On a obligé notre CM à déménager sans Les Tontons Livreurs !
Quel est le comble d’une Community Manager travaillant pour une Start-Up qui aide à transporter des meubles ? Devoir faire son propre déménagement sans l’aide de cette dernière ! Les raisons ? Se rendre compte de combien le service est utile et peut même parfois sauver des vies.
Tout d’abord, faisons les présentations. Je suis Rafaëlle, la nouvelle Community Manager des Tontons Livreurs sur Paris. Avant d’être pleinement installée dans la capitale, je résidais à Toulouse. Il a donc bien évidemment fallut prévoir un déménagement Toulouse/Paris en un mois, ce qui n’était pas une mince affaire, et j’allais bientôt le découvrir…
1ère mission : Trouver des cartons.
Ce n’est qu’après 2 semaines de galères à faire le tour des magasins de Toulouse susceptibles de pouvoir m’en fournir gratuitement à 8h du matin, qu’un ami s’est tout naturellement manifesté « hey mais moi j’ai des cartons s’tu veux ! ». Quelque peu soulagée d’avoir déjà une première mission effectuée, je me mets au travail.
2ème mission : faire les cartons.
On ne dirait pas comme ça, mais un studio d’à peine 17m² peut contenir beaucoup d’affaires, que dis-je, UNE MONTAGNE DE BORDEL. C’est donc un peu sous la contrainte que je me résous à faire le tri — vous savez ce ménage du printemps qu’on fait tous finalement en été voir en automne pour certains. Plusieurs sacs poubelles y passent, je suis fière de me débarrasser d’autant d’affaires. Mais ce n’est toujours pas assez, et j’en viens au vêtements. L’armée de chaussures dans le placard me souffle à l’oreille que je devrais organiser un vide dressing vite fait bien fait.
3–4 copines prévenues, une valise de vêtements à leur proposer et des chips en-veux-tu en-voilà, je suis prête et bien décidée à me débarrasser de cette tâche.
3ème mission : Trouver de l’aide pour le fameux déménagement.
« Dis papa, mon doux papa, tu m’aimes très fort n’est-ce pas ? »
Oui je l’avoue, j’ai joué la carte de la petite fille désemparée pour obtenir l’aide de mon très cher père. Mais armé de sa camionnette et de ses gros bras il était beaucoup trop essentiel à mon déménagement et il n’a pas su (ou plutôt n’a pas pu ?) me dire non.
Mais c’est après cela que la tâche se complique. Comment convaincre mes tendres amis de me porter secours en m’aidant à tout charger ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne suffit pas de faire les yeux doux pour s’attirer les faveurs d’un ami musclé. Détrompez-vous, dans ces moments là ils deviennent étonnamment imperturbables et les battements de cils n’y feront rien. Je ne vous cache pas que l’idée de leur vendre mon âme me passe à ce moment là par la tête mais je résiste et réitère les messages désespérés, les statuts Facebook, les signaux de fumée et pigeons voyageurs.
Jusqu’à cette soirée où en déconnant je propose de payer ma tournée à ceux qui accepterons de me venir en aide. Que de surprise de constater que toute la bande s’est levée d’un seul homme s’exclamant « Moi ! Moi je suis ton homme ! Moi je peux faire ça ! Moi, je t’aiderai moi ! ». Ça y était, j’avais ma team de musclors prêts à soulever des montagnes pour moi… Ou au moins quelques cartons.
4ème mission : Jour J, comme déménagement
Le saviez-vous ?
- Un carton plein de livres pèse plus qu’un âne mort.
- Un canapé prend beaucoup plus de place que ce que l’on croit dans des escaliers.
Est ce que cela a arrêté mes supers héros dans leur élan ? Et bien oui, on peut le dire, ça leur a fait peur. Mais le fait le plus terrifiant de la journée n’était pas encore arrivé. Vous savez, ce carton avec deux, trois bricoles comme le vase que mamie t’a légué, le Buddha que tata Monique a absolument voulu t’offrir à tes 18 ans ou encore ce cendrier en pâte à sel que Maxime, 6 ans, t’a gentiment confectionné. Oui vous le voyez très bien ce carton là, j’en suis sûre. Maintenant, imaginez le soigneusement EXPLOSÉ SUR LE BETON en bas des fameux escaliers. « Oh mince le carton était mal fermé ». Oui, mince alors. Après une petite dizaine de minutes à gentiment expliquer au concierge que « Non, ce n’est rien, je n’ai pas abimé votre escalier, seulement mes affaires, promis, ne m’enlevez pas ma caution s’il vous plaît », on s’y remet.
Une heure, 36 pauses et 2542 goutes de sueur plus tard, la camionnette de Papounet est chargée. Est-ce enfin le moment de crier folle de joie la tête par la fenêtre : « c’est parti mon kikiiii » ? Et bien non. Pourquoi cela ? Mais tout simplement parce que la camionnette ne démarre pas les enfants ! Bien sûr, ça serait moins drôle sinon.
Ça y est, je craque. LES TONTONS, POURQUOI MOI ?
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