La marmite de Lo

Open Collective Brussels
Interview
Published in
6 min readFeb 11, 2021

Nous avons parlé avec Laura Matthys, fondatrice de La marmite de Lo et entrepreneuse chez Open Collective Brussels depuis avril 2020. Laura nous dit ce qui l’a amenée à créer son projet qui réunit la cuisine, l’humour et la science, pourquoi a-t-elle rejoint Open Collective Brussels et quel impact elle voudrait avoir avec son projet.

Laura Matthys

Voici son histoire :

D’où vient votre intérêt pour la cuisine et la science ? Comment avez-vous eu l’idée de réunir ces deux concepts ?

J’ai toujours été intéressée par la cuisine, j’ai toujours aimé manger de bonnes choses. À l’école, j’aimais plusieurs matières différentes, aussi bien le français que les sciences. J’ai quand même dû faire des choix et j’ai été vers les sciences parce que c’est là que j’avais les meilleures notes. Après, j’ai fait des études de bioingénieur pour mon master, j’ai choisi l’orientation “Sciences, technologiques et qualité des aliments”. Donc, tout ce qui touche à l’ingénieur du vivant, mais en lien avec l’alimentation et la santé. Après ces études, j’ai décidé de travailler dans des associations où on fait de la sensibilisation aux sciences auprès des jeunes. Pas seulement pour qu’ils étudient ces matières, mais parce que la science permet d’être curieux du monde qui nous entoure, d’essayer de le comprendre et d’avoir un esprit critique.

En partageant vos connaissances avec les autres, quel impact voudriez vous avoir ? Quels changements ?

Pendant mes études j’avais envie de réinventer les plats préparés. Nous n’avons pas toujours le temps de cuisiner mais je trouve que les plats préparés sont plein de plastiques et d’additifs. Donc, j’ai lancé mon premier projet avec un associé et on a fait ça pendant 3 ans. On faisait des plats préparés dans des bocaux pour que ça soit zéro déchet, zéro additif, etc. Ça n’a pas été toujours facile, car nous sommes dans un monde où quand on essaie de bien faire, de payer correctement les gens et faire attention à l’environnement, il est difficile d’être concurrentiel. Au fond de moi, j’avais aussi une petite voix qui me disait que ce métier demandait beaucoup de rigueur et ne me convenait peut-être pas tout à fait. J’ai alors pensé aller plus loin dans la vulgarisation de la science. Je me suis formée à l’humour et je fais aussi beaucoup d’improvisation théâtrale depuis plusieurs années, et je voulais faire quelque chose en lien avec la cuisine et les sciences mais qui soit fun, sympa aussi bien pour moi que pour les autres. Il y a un an et en peu plus, j’ai créé “La Marmite de Lo”. Lo parce que je m’appelle Laura et on m’appelle souvent Lo, la marmite c’est mon blog et cela représente mes idées qui mijotent et mon envie de les partager. Mais je voulais que cela aille un peu plus loin, j’ai donc pensé à Open Collective.

En quoi consistent vos ateliers et spectacles ?

J’aimerais que les gens comprennent mieux ce qui se passe quand ils cuisinent car ça permet d’être plus indépendant et rebondir face aux imprévus de la vie. Par exemple, s’il y a un légume qu’on ne connaît pas et on ne sait pas comment l’accompagner ou si on doit préparer des repas avec ses fonds de placard quand on n’a pas le temps. Et bien, une fois qu’on comprend les choses, on peut plus facilement improviser. D’ailleurs je suis en train de réfléchir à mettre en place des ateliers culinaires qui s’inspirent de ma connaissance de l’improvisation théâtrale et de la cuisine. Je veux proposer des ateliers pour apprendre à improviser en cuisine.

Pourquoi avez-vous décidé de faire aussi des spectacles pour les enfants ?

