Je ne ressens plus l’envie de scroller sur Instagram.

Voici comment j’y suis parvenu.

Jérémy Vincent
Hexagone
6 min readFeb 7, 2024

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Pour vous donner un ordre d’idée, je passais en moyenne 2h par jour sur Instagram.

Pour plus de contexte, je vous propose de comparer votre niveau d’attachement à Instagram avec 2 situations que je vivais au quotidien.
Cela va déterminer le degré d’importance que vous accordez à la plateforme.

Situation la plus classique

Tous les matins, lors du petit déjeuner, j’ouvrais l’app et je me perdais dans les limbes d’Instagram. On peut remercier les ingénieurs qui codent merveilleusement (et diaboliquement) bien leur algorithme.

Photo by Luke van Zyl on Unsplash

Je visionnais un premier réel sur la dernière étape du Tour de France par exemple. Puis un deuxième sur une chute lors de la course. Petit-à-petit, l’algorithme changeait de sujet et me faisait voir une vidéo de VTT de descente. Ça vous semble familier ?

30 minutes plus tard, j’atterris sur un réel de chat mignon qui court dans la neige sur un fond de musique rock.

C’est joli et ça m’envoie du rêve (et de la dopamine au passage).

Subitement, j’ai envie d’avoir le même chat.

Puis non en fait. Je retourne à ma vie de tous les jours, sans le chat magnifique que j’aurais probablement oublié 1 h plus tard.

Situation la moins pire

Dans le meilleur des cas (et à n’importe quel moment de la journée), j’en étais arrivé au point de déverrouiller mon téléphone, d’ouvrir Instagram et de scroller pendant 2 minutes, puis de me rendre compte que je perdais mon temps.

Prise de conscience de l’addiction

Dans les moments d’attente considérés comme ennuyeux, mon besoin principal était de regarder Instagram, no matter what. Dans les transports en commun, dans le train, dans la file au supermarché.

J’en suis sûr que bon nombre d’entre vous se reconnaissent dans ces situations.

En tant qu’ex-toxico d’Instagram repenti, je suis désormais conscient de ce qui m’entoure : je remarque que 80% des gens dans le métro sont sur leur téléphone, peu importe l’âge, la classe sociale ou ce que vous voulez.

Photo by Dennis Siqueira on Unsplash

Parmi ces 80%, il y en a au moins 90% sur un réseau social tels qu’Instagram, Facebook, Messenger, Whatsapp, LinkedIn, Youtube…

Faites le test vous-même et vous serez surpris.

Comment je suis parvenu à dire stop à Instagram

Dans un premier temps, j’ai désactivé les notifications de l’app. Ça n’a marché que quelques jours. Puis j’y retournais régulièrement pour reprendre mon rythme infernal de 2 h par jour.

Mentalement, j’étais stressé par les notifications. J’étais esclave de la dose de dopamine que l’application me procurait.

Lorsque je passais des moments avec des amis, je remarquais que je ne leur accordais pas une attention “normale”. Quand une personne vous parle, vous la regardez dans les yeux et vous l’écoutez. Ce n’était plus mon cas.

Certains de mes amis avaient le même comportement, ce qui m’énervait. J’appliquais le même comportement avec ma copine et ma relation amoureuse a finit par se dégrader.

Quand j’ai vu qu’un réseau social virtuel avait un impact négatif sur ma vie sociale réelle, j’ai décidé d’arrêter. J’ai dit stop à Instagram.

J’ai décidé de désinstaller l’application pour 1 mois.
J’ai commencé à recevoir des messages Whatsapp d’amis qui me demandaient pourquoi je ne répondais plus sur Instagram.

Au début, je pense qu’ils l’avaient pris personnellement. Je leur ai expliqué que je ne voulais plus utiliser Instagram à cause de son impact nocif sur ma vie sociale (dans le vrai monde). Ils m’ont encouragé et ça m’a donné encore plus de motivation à continuer.

J’ai poursuivi pendant encore 1 mois.

Puis 4 mois se sont écoulés. Finalement, je réinstalle Instagram.

Non parce que j’en avais besoin, mais en pleine conscience, pour mettre à l’épreuve mon addiction.

Que vous le croyez ou non, j’étais complètement désintéressé. Je ne ressentais plus de joie ou le besoin primaire de regarder mon téléphone à la moindre notification. J’avais désarmé la pulsion de l’addiction.

