Be champions : ce que les Sales peuvent apprendre des champions

Camille Guilgaut
in-Side

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Dans l’entreprise comme dans le sport, il faut mobiliser des équipes, gérer des individualités différentes, fédérer des énergies, se fixer des objectifs et s’entraîner pour les atteindre. Pour échanger sur les méthodes sportives à appliquer dans le business, nous avons eu l’honneur de recevoir Nathalie Péchalat, médaillée de bronze aux championnats du monde de danse sur glace, double championne d’Europe et Jérôme Caille, ancien CEO Monde de Adecco.

Le programme d’entrainement au service de la performance

L’entraînement est primordial pour atteindre ses objectifs. Pour Jérôme Caille, la performance repose sur un facteur essentiel : la préparation : « il y a très peu de facteurs chance dans le business, aucun effet de hasard, la réussite dépend toujours de la préparation au départ, de l’entraînement en amont. »

Dans le sport de haut niveau comme dans l’entreprise, un programme d’entraînement se construit autour de 5 piliers essentiels pour performer : le mental, la technique, le physique, la tactique et le physiologique. Pour Nathalie, un bon programme d’entrainement se construit en allant à la rencontre des différentes cultures. “En Russie, c’est la technique, la rigueur et les fondamentaux qui priment tandis qu’aux Etats-Unis, c’est plutôt la culture de l’échec : il faut tomber et recommencer, cela fait partie du processus d’entraînement. Se faire applaudir lorsqu’on échoue c’est plutôt inédit, cela nous inscrit dans une boucle positive qui nous permet de rester motivés.”

Chez Side, nous sommes persuadés qu’il est indispensable de préparer les équipes Growth à rencontrer nos futurs prospects. Nous mettons en place des sessions de training hebdomadaires avec les Sales et les Account Managers sur des thématiques variées quitte à parfois les mettre en danger afin qu’ils travaillent leur technique, leur tactique et leur mental.

L’impact et la gestion du doute

Qu’on soit sportif de haut niveau, entrepreneur ou sales en entreprise, le doute est inévitable. Pour Nathalie, le doute a toujours été présent mais elle a su le surmonter car elle n’avait aucune autre option : « mon entraîneur m’avait dit « Nathalie dans la vie parfois tu n’as pas le choix, donc tu dois faire en sorte que ça marche ». Alors quand tu n’as pas le choix, il faut prendre sur soi, gérer ses émotions et son stress, apprendre à les apprivoiser et les tourner à son avantage. »

Pour Jérôme, le doute crée l’exigence, une obligation de retourner les problèmes dans tous les sens pour trouver les meilleures solutions. « Cela permet de travailler sa capacité à remettre les choses en question, de ne jamais rester sur ses acquis et ses convictions. Savoir apprivoiser le doute permet de pousser encore plus loin la réflexion ».

Chez Side, le doute est le bienvenue à condition qu’il soit positif et qu’il challenge les équipes. Néanmoins il est important qu’il soit maitrisé et pour cela nous travaillons en petites squads pour aider à augmenter les prises d’initiative et à diminuer les longs débats qui atténuent la créativité et sèment le doute dans l’organisation.

L’importance de la concurrence

Dans le business comme dans le sport, nous croyons souvent qu’il faut écraser ses concurrents pour gagner comme dans une guerre où le meilleur gagne : c’est la loi du plus fort. Pourtant, écraser les autres ne nous font pas forcément aller plus haut, ce n’est pas parce que nous éliminons notre adversaire que nous devenons plus fort. Pour Nathalie, dans le travail comme dans le sport, « ce sont les adversaires qui nous poussent à nous challenger, nous surpasser, à aller au-delà de nos capacités et de nous remettre en question. Sans eux, on se contenterait de battre nos records personnels. »

Chez Side, nous aimons la concurrence car elle nous incite à nous surpasser chaque jour. Sans elle, le jeu n’en serait pas aussi palpitant et la victoire moins belle.

Célébrer les victoires et assumer les échecs

Dans toute victoire ou échec, l’important est d’être en équipe. Jouer collectif c’est se réjouir collectivement du succès d’un collaborateur tout en soutenant celui qui faiblit car la force du groupe tient à sa capacité de rebond et d’amélioration collective. Pour Jérôme, « les succès commerciaux se construisent en équipe et se célèbrent en équipe». Pour Nathalie, les échecs sont aussi importants que les victoires : « les échecs ne sont pas faciles à vivre sur l’instant mais après coup cela nous permet de nous remettre en question, de comprendre ce qui a marché et surtout pas marché et d’apprendre de nos erreurs ». Pour gagner il faut se nourrir du vécu et la victoire en est encore plus belle par la suite.

Chez Side, l’échec n’est pas tabou, c’est ce qu’on en fait derrière qui compte. Nous voyons l’échec comme un véritable atout à condition qu’il soit analysé, compris et interprété pour pivoter à temps.

Devenir champion, ça se cultive

À partir d’un certain niveau de performance avec des programmes d’entraînement extrêmement performants, ce qui fera la différence entre une médaille d’or et une cinquième position, c’est la force du mental. Elle se développe, s’apprend et doit être incorporée quotidiennement dans l’entraînement.

Chez Side, nous assimilons la force mentale à la résolution, l’autodiscipline, au contrôle de soi et à la confiance en soi. Nous pensons qu’il est indispensable de cultiver la pensée positive pour transformer les obstacles en défis à relever. Il faut savoir s’affranchir du regard des autres pour éviter l’arrivée du doute en organisant des training réguliers de mises en situation. Nous sommes convaincus qu’il est nécessaire de segmenter les objectifs larges en petits pour célébrer les victoires régulièrement et garder une motivation constante.

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