J’ai vu passer un appel à projet en lien avec la science et l’alimentation de la Région de Bruxelles. J’ai décidé d’y répondre car je fais des spectacles d’improvisation et des animations pour des enfants depuis longtemps. C’était un bon moment pour rejoindre les deux. Pour le moment, c’est un peu compliqué vu la situation, mais il y a des spectacles qui seront proposés dans des écoles primaires. Je me suis entourée de comédiens et comédiennes professionnelles qui ont l’habitude du public enfant. L’idée est qu’il y ait chaque fois un légume apporté par les enfants qui inspire une improvisation. On va alors raconter l’histoire de ce légume…

Quel message voudriez vous faire passer aux enfants ?

Avec l’éducation à l’environnement qui existe depuis plusieurs années je trouve qu’on voit que les jeunes sont davantage conscients. Le message que je voudrais faire passer avec mes spectacles pour les enfants c’est que les légumes c’est chouette et amusant. Les enfants sont souvent attirés par les bonbons, les hamburgers ou les pizzas, je voudrais pouvoir montrer qu’on peut faire plein de choses avec des légumes et que c’est amusant. L’idée après le spectacle c’est de pouvoir faire une dégustation pour faire découvrir les saveurs aux enfants. S’ils trouvent cela amusant, ils vont trouver cela bon et plus tard ce seront des adultes qui n’auront pas peur des légumes.

Comment avez-vous connu Open Collective Brussels ?

Je travaille aussi pour CodeNPlay, un projet de sensibilisation au numérique dans les écoles primaires, qui fait partie d’Open Collective Brussels. J’avais envie d’une autre structure pour répondre à des appels à projets et m’entourer de professionnels du milieu créatif et culturel sans devoir créer une entité juridique. La plateforme Open Collective permet d’organiser des collectes de fonds ce qui me permet de faire des activités qui restent accessibles pour tous les enfants, même ceux qui viennent de milieux défavorisés.

Pourquoi avez-vous voulu rejoindre Open Collective Brussels ? Quel est l’avantage principal que vous avez reçu de la plateforme Open Collective ?

J’ai voulu rejoindre Open Collective Brussels (OCB) car c’est une plateforme belge, bruxelloise qui permet de soutenir l’entrepreneuriat. L’offre d’OCB correspond parfaitement à ce que je recherche pour le moment pour mon projet. Je trouve ça intéressant de pouvoir créer un projet et de ne pas devoir tout de suite créer une ASBL ou une entreprise et de travailler avec plusieurs personnes. C’est notamment intéressant dans le secteur culturel et associatif, car Open Collective fournit plusieurs manières de pouvoir rémunérer les gens et facturer plus facilement.

Quel est votre objectif principal pour le futur, comment OCB pourrait vous aider dans cela ?

Si sur du long terme je souhaite engager quelqu’un pour bosser sur le projet avec moi, c’est possible avec Open Collective Brussels. Ce projet de spectacle pourrait prendre de l’ampleur et me demander plus de temps, cela me permettrait de continuer aussi mes autres projets en même temps. Open Collective Brussels aide aussi pour les questions administratives et je voudrais que son service reste toujours accessible et avoir rapidement les réponses à mes questions administratives. Open Collective Brussels permet d’avoir de la flexibilité et du contact réel avec la personne, ce qui n’existe pas toujours avec de plus grandes plateformes moins locales.

6 conseils pour consommer de la manière plus durable de Laura :

  1. Ne vous mettez pas trop de pression, tout le monde fait des erreurs !
  2. Allez vers le durable en changeant petit à petit vos habitudes.
  3. Prenez du plaisir malgré les contraintes.
  4. Échangez avec d’autres personnes et suivez les blogs sur cette thématique.
  5. Essayez de trouver ce qui vous convient le mieux, soyez créatifs !
  6. Ne faites pas tout par vous-même, n’hésitez pas à demander de l’aide à votre conjoint·e, vos amis ou vos enfants.

Pour soutenir le projet : https://opencollective.com/la-marmite-de-lo
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