Le différent qui nous attire

Sarah Zola
Idées,  Initiatives & Création - Paris
4 min readNov 28, 2017

Nous vivons aujourd’hui dans une société qui tend à devenir de plus en plus ouverte sur la modernité, nous habitons désormais dans ce que nous pouvons appeler « un nouveau monde », un endroit où le « différent » attire. Nous pourrions en effet parler par exemple des nouveaux influenceurs qu’a créé cette société mais pour introduire le « nouveau » dans la société, il serait plus judicieux de se pencher sur ce nouveau phénomène que sont les « mannequins atypiques ». Vous allez sûrement me demander ce que cela signifie et bien tout simplement ce sont des mannequins qui sortent du commun, qui sortent des standards que nous a infligé la société, ce sont des mannequins qui possède ce que l’on pourrait appeler des défauts ou des particularités. Toutefois même dans ce type de mannequinat il existe plusieurs catégories.

L’une des catégories les plus prisée en ce moment est celle que l’on nomme les « mannequins XXL », elle a été en effet popularisée par la très jeune et jolie Ashley Graham, qui se bat pour prouver que la beauté féminine ne s’arrête pas à une taille mais à bien plus, d’ailleurs dans son livre A new model : what confidence, beauty, and power really look like, elle aborde ce sujet. Depuis de nombreuses femmes et jeunes filles se sont lancées en tant que mannequin « grande taille » telle que Candice Huffine, Stefania Ferrario ou encore Chloé Marshall. Le nouveau mode d’ordre dans ces nouvelles agences est tout simplement « body confidence ».

Cependant ces modèles dit « de grandes tailles » ne sont pas les seuls à pouvoir défiler et se faire un nom dans le monde extrêmement fermé de la haute couture puisque les mannequins « de petites tailles » y trouvent également leur place (mais dans ce cas il n’est plus question d’une taille de jean). Dans cette industrie les critères diffèrent, le mannequin doit toujours avoir une taille comprise entre un 36 et un 38 mais il est tenu de mesurer entre 1m64 et 1m72 pour les femmes (pouvant être modulable selon l’agence), les recruteurs vont alors plutôt se concentrer sur le visage et le charisme du modèle, ainsi que l’énonce le blog DynaModel <http://blog.dynamodel.co/devenir-mannequin-petite-taille/>. Il y a quelques années uniquement les célébrités se voyaient réserver ce privilège mais les temps ont bien changé et même la France a pris part à ce phénomène avec la création de l’agence Méghane M.

L’avant dernière catégorie que nous sommes forcés d’évoquer est celle des mannequins ayant des maladies, syndromes ou handicaps. Par exemple la célèbre agence FTL Moda a pour habitude d’engager des personnes en fauteuil roulant ou ayant une prothèse ou simplement comme Madeline Stuart qui soit touchée par la trisomie 21, FTL Moda a en effet permit à Madeline de créer sa propre marque de mode « 21 reasons why ». De grande marque se prêtent également au jeu comme la marque Desigual qui a trouvé bon de faire de Chantelle Winnie leur égérie, cette femme atteinte de Vitiligo qui est une maladie de peau qui provoque la décoloration de l’épiderme, est devenue un modèle très respecté dans le monde de la mode.

Finalement nous pourrions donner encore un tas d’exemples de révolution dans ce domaine comme la célèbre maison Eckhaus Latta qui a fait défiler une femme enceinte lors de la dernière Fashion Week qui se tenait à New-York, ou encore le magazine Playboy qui a fait poser le premier mannequin transgenre Inès Rau, effectivement Cooper Hefner l’héritier de la marque pense que « Inès reflète parfaitement la philosophie Playboy. Nous sommes à une époque où le rôle des genres est en évolution ».

En conclusion tous ces exemples nous démontrent que notre société est en pleine évolution, et il ne faudrait pas oublier que le changement dans le monde de la haute couture est le plus impactant car c’est ce monde qui est à l’image du fonctionnement de la pensée dans la société, comme disait Coco Chanel « La mode n’est pas quelque chose qui existe uniquement dans les vêtements. La mode est dans l’air, portée par le vent. On la devine. La mode est dans le ciel, dans la rue ».

Il me tarde alors de découvrir jusqu’à quel point cette évolution peut aller…

--

--