Cai Lun et la naissance du papier, une révolution historique

Par Mathilde Brice

Haut fonctionnaire de la cour impériale chinoise pendant la dynastie des Han orientaux, Cai Lun est un personnage majeur dans la création et la fabrication du papier.

Apparu en Chine vers la fin du IIIe siècle, le papier suscite de nombreuses interrogations et nourrit encore de nombreux débats sur sa date exacte de création.

fabrication du papier par gravure sur bois, blog novalith

Cependant, plusieurs historiens s’accordent à dire qu’en 105 après J-C, Cai Lun codifia l’art de la création du papier. Chargé par l’empereur de Chine de réaliser une compilation de l’ensemble des techniques artisanales, Cai lun élabora ses recherches autour de la fabrication à la main d’un nouveau support pouvant remplacer les tablettes Zhi.

Suite à des années de recherches, celui-ci eut l’idée folle de remplacer les tablettes de bambou et de soie, trop lourdes et trop couteuses, par un papier constitué d’une pâte composée de lin, de chanvre et d’écorces d’arbre. Plusieurs fibres étaient inclues dans la pâte, et diverses substances végétales ou animales étaient ajoutées pour donner au papier plus de finesse et de résistance. L’analyse des vieux papiers retrouvés et des textes permettent de citer le chanvre, le lin, la ramie, le mûrier, le rotin, la paille et l’hibiscus.

Ce nouveau procédé fut vite adopté par la Chine qui fit une large utilisation du papier notamment à des fins religieuses a travers la diffusion du bouddhisme dans tout le pays. De plus, de nombreuses variétés se développèrent dont le papier xuan, composé de bois de santal bleu et de paille de riz ce qui le rend lisse et résistant.

Très répandu en Chine, le papier s’exporta au Moyen-Orient vers 790 où les premiers papiers furent fabriqués à Bagdad à l’époque du calife Harun al-Rashid, cinquième calife abbasside ( dynastie arabe musulmane ). En Occident, c’est à partir du Xe siècle que l’utilisation du papier, introduit par l’Espagne des Omeyyades ( dynastie arabe de califes ), se propage pour délaisser le parchemin, peau d’animal, généralement de mouton.

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