Dans toute relation que l’on entretient avec quelque chose ou quelqu’un, provoquer son détachement paraît insurmontable au début. Puis avec le temps, on finit par s’en accommoder jusqu’à en perdre la folie d’aimer.

Désormais, ça fait plusieurs mois que j’ai de nouveau Instagram sur mon téléphone. La relation que j’entretiens avec ce réseau social est désormais plus saine.

Voici les 5 habitudes qui ont totalement changé mon rapport à Instagram

  1. Je suis attentif aux moments d’égarements quand je scrolle pour rien — bien avant de me perdre dans les limbes de l’algorithme.
  2. Je monitore mon temps sur l’app. Je regarde mon heure d’arrivée et mon heure de départ.
  3. Je ressens le besoin d’être actif plutôt que passif : je like et je commente quasiment chaque post ou story pour lequel j’ai un intérêt.
  4. Je filtre mes followers et ceux que je suis. J’essaye de trouver des personnes qui peuvent m’apporter une réelle valeur ajoutée dans mon quotidien.
  5. Je désactive toutes les notifications de l’app. Comme toute addiction, on n’est jamais à l’abri d’une rechute. Mieux vaut prévenir que guérir.

Créer de vrais contacts avec la communauté de ce réseau. C’est à ça que l’app sert à la base, non ? Être passif n’apporte rien mis à part vous distraire, perdre votre temps ou “combler le vide” dans la file d’attente du supermarché.

Photo by Adrien Delforge on Unsplash

Ça fait 1 an que je bosse dans le marketing digital en tant que copywriter et rédacteur web. Maintenant, je comprends mieux comment fonctionnent les algorithmes des réseaux sociaux.

Exemple :

Vous donnez de l’importance à un post (une impression en marketing) sur un chat mignon. Concrètement, vous visualisez ce post pendant un certain laps de temps — on ne connaît pas le temps exact, secret confidentiel de l’algorithme d’Instagram.

Vous pouvez être sûr que votre feed (fil d’actualité) va être inondé de chats dans les 30 prochaines minutes — avec des Instagram Ads (publicités) pour couronner le tout.

Raison pour laquelle je m’efforce de ne pas interagir avec un contenu en dehors de mes goûts habituels.

Que ce soit regarder, liker ou commenter.
Peu importe le format proposé : réel, story, live ou post.

Ce que je n’arrive pas (encore) à suivre

Poster souvent.

Je ne suis pas régulier du tout étant donné que je dois travailler pour mes clients, gérer l’administratif de mon activité de freelance, poster sur LinkedIn et avoir une vie en dehors de tout ça.

Faire des réels, des stories et des lives.

Je n’ai ni l’envie, ni les compétences pour le faire.

Utiliser mon compte instagram (entièrement) à des fins professionnels.

Je n’ai pas de leads clients à proprement parler sur Instagram, mais seulement des gens qui cliquent pour lire mes articles. Vous êtes pour le moment 3 en moyenne à interagir par article publié grâce à mes stories Instagram.

Merci 🙂

Prospecter en masse dans le but de gagner une audience qualifiée.

Regarder encore des vidéos de chats mignons mais c’est dérisoire sur mon temps libre — 5 minutes par jour, ça va.

Ma détox de ce réseau social m’a fait réfléchir plus profondément sur mon rapport à l’attachement que je peux porter pour un objet réel, virtuel ou même envers une personne.

Plus on place une relation au centre de notre vie, plus on s’expose à en être dépendant.

C’est pourquoi je préfère être mesuré et modéré dans mes choix.

Quitte à me faire violence parfois.

Dans le but précis d’entretenir une relation saine et sécurisée avec mon environnement.

Vous avez besoin d’écrire du contenu pour votre site, vos réseaux sociaux ou votre blog mais vous ne savez pas par où commencer ?

Ou tout simplement l’écriture d’une manière générale n’est pas votre tasse de thé ?

Je peux vous aider à rédiger votre contenu digital.
Retrouvez le portfolio de tout ce que j’ai déjà pu écrire.

Je poste régulièrement (aussi) sur LinkedIn !

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Jérémy Vincent
Hexagone

Je décrypte le copywriting de pages web & j'écris des articles sur des sujets d'actualité.