Les belges en NCAA
Chaque année, ils sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance outre-Atlantique dans la ligue sportive universitaire. Souvent partis suite à l’obtention d’une bourse pour leurs compétences sportives, les Belges s’exportent avec succès. Dans cet article, nous nous attarderons sur les étudiants belges mis en avant dans la presse américaine de par leurs résultats, mais, sachez qu’ils sont nombreux à évoluer durant au minimum une saison au sein de la NCAA, notamment grâce aux programmes d’échanges comme Erasmus.
C’est en basket qu’on retrouve le plus grand nombre de Belges. Ils sont actuellement un peu moins d’une dizaine, garçon et fille confondus dont 4 garçons à évoluer en division 1. Petit tour d’horizon des pépites de notre plat pays qui affolent les statistiques américaines.
Manu Lecomte “Bears” de Baylor University
Ce Bruxellois de 21 ans et d’1m80 évolue au poste de meneur au sein de l’une des meilleures équipes de la NCAA, les Bears de Baylor. Tout a débuté pour lui en Belgique, dans le centre de formation de Mons-Hainaut en division 2. À 18 ans, il décide de tenter sa chance aux États-Unis et signe à l’Université de Miami en Floride. Il évolue durant deux saisons, de 2013 à 2015, avec un temps de jeu moyen de 28 puis de 22 minutes par match. Le Belge enchaîne les bonnes prestations, ce qui lui permet d’être transféré à Baylor avant la saison 2016–2017.
C’est là que la carrière du Belge connait un gros coup d’accélérateur. Le meneur mène son équipe au célèbre « March Madness », dernier round du championnat de basket universitaire. Baylor élimine un à un ses adversaires, y compris USC où Lecomte mettra 12 points en moins de 5 minutes pour qualifier son équipe in extremis. Cette victoire propulse Baylor en 1/8eme de finale. Mais les Bears tombent sur plus fort qu’eux et sont éliminés par South Carolina (50–70) au Madison Square Garden de New York. Beau parcours pour Baylor et Lecomte qui a tourné à 12,2 points, 3,8 assists et 1,8 rebonds de moyenne. Des prestations qui lui permettent de faire partie de l’équipe type des « meilleurs transferts » et de la 3e meilleure équipe type de sa conférence.
Manu Lecomte reste le meilleur espoir de voir un Belge succéder à Didier Mbenga et évoluer NBA ! Il sera éligible pour la fameuse Draft NBA en 2018, après une ultime saison en NCAA.
Dion Wade “Redhawks” de Miami University (Ohio)
La deuxième meilleure performance belge de la saison 2016–2017 en NCAA est l’œuvre d’un Anversois de 23 ans. Du haut de son 1m98, Dion Wade évolue aux postes de SG/SF, soit shooting guard (arrière) et small forward (ailier). Dion est arrivé en 2012 aux USA en rejoignant l’École préparatoire Findlay. Une fois diplômé, il est sélectionné par l’université d’Auburn. Il y restera une saison (2013–2014), disputant chacune des 30 rencontres et récoltant une moyenne de 3 points et 1,3 rebonds par match avec un temps de jeu moyen de 10 minutes. Difficile pour le Belge de se mettre en avant et pourtant, lors d’une rencontre face à l’University of Arkansas à Pine Bluff, il marque 15 points avec 100 % de réussite sur ses tirs à 3 points (4 réussis pour 4 tentés).
Le Belge décide alors de changer d’air et part pour Miami dans l’Ohio. Il passe la saison 2014–2015 sans disputer la moindre rencontre, le règlement de la NCAA imposant aux joueurs transférés de ne pas jouer durant une année complète afin de s’acclimater à leur nouvel établissement. Wade prend son mal en patience et retrouve les parquets lors de la saison 2015–2016, et il a faim de basket. L’Anversois termine le championnat avec une solide moyenne de 18 minutes de temps de jeu par rencontre, en 32 matchs et une moyenne de 4,2 points et 3,8 rebonds. La saison 2016–2017 sera dans la même veine que la précédente. Wade est souvent titulaire, enchaîne les bonnes performances et termine la saison avec des statistiques quasi similaires à celles de 2015–2016 malgré les mauvais résultats de son équipe et le licenciement de son coach.
L’an prochain, Dion Wade disputera, tout comme Manu Lecomte, sa dernière saison en NCAA avant de probablement envisager une carrière professionnelle.
