SimpliField au Web2Day — Part 1

Pour la deuxième année consécutive, SimpliField s’est rendu à la conférence Web2Day. Au programme : 3 jours de conférences, 5 scènes, 15 SimpliFielders, des bières et du fun. C’est un moment privilégié afin de se tenir à jour des bonnes pratiques, de trouver l’inspiration et passer un bon moment en équipe.

La force de Web2Day est de proposer une diversité de conférences qui couvrent un ensemble conséquent de sujets rencontrés en entreprise. On y parle de technique, de management, d’entreprenariat, de RH ou encore de marketing. De quoi y trouver chaussure à son pied.

Si vous n’avez pas eu la chance d’y participer, pas de soucis, nous vous proposons un résumé condensé des conférences qui nous ont les plus inspirées avec vidéos, quand cela est possible 🎉

Et pour organiser un peu tout cela, nous avons découpé cela en 3 stories regroupés par thèmes afin que vous puissiez trouver vous aussi, facilement, votre bonheur.

Dans cette première story, nous parlons des sujets entrepreneuriaux.

Vous pouvez trouver dans les autres articles:

• Les présentations techniques
• Les présentations concernant le design et divers sujets

Startup Essentialisme

François LANTHIER NADEAU @SNIPCART

La méthode de l’essentialisme est née du best seller publié par Greg McKeown.

Le livre défend l’importance de couper les arbres de nos branches décisionnelles dans le but d’en faire moins pour le faire mieux.

Autrement dit, il est judicieux de prioriser les projets sur lesquels se concentrer afin de les traiter efficacement.

François est parti du constat que lui et son équipe commençaient à s’éparpiller dans la gestion et les décisions prises en interne. Il explique donc comment il a appliqué la méthode dans le cadre de sa startup afin de se recentrer.

1. Explorer

Pour commencer, on s’interroge sur les choses qui comptent vraiment pour notre projet: Qu’est-ce qui nous anime ? Dans quoi sommes-nous bons ? Où peut-on apporter une vraie valeur ?

Ces questions nous permettent d’exprimer et donc de clarifier nos objectifs.

2. Éliminer

C’est la phase finale pendant laquelle on fait les choix, on coupe dans le superflu et on garde le principal.

On se concentre sur le corps du projet, sa vraie cible utilisateur et on recrute les bons candidats qui travailleront avec nous.

Afin de réduire la charge, François conseille de ne pas avoir peur de couper dans l’exécution et de mesurer l’impact sur les résultats. Ainsi, si les résultats ne conduisent pas à une perte d‘efficacité probante, c’est qu’ils sont superflus.

3. Exécuter

Afin d’exécuter correctement, on crée un modèle décisionnel qui aide à challenger les choix importants de l’entreprise. Cela permet d’exécuter la vision en gardant en tête de respecter nos priorités.

Et pour s’y tenir, il partage quelques bonnes pratiques :

• Garder et se concentrer sur le top des 10 % des opportunités.
• Dire oui en prenant son temps et dire non rapidement.
• Utiliser le vocabulaire “je choisis de” au lieu de “il faut que“.
• Créer de la routine dans ses processus afin de préserver son énergie.

Finalement, cette méthode permettra de protéger ce qu’il considère comme les ressources essentielles : l’ennui, le plaisir et le sommeil.

Devenez leader inspiré, leader d’action, leader de sens en vous appropriant les modèles comportementaux de réussite

Fred Colantonio — fondateur @ L’attitude des héros

Fred Colantonio est un criminologue belge. Après plusieurs années à étudier les caractéristiques communes des personnalités et comportements déviants, il décide de dupliquer la méthodologie afin de déterminer les caractéristiques comportementales communes aux grands leaders.

Les deux premiers enseignements qu’il partage sont :

• Identifier ressources concrètes sur lesquelles s’appuyer

« L’imagination est plus important que le savoir »- Einstein, Prix Nobel physique en 1921.

• Les modèles comportementaux de réussite — ça s’apprend

Il y a peu de déterminisme. Le comportement des leaders les conduisent à faire des actes solitaires dont le bénéfice est collectif / solidaire.

