😭 Une bien triste nouvelle
 😭

Eléonore Huez
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4 min readApr 4, 2020

Comme vous le savez tous, le Covid-19 nous oblige tous Ă  rester chez nous. Pour nous, nous avons dĂ» rentrer en catastrophe de l’Inde pour arriver finalement Ă  la maison du lac, (la maison de vacances de mon arriĂšre-grand-mĂšre) Ă  Thonon-les-Bains. Mais quand est-ce que j’ai entendu parler de ce virus pour la premiĂšre fois ?

Et bien c’était en ThaĂŻlande, en janvier, juste avant de prendre le bus pour aller de Chiang Mai Ă  Sukhothai. Maman et Papa nous avaient juste dit que c’était un nouveau virus dĂ©couvert il n’y a pas longtemps en Chine mais il fallait s’en mĂ©fier quand mĂȘme car quelques personnes en Ă©taient dĂ©jĂ  mortes. Nous avons donc achetĂ© des masques et nous les avons portĂ©s pendant 7 heures. Ce n’était vraiment pas trĂšs agrĂ©able. AprĂšs 3 jours Ă  Sukhothai, nous avons repris le bus pour aller Ă  Ayutthaya, et nous avons remis des masques. Ensuite, quelques jours aprĂšs, le train et des masques encore une fois. Mais tout ça n’a pas vraiment changĂ© les choses.

Dans le métro à Bangkok, comme vous le voyez tout le monde avait des masques


Ensuite au NĂ©pal on n’y pensait pas vraiment, tellement le pays est coupĂ© du monde mais c’est vraiment en Inde que ça a commencĂ© Ă  prendre de l’importance pour nous, et en France.

Moi à Kuala Lumpur (Malaysia), en transit pour aller en Inde
(je fais des devoirs)

Au dĂ©but tout allait comme prĂ©vu. Nous Ă©tions Ă  Udaipur pour fĂȘter Holi. Ce n’était sĂ»rement pas trĂšs prudent parce que la façon dont les Indiens cĂ©lĂšbrent Holi est d’abord de se mettre de la poudre sur les joues et ensuite de se faire un hug (un cĂąlin). Mais heureusement, 14 jours aprĂšs, ça allait trĂšs bien. (et Ă  ce moment-lĂ , il n’y avait pas encore trop de cas. Mais aprĂšs Ă  peu prĂšs une semaine, on s’est rendu compte que les choses allaient devoir changer, et rapidement Le plan initial Ă©tait d’aller Ă  Delhi puis Varanasi (aussi connu sous le nom de BĂ©narĂšs) mais comme il y toujours beaucoup de foules et donc de gens dans ces deux villes, ce n’était dĂ©finitivement pas prudent. Quand on est arrivĂ© Ă  Jaisalmer, la ville aux portes du dĂ©sert du Thar, le plan Ă©tait d’aller s’isoler Ă  Goa, une ville au bord de la mer. Mais trĂšs vite, le plan a changĂ©. Sur la route pour aller Ă  Jaipur, la ville rose et aussi lĂ  oĂč nous devions passer 2 nuits dans un palace de luxe, les parents ont regardĂ© leurs tĂ©lĂ©phones et se sont aperçus qu’à partir du lendemain Ă  8 heures du matin, les vols internationaux n’aurait plus le droit d’atterrir en Inde. Et lĂ , on s’est rendu compte qu’il valait mieux rentrer en France pour ne pas ĂȘtre coincĂ©s en Inde.

AprĂšs beaucoup de tristesse, Maman et Papa ont commencĂ© Ă  chercher des vols depuis Jaipur, la ville oĂč on allait. Mais le problĂšme c’est que sur le vol qu’on avait trouvĂ©, on avait une connexion Ă  Bangalore, une autre ville d’Inde, aprĂšs 7 heures. Donc la seule autre alternative Ă©tait de prendre un bus jusqu’à Delhi, la capitale de l’Inde pour prendre un vol le lendemain matin. Nous avons donc pris un autre bus pour aller Ă  Delhi. Nous sommes arrivĂ©s Ă  23 heures, nous nous sommes couchĂ©s tout de suite et ensuite re-rĂ©veillĂ© Ă  2h15 du matin pour aller prendre l’avion jusqu’à Colombo, la capitale du Sri Lanka. Le vol s’est trĂšs bien passĂ© mais c’était en arrivant au Sri Lanka que c’était le plus impressionnant. Nos passeports et billets d’avions ont d’abord Ă©tĂ© contrĂŽlĂ©s plusieurs fois mais c’était la suite qui Ă©tait la plus impressionnante. Nous avons Ă©tĂ© accueillis par un militaire, en combinaison complĂšte et avec un masque Ă  gaz. Il avait Ă  la main une Ă©norme bouteille de dĂ©sinfectant. Il aspergeait absolument tout de dĂ©sinfectant avant de te laisser continuer jusqu’à la salle d’attente. Mais pour aller Ă  la salle d’attente, on ne pouvait pas y aller tous seuls. Un autre militaire nous y a escortĂ© et on a avait le droit de sortir de la salle que pour aller aux toilettes. J’avais un peu l’impression d’ĂȘtre en temps de guerre.

Nous avons donc attendus 5 heures et sommes ensuite montĂ©s dans l’avion et aprĂšs 11 longues heures, nous sommes arrivĂ©s en Angleterre, oĂč l’ambiance Ă©tait quand mĂȘme beaucoup plus relax.

AprĂšs Ă  peine plus de 24 heures Ă  Londres, chez BĂ©rengĂšre (merci BĂ©rengĂšre !!) nous nous sommes encore levĂ©s tĂŽt pour prendre l’Eurostar (nous avons pris cette dĂ©cision suite Ă  beaucoup de changements de plan ; Ă  la base on devait prendre un avion et ensuite un train mais l’avion a Ă©tĂ© annulĂ©) et en arrivant Ă  Paris nous avons pris un autre train jusqu’à Clermont-Ferrand et derniĂšre Ă©tape, nous avons empruntĂ© la voiture de Bonne Maman (merci Bonne-Maman !!) et nous voilĂ  depuis 5 jours Ă  la maison du lac (merci Mamie-Anne !!).

Donc voilĂ , vous savez maintenant comment s’est passĂ© notre pĂ©riple. Je suis trĂšs triste de ne pas pouvoir continuer Ă  voyager mais quand je vois la situation en Inde, je me dis qu’on a bien fait de rentrer. Nous pensons rester encore un mois ici (enfin aussi longtemps que dure le confinement) et on espĂšre vraiment pouvoir repartir en voyage aprĂšs !

Coucher de soleil sur le lac Leman


Donc gros bisous et Ă  plus tard !

Eléonore

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