Andy Van Vliet “Badgers” de University of Wisconsin
Il est gaucher, a 21 ans et nous vient de Brasschaat dans la province d’Anvers. Andy van Vliet est Center (pivot), une place dédiée aux joueurs imposants et forts physiquement. Une place qui lui correspond à merveille puisqu’il mesure 2 min 11 s et pèse 92 kilos. Andy entame sa carrière chez nous, en Belgique, et plus particulièrement chez les Giants d’Anvers. D’abord en équipe B puis en équipe A avec 3 petites apparitions chez les pros durant la saison 2014–2015. C’est surtout en équipe nationale lors des championnats européens des -16, -18 et plus récemment en 2015, des -20 ans qu’il s’illustre. Des performances qui lui ouvrent les portes des USA. Van Vliet signe chez les Badgers du Wisconsin en 2015. Il passe la saison 2015–2016 sans jouer. Le Belge ne s’est pas lancé en NCAA l’année suivant l’obtention de son diplôme de secondaires et doit donc patienter. La saison 2016–2017 s’annonce intéressante pour l’Anversois, très attendu par les Américains.
Hélas, la saison sera difficile. Les Badgers enchaînent les bonnes prestations, participeront à la « March Madness » et seront éliminés en 16e de finale, mais, van Vliet ne participera pas cette épopée. L’Anversois ne montera au jeu que très sporadiquement, lorsque le score sera acquis et la rencontre quasi terminée. Cette saison, il ne bénéficiera que de 3,6 minutes de temps de jeu moyen. Van Vliet est monté sur le parquet à 14 reprises et termine avec une moyenne de 1,3 points par match pour 1,4 rebonds. Décevant. Pourtant, il a su montrer qu’il avait le niveau requis. Lors d’une rencontre face à Florida A&M, le Belge a marqué 9 points, enregistrant un 100 % de réussite sur ses tirs à 3 points. Ajoutons à cela 5 rebonds et 2 assists, le tout en 8 minutes. Prometteur pour la saison prochaine où, espérons-le, il recevra plus de temps de jeu.
Thomas Akyazili “Buffs” de l’université du Colorado
Akyazili est né en 1995 à Mortsel en province d’Anvers. Ce meneur a été formé chez les Giants d’Anvers. Après avoir fait ses preuves en équipe B et en équipe nationale de moins de 16, 18 et 20 ans, il intègre l’équipe première. Il portera une trentaine de fois le maillot de Giants entre 2013 et 2015 avant de partir aux États-Unis pour évoluer en NCAA. À l’époque, aucun recruteur ne s’était déplacé pour le voir jouer mais, grâce à ses performances dans le championnat belge et à l’Euro de basket, il fut considéré comme l’un des deux meilleurs joueurs européens pouvant évoluer en NCAA. Le Belge n’hésitera pas un instant. Il découvre les parquets US dès la saison 2015–2016.
Durant sa première saison (Freshman), l’Anversois a récolté une moyenne de 3,8 points par match et terminera 5e meilleur donneur d’assists de son équipe avec 1,6 assists par match. Il foulera les parquets à 33 reprises durant la saison avec un temps de jeu moyen de 16 minutes par match. Colorado attendra beaucoup de lui pour la saison suivante. Malheureusement, il ne répondra pas aux attentes. Thomas termine la saison 2016–2017 avec 29 apparitions et un temps de jeu moindre que lors de l’exercice précédent avec une moyenne de 10 minutes par match. Il ne marquera que 1,7 points en moyenne avec 1 tir réussi sur 27 tentés hors de la raquette.
L’an prochain, Thomas Akyazili sera de retour chez nous. L’Anversois a quitté la NCAA et a signé un contrat de 2 ans avec son club formateur, les Giants d’Anvers.
Un petit nouveau en football…
L’an prochain, le championnat de football américain (FBS) sera légèrement teinté noir, jaune et rouge grâce à Tibo Debaillie. L’ancien joueur des Ostende Pirates portera le maillot des Tigers de Towson dans le Maryland. Le elge a bénéficié du réseau Elite Europe qui recrute de jeunes talents européens pour les envoyer aux USA. Pour en savoir plus sur lui, n’hésitez pas à lire son interview ici, réalisée par nos confrères de Gridiron.be.
