaux problèmes présents dans notre industrie:

1- Une culture dominée par les hommes

2- Le manque d’initiative dédié à la reconversion des jeunes femmes qui souhaitent intégrer la tech industry.

La Hacker House est un espace de co-living : un espace de vie, de travail et de partage entre les meilleurs starters et hackers de Paris. Nous avons mis en place des actions concrètes. Et je le rappelle le hacking est un bricolage créatif visant à améliorer le fonctionnement d’un système. Désolé pour les personnes qui fantasment sur une vision biaisée largement diffuse par la pop culture et les médias.

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