Une histoire qui fait couler de l’encre

Par Marine Castagna

L’origine de l’encre est assez complexe et provoque encore de nombreux débats entre les historiens. Évolution logique des fresques murales et des écritures gravées dans l’argile, l’encre et son histoire sont intimement liées aux divers moyens d’expression, d’échanges commerciaux et de communication.

Photo : Spencer Wing de Pixabay

La majorité des sources attribuent l’origine de l’encre aux chinois aux environs de 2500 av. J.-C. Près de 200 ans plus tard, un philosophe chinois du nom de Tien-Lcheu aurait créé la première encre à partir de suie de pin carbonisé, d’huile, de gélatine et de musc de singe.

L’utilisation de cette mixture pour l’écriture deviendra universelle vers 1200 av. J.-C.

Si la plupart des historiens confortent cette hypothèse, d’autres accordent la création de l’encre aux égyptiens. Cette affirmation résulte notamment du fait de la création du papyrus à la même époque. Cependant il serait plus juste de dire que les égyptiens ont repris l’invention de Tien-Lcheu pour marquer les surfaces des hiéroglyphes gravées dans la pierre.

Photo : Parawsloley de Pixabay

Avec la diffusion de l’encre dans le monde, d’autres cultures ont développé cette mixture en utilisant différents minéraux et plantes. Ces mélanges ont permis de mettre au point une plus large gamme d’encres colorées.

Au fil des années les encres ont évoluées, notamment avec l’encre métallo-gallique, une encre bleue-noire créée à partir de sulfate de fer ou de cuivre, et de tannin* de noix de galle. Cette encre fut la plus couramment utilisée en Occident entre le XIIe et le XIXe siècle. Son seul défaut étant que cette encre était corrosive et provoquait une dégradation dans le papier.

Aujourd’hui on ne parle plus réellement d’encre mais plutôt des encres tellement en sont multiples.

* Substance présente dans de nombreuses plantes, utilisée dans le tannage des peaux afin de les transformer en cuir.

Photo : Parpainezhang de Pixabay

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