Passer le flambeau au nouveau chef de la direction financière
Par Francois Gauvin
En 2007, j’ai pris un risque en me joignant à une petite firme de capital de risque (alors appelée MSBi Management) que je connaissais en tant qu’investisseur, alors qu’elle se préparait à lever son deuxième fonds. Mon avenir au sein de cette firme dépendait de son succès à lever ce fonds; autrement, elle n’aurait même pas eu de quoi me payer !
Ça s’est finalement bien passé. Je me suis associé à Chris Arsenault et à l’équipe à titre d’associé et chef de la direction financière; nous avons clôturé le fonds en décembre de la même année au montant de 112 M$ CA, nous avons changé notre nom pour Inovia Capital et avons amorcé une croissance extraordinaire, tout comme l’écosystème technologique canadien. Aujourd’hui, je suis à la fois fier et excité pour le prochain chapitre d’Inovia alors que je passe le flambeau au nouveau chef de la direction financière de la firme, Patrick Goche.
Patrick, qui était auparavant chez Bombardier, se joint à nous pour occuper un rôle de chef de la direction financière avec des responsabilités élargies afin de répondre aux besoins et aux ambitions de plus en plus grands de la firme. Dans le passé, il a travaillé avec une panoplie d’entrepreneurs et d’opérateurs pour financer leurs plans de croissance et leurs fusions et acquisitions, tout en interagissant avec un éventail diversifié d’investisseurs à l’échelle mondiale. Patrick, qui compte plus de 20 ans d’expérience en stratégie, en finances et en investissement, se joint à une équipe de direction exceptionnelle.
De mon côté, je ne suis pas prêt à vous dire au revoir, puisque je continuerai de travailler à temps plein jusqu’à la fin de l’année. Cette période de transition est pour moi l’occasion de réfléchir sur les 15 dernières années et sur le chemin parcouru par Inovia.
Bâtir des entreprises technologiques de premier plan
Évidemment, plusieurs des grandes étapes de croissance d’Inovia ont coïncidé avec la clôture de nos fonds d’investissement. En 2011, notre deuxième fonds reflétait notre nouvelle stratégie d’investissement axée sur la technologie. En 2015, alors que nous levions notre troisième fonds, nous avons accru notre présence en Californie et lancé notre programme de co-investissement entre la firme et ses commanditaires. En 2018, lorsque nous avons clôturé notre quatrième fonds de démarrage, nous avons levé un premier fonds de croissance et accueilli Patrick Pichette et Dennis Kavelman dans l’équipe. En 2020, nous avons accéléré la cadence de nos activités d’investissement de croissance et étendu notre portée avec le lancement de notre deuxième fonds de croissance. Puis, l’année dernière, notre premier fonds de continuation a attiré de nouveaux investisseurs des États-Unis et d’Europe.
Au fur et à mesure que la firme a grandi, l’écosystème technologique canadien est devenu plus mature. En effet, lorsque j’ai commencé chez Inovia, le Canada était ce pays au nord des États-Unis où les règles fiscales étaient de nature à dissuader de nombreux investisseurs étrangers, et qui ne comptait que quelques champions technologiques, puisque les entreprises étaient vendues très (trop) tôt.
Quinze ans plus tard, la frontière a essentiellement disparu. Il y a eu un essor entrepreneurial important et un changement de mentalité, axé sur la croissance. Les réussites des entrepreneurs canadiens incitent constamment de nouvelles entreprises à viser encore plus haut.
Inovia a été parmi les premiers fonds à instituer des rondes de financement secondaires pour enlever aux entrepreneurs la pression d’avoir à vendre tôt à une valeur moindre, tout en permettant aux premiers investisseurs de monétiser leurs investissements. Participer à la maturité de notre écosystème a été particulièrement gratifiant. À l’avenir, notre succès donnera, à de plus en plus d’entreprises canadiennes, la possibilité de continuer à grandir.
Rejoindre de nouveaux investisseurs
C’est ici que Patrick Ghoche jouera un rôle inestimable.
Patrick détient les titres de CPA, CA et CFA. Il a été vice-président, stratégie d’entreprise et relations avec les investisseurs chez Bombardier pendant plus de cinq ans. Auparavant, il était directeur général, finances corporatives chez KPMG, et a passé plus de neuf ans dans les services bancaires d’investissement chez CIBC Marchés des Capitaux et RBC Marchés des Capitaux.
Chez Inovia, il mettra à profit son expertise en assumant un rôle de relations avec les investisseurs en plus de son mandat de chef de la direction financière. Comme nous avons constaté un intérêt accru pour nos fonds au cours des dernières années, c’est le moment idéal pour nouer des relations avec de nouveaux investisseurs institutionnels. Patrick est parfaitement qualifié pour cela.
En plus de participer à l’élaboration de notre stratégie globale d’investissement et de construction des portefeuilles de nos futurs fonds, il sera chargé de renforcer notre équipe de d’analyse de données pour optimiser nos connaissances dans les secteurs du capital de risque et des entreprises de notre portefeuille.
Afin de pouvoir consacrer beaucoup de temps à ses nouvelles missions, Patrick sera solidement appuyé par l’équipe actuellement en place pour gérer les opérations juridiques et financières au quotidien. Son arrivée est une autre étape excitante pour Inovia, et nous sommes convaincus qu’il apportera une valeur considérable à l’équipe.
Une culture unique
De mon côté, je prévois de prendre une semi-retraite à compter du 1er janvier 2023, pour profiter de mon petit-fils, skier aussi souvent que possible et donner une chance à mes ambitions de golfeur. Inovia n’est pas le type de firme que l’on quitte facilement… Je vais donc continuer de travailler à temps partiel pour me concentrer davantage sur nos structures et processus internes dans les prochaines années
Inovia se soucie vraiment du bien-être des membres de son équipe. La culture que nous avons créée ensemble au fil des ans est l’un des atouts les plus importants de la firme, et me donne une pleine confiance en son avenir. Je voudrais remercier tous mes collègues qui ont contribué à façonner la famille exceptionnelle qu’est devenue l’entreprise aujourd’hui.
Avec 15 ans de recul, je peux affirmer que le risque pris en 2007 était le bon choix !