Les 6 éléments / facteurs commun aux parcours extraordinaires :

• Humble — humilité rime avec lucidité
• Unique — miser sur ses points forts
• Mentor — contrairement aux idées reçues, il n’y a pas de réussite solitaire ou isolée
• Adaptatif — Compréhension de l’environnement, l’adapter pour faire mieux
• Intuitif — le GPS interne
• Naïveté — insouciance pas inconscience

Il conclut sur les stratégies d’action gagnantes….

• Trouver les bonnes personnes pour une alliance durable
• Faire preuve de curiosité
• Poser des questions
• Accepter l’imperfection — être efficace imparfait que parfait mais jamais prêt
• Oser le droit à l’erreur — le réinstaurer
• Oser faire le premier pas
• Garder le cap’

… Et nous invite à nous poser les questions suivantes :

• Qu’apportons-nous aux autres ?
• Que puis-je entreprendre sans attendre ?

Au travers ce discours positif et entraînant, Fred Colantonio encourage son auditoire à prendre la mesure de sa propre capacité à devenir un leader et à faire sortir de l’ordinaire son parcours et son histoire. Véritable invitation à l’action et à la confiance en soi, il incarne son discours à travers son énergie et son parcours.

Vous êtes, nous pouvons être, nous sommes tous capables, si nous le voulons, de devenir leader inspiré, leader d’action, leader de sens.

Maquetter : ré-apprendre à penser avec ses mains et ses sens en entreprise

Nicolas Minvielle @ Audencia

Nos mains ont un potentiel inestimable afin de nous aider dans nos processus de création. Elles ont une capacité sensitive importante. La maquette de l’Homonculus sensitif est parfaite pour l’imager.

La maquette est un moyen intéressant qui permet d’utiliser ses mains et d’apporter un management autrement. Elle a l’avantage de rendre tangible des systèmes complexes et de les manipuler.

Elle permet donc ainsi de répondre à plusieurs besoins :

• Comprendre : simplifie et aide à se focaliser sur un système complexe. Ex : comprendre le mécanisme d’une chasse d’eau (Et ce n’est pas si simple).
• Convaincre : montre la faisabilité et coordonne les équipes autour d’un projet. Ex : designer et proposer un concept d’aspirateur.
• Expérimenter : valide des hypothèses et identifie les sources de valeurs. Ex : améliorer les coûts / valeurs d’une station de bus.
• Créer : simplifie la complexité et booster l’intelligence collective. Ex : créer une « boîte magique » pour une marque.
• Débattre : permet de se projeter et de crédibiliser des idées.
• Choisir : rend les échanges fluides et efficaces et permet de prendre des décisions.

Il y a donc un terrain de jeu très large qui permet de faire naître de nouvelles idées dans des contextes différents.

Nicolas conseille dans cet exercice de paralléliser plusieurs maquettes afin d’aide à faire émerger différentes idées et de tirer le meilleur de chacune sans s’enfermer dans une seule voie.

Comment grandir de 0 à 100 000 utilisateurs sans équipe commerciale

Baptiste JAMIN @ CRISP

Quant il s’agit d’entrepreneuriat et surtout de créer et maintenir des entreprises qui réussissent, pour beaucoup cela représente quelque chose de compliqué ou inatteignable. Dans son talk Baptiste Jamin fait la lumière sur le sujet.

Baptiste est le CEO de Crisp, une plateforme de chat instantané qui s’intègre à n’importe quel site et permet aux visiteurs d’avoir un moyen simple pour contacter le support ou l’équipe de vente. Son entreprise a connu une croissance assez impressionnante : Crisp compte 100 000 utilisateurs en 4 ans d’existence avec une équipe de 8 personnes, aucun commercial.

Quelle est donc la sauce secrète ? Elle s’appelle le AARRR “inversé”.

De quoi s’agit t’il : c’est un framework assez réputé dans le domaine d’acquisition d’utilisateurs pour les projet web :

• Acquisition
• Activation
• Rétention
• Referral
• Revenue

Dans l’approche classique, le premier A devient le premier focus et aussi le premier consommateur de ressources (budget marketing, équipes marketings et sales). Les bons élèves accordent suffisamment d’attention aussi sur la partie onboarding (donc le 2ème A). Et souvent la réalité des “ressources limitées” de jeunes startup fait que les Rs se retrouve en position “étouffée”. Alors que c’est le dernier R qui nous importe le plus.

