INA + smArtapps = ❤
Retour sur 2 ans de collaboration
Toute l’équipe smArtapps est très heureuse d’avoir co-animé un atelier avec l’Institut National Audiovisuel au SITEM. Bertrand Maire, Directeur adjoint de la communication, et Mileva Stupar, Responsable de l’action culturelle et éducative de l’INA, se sont joints à moi et Oriane pour présenter la collaboration entre nos deux institutions.
Vous avez raté ça ? C’est dommage : il y avait une de ces ambiances ! Cet article vous permettra au moins de savoir ce qui s’y est dit. 😉
L’INA et le numérique : un positionnement stratégique de longue date
L’Institut National Audiovisuel a pour mission de collecter, préserver et transmettre l’héritage audiovisuel national. Au titre du dépôt légal, l’institut capte aujourd’hui 168 chaînes de radio et de télévision et détient un patrimoine de plus de 16,2 millions d’heures d’enregistrements radiophoniques et télévisés.
Dans le cadre de ses missions, l’INA est confronté à plusieurs problématiques, notamment la façon de valoriser et transmettre ses archives, dans le cadre d’expositions ou de diverses productions culturelles.
C’est pour répondre à cette problématique que l’INA a déployé une vaste stratégie numérique. Actuellement, l’institution gère six sites internet, anime deux comptes Facebook, deux comptes Twitter et deux comptes Instagram. Cette présence en ligne lui permet de présenter l’ensemble de ses activités, qu’elles relèvent de sa mission de service public ou de l’exploitation commerciale des archives, et de porter à la connaissance du public de nombreuses archives audiovisuelles.
Le guide de visite digital : un outil pertinent pour capter de nouveaux publics
À cette présence sur le Web s’ajoute une politique d’expositions hors-les-murs à laquelle smArtapps est étroitement associé depuis deux ans. Puisque l’INA ne dispose pas de lieu propre pour montrer ses documents d’archives, l’institut est régulièrement partenaire d’autres établissements pour proposer en leur sein des expositions.
L’exposition « L’esprit français » présentée à la Maison Rouge inaugure la collaboration entre l’INA et smArtapps. Pour l’Institut National Audiovisuel, ce projet fut l’occasion d’avoir un rôle à jouer dans la curation de contenus, en proposant sa sélection d’archives parmi ses nombreux fonds. Ces contenus inédits étaient accessibles depuis l’application de l’exposition, conçue comme un complément à la visite.
« Une application « guide de visite », c’est à la fois un teaser et un souvenir de l’exposition ! », Mileva Stupar, responsable du service de l’action culturelle et éducative de l’INA.
Un autre temps fort dans l’histoire commune de l’INA et smArtapps est la réalisation toute récente de l’application « Barbara, du bout des lèvres », indissociable de l’exposition du même nom, installée sur les grilles du palais Brongniart jusqu’au 10 janvier dernier. À l’origine de cet accrochage : le biopic de Mathieu Amalric consacré à la chanteuse et présenté à l’occasion du Festival de Cannes. Pour l’occasion, l’INA a proposé au réalisateur de sélectionner dans ses fonds plusieurs photos de Barbara.
Dès sa conception, « Barbara, du bout des lèvres » est pensée comme une exposition numérique. Place de la Bourse, seules les photographies sont accrochées. Dès la tombée de la nuit, elles s’animent grâce à un mapping vidéo. Ce système de projections modifie légèrement l’aspect des photographies et amène les promeneurs à porter sur elles un regard nouveau. Ainsi, selon l’heure à laquelle on découvre l’accrochage, les portraits de la chanteuse ne racontent pas la même histoire.
Quant au contenu de l’exposition, les visiteurs et les passants y accèdent via l’application, grâce à la reconnaissance d’image. Le téléphone pointé vers la photographie la reconnaît immédiatement et propose automatiquement le contenu qui y est associé. Ce contenu peut être une archive de l’INA ou bien un commentaire de Mathieu Amalric expliquant pourquoi, parmi toutes les portraits de la chanteuse, il a sélectionné celui-ci.
Exposition connectée, à la narration mouvante et intégrée à l’espace public, « Barbara, du bout des lèvres » a permis à l’INA d’aller à la rencontre de nouveaux publics, même ceux peu coutumiers des sorties culturelles.
« L’application « guide de visite » offre une passerelle plébiscitée vers les nouveaux publics, qui accèdent de plus en plus aux contenus via leur mobile. » Mileva Stupar, responsable du service de l’action culturelle et éducative de l’INA.
Questions-réponses : quel avenir et monétisation pour les applications « guides de visite » ?
Comme c’est important pour nous de vous apporter les réponses les plus précises possibles à vos interrogations, nous avions réservé un temps d’échanges à la fin de l’atelier. Deux questions majeures ont rapidement été posées : celle de la monétisation des applications et celle de leur avenir.
Quel est le ROI de votre application et comment le mesurer ? Est-il un retour financier direct ? Ainsi, vous pouvez proposer votre application en téléchargement gratuit (c’est le cas de celles de Paris Musées), en téléchargement payant (la solution retenue par Culturespaces) ou encore opter pour une option freemium comme au Louvre où certains contenus sont payants, d’autres non.
Chez smArtapps, nous pensons que le ROI de votre application se mesure également à l’aune de votre fréquentation. Les applications « guides de visite » n’ont pas vocation à se substituer à une visite physique mais bien à donner envie de découvrir les lieux en vrai. Pour mesurer la rentabilité d’une application, il faut donc s’appuyer sur plusieurs critères, notamment les bénéfices qu’elle engrange et les nouveaux visiteurs qu’elle apporte, qui ne seraient peut-être jamais venus autrement.
Une autre question de l’assistance concernait la pérennité des applications « guides de visite ». Correspondent-elles encore aux pratiques des visiteurs ? Les webapps, qui ne nécessitent aucun téléchargement, ne sont-elles pas aujourd’hui plus adaptées ?
Plus que de réaliser des applications, notre mission est de concevoir des dispositifs qui améliorent l’expérience des visiteurs et facilitent leur accès aux savoir. C’est pourquoi nous restons attentifs aux évolutions des pratiques et usages des visiteurs. Actuellement, les applications mobiles nous semblent être les outils les plus pertinents pour accompagner les publics lors de leur visite. Un article avec tous nos arguments sur le sujet vous intéresse ? Dites-le nous : 35 claps et on vous explique tout !
Les archives de l’INA en témoignent : si les formes prises par cet accompagnement ont beaucoup évolué avec le temps, le besoin de médiation n’a pas faibli avec le temps, bien au contraire, et c’est le plus important.
