Rencontrez le Fellow en science du comportement de l’UII: Paniz Tavakoli

Impact Canada
Impact Canada (FR)
Published in
3 min readNov 9, 2022
Paniz Tavakoli

Sur la base de vos compétences et de votre expérience, quelles perspectives uniques apportez-vous à ce travail?

J’ai une formation en neurosciences cognitives. Ce domaine fusionne deux domaines distincts afin de résoudre des questions complexes sur la façon dont nous nous comportons. Au cours de ma carrière de chercheuse, j’ai acquis des compétences précieuses dans l’utilisation de techniques multidisciplinaires pour aborder les questions de recherche de manière innovante. Mes expériences passées m’ont appris que les meilleures solutions à certains problèmes sont souvent obtenues en combinant des forces multidisciplinaires. C’est exactement ce que fait le domaine de la science du comportement. En prenant des décisions fondées sur des données probantes, basées sur la science du comportement, nous pouvons renforcer le paysage de la santé publique de manière impartiale et objective.

Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans votre collaboration de travail avec le gouvernement du Canada?

En tant que chercheuse, j’ai toujours été fascinée par la résolution de problèmes scientifiques. Après mes études supérieures et ma formation postdoctorale, j’avais hâte d’utiliser mes compétences pour répondre à d’importantes questions de recherche et faire une différence dans le domaine de la santé publique. En travaillant avec le gouvernement du Canada, je peux maintenant participer à l’établissement de liens entre la recherche et la pratique. J’ai hâte d’appliquer des techniques validées scientifiquement pour orienter les politiques et la prise de décisions afin de renforcer la réponse du Canada en matière de santé publique.

De quelle manière croyez-vous que l’application de la science comportementale peut appuyer de manière efficace la réponse du gouvernement du Canada en matière de santé publique?

L’application de la science du comportement est essentielle pour prendre des décisions fondées sur des données probantes de façon impartiale et objective. En utilisant des méthodes scientifiques bien fondées, nous pouvons nous assurer que l’information la plus appropriée, fondée sur des données probantes, est utilisée pour les mesures de santé publique. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance d’utiliser les connaissances comportementales pour mieux comprendre le comportement humain et la prise de décision.

Quel est votre biais, heuristique ou effet préféré en science du comportement? Expliquez votre réponse.

Mon biais préféré en science du comportement est connu sous le nom de préjugé d’attention. La grande majorité de mes travaux de doctorat et de postdoctorat ont porté sur la compréhension des mécanismes neuronaux de l’attention. J’ai toujours été fascinée par le fonctionnement de nos systèmes attentionnels. Il y a tellement d’aspects et d’étapes différents dans le traitement de l’attention. Chacun d’entre eux peut être influencé ou affecté par notre environnement. Le préjugé d’attention fait référence à notre tendance à nous concentrer sur certains éléments tout en en ignorant d’autres. Lorsque j’étais chercheuse au CHEO, j’ai dirigé un projet de recherche examinant directement le préjugé d’attention chez les adolescents ayant des pensées et des comportements suicidaires. De façon fascinante, j’ai observé que, lorsqu’on leur présentait plusieurs options, leur attention était préférentiellement attirée par des renseignements négatifs. C’était le cas même lorsqu’on leur demandait d’ignorer tous les renseignements qui leur étaient présentés.

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