Ce que Baptiste propose est d’inverser ce modèle en portant attention sur la rétention dans un premier temps. Referral ensuite, qui, dans son ensemble, apportera les revenus stables et l’acquisitions “naturelle” donc plus d’utilisateurs, plus de revenus et tout cela en l’absence de frais liés aux équipes commerciales et aux actions “agressives” en marketings.

Ce modèle a fait ses preuves chez Crisp, et pour ceux qui souhaitent faire leurs propre tests voici les 5 recommandation pratiques à suivre:

• Trouver les 10 premiers utilisateurs
• Focus sur le support clients et le retours clients
• Mise en place d’un programme d’affiliation
• Mise en place de documentation de qualité (onboarding videos, FAQ, user guides)
• Monitorer & Optimiser votre présence web (good landing page, amplitude & hotjar for stats, product hunt campaign for acquisition)

Une IA féministe pour un monde égalitaire

Damien DUMONT @ Maia Matter & Céline PARSOUD @ Gender Busters

Historique

Dans les années 50, parce que le secteur informatique générait moins d’attractivité que maintenant, la mixité dans les équipes tech était beaucoup plus respectée. Avec l’explosion du domaine dans les années 90, cette parité s’en est trouvé fortement impacté, avec désormais moins de 20% de femmes s’orientant vers le secteur.

Constat

Les IA sont biaisées car majoritairement programmées par une même catégorie de personnes :

• IA d’Amazon destinée à filtrer les candidatures de postes → Pénalise les CV contenant le mot “femme”
• Google search → Corrige les prénoms féminins par des suggestions masculines : Stéphanie devient Stéphane
• Google translate → Les métiers sont traduits avec un genre discriminant : “infirmière” traduit au féminin, “docteur” traduit au masculin
• Google photo → Confond gorille et personnes de couleur

Il y a un réel besoin d’inclure plus de diversités dans les équipes techniques, de sorte que la programmation d’IA ne favorise pas une catégorie d’individus au détriment d’une autre. Pour cela, il est nécessaire de susciter, par exemple, plus de vocations chez les jeunes femmes dans la tech. Il y a peu d’attractivité pour elles pour les filières scientifiques, de par les stéréotypes véhiculés par ce milieu qui peut sembler fermé et exclusif.

Peu de femmes des métiers tech sont portées en exemple. Il arrive souvent que de jeunes femmes, désirant apprendre dans ce domaine, abandonnent face à l’environnement qu’elles rencontrent, qui peut se montrer hostile.

Il y a un besoin réel de féminisation de la culture geek, où les hommes sont mieux représentés.

Quelles sont les solutions en entreprise ?

• Tolérance zéro face aux comportements sexistes
• Faire valoir la possibilité d’une flexibilité horaire pour les mères
• Encourager les associations de femmes dans la tech, cela permet de mettre en avant des valeurs égalitaires
• Permettre aux femmes d’accéder à de hauts postes
• Éviter l’écriture de fiches de postes dans lesquelles elles ne peuvent pas se reconnaître : “ninja du code”
• Mener les entretiens d’embauche avec des équipes mixtes
• À compétences égales de deux candidats sur un poste, favoriser l’équilibre des genres et des origines

Le pouvoir du Simple

Thierry CROIX @GO2NEXTLEVELS

Thierry Crois nous expose avec une belle pointe d’humour, qu’aujourd’hui, dans nos métiers, nous avons prit l’habitude d’utiliser des termes opérationnels compliqués.

De l’UX designer qui ne peut pas construire de “user journey” sans avoir de “personas” bien définis, au développeur pour lequel il est nécessaire de regarder dans les “logs” afin de trouver un bug. Chaque métier a son jargon qui donne l’illusion de la maîtrise et, en l’utilisant, donne l’impression aux interlocuteurs que la personne est compétente.

Cependant, afin de pouvoir collaborer plus facilement, il est essentiel de réussir à simplifier l’essence de ce que nous faisons afin d’aider à se faire comprendre.

Il est en effet possible et nécessaire de simplifier des problèmes compliqués. Thierry prend en effet comme exemple la fusion nucléaire, qui est en soit un sujet compliqué, mais qui peut être expliqué simplement. Ce qui n’enlève rien à la complexité de la chose.

La simplification, ou vulgarisation, ne rend pas les problèmes moins complexes, mais elle permet à chacun de se comprendre et donc de collaborer ensemble à résoudre des problématiques.