Pourquoi j’ai appris à coder après une école de commerce.
Article écrit par Arthur Mossa et Henri Delozanne
Arthur Mossa et Henri Delozanne sont deux anciens étudiants de l’IÉSEG, école de commerce post-bac en 5 ans à Lille et Paris. Après avoir travaillé dans différents métiers liés à leur formation, ils ont tous deux décidé de prendre un tournant dans leur carrière, en se lançant dans la programmation informatique et le web development.
Ils ont rejoint en Janvier 2018 le bootcamp Web Development proposé par Ironhack à Paris. Après les 9 semaines intensives de formation, ils nous racontent leur parcours, ce qui les a poussés à faire ce choix et leur expérience au sein d’Ironhack.
I. Notre parcours:
A. Qui sommes nous:
Arthur
Durant ma formation à l’IESEG j’ai eu l’opportunité d’étudier en Inde et de travailler à Singapour, au Chili et en Australie. Ces expériences m’ont permis de décrocher un job de business developer pour une entreprise chinoise importatrice de vins. Je fus en charge pendant 2 ans de la distribution et du développement des marchés On-Trade (Cafés, Hôtels, Restaurants) de Pékin et Tianjin.
En vacances en France un été, je me suis rendu compte que la plupart de mes amis travaillaient dans des entreprises Tech, alors qu’aucun d’eux n’avait de profil ingénieur, ou n’avait fait des études préparant à de tels métiers: project managers dans l’IT, consultants en transition numérique, ou commercial pour des SSII. Ils se sont retrouvés à de tels postes alors qu’ils avaient suivi des études de droit, de sciences politiques, ou comme moi, de commerce. S’ils travaillaient dans ce secteur, c’était plus par défaut car c’était le seul qui embauchait.
En parlant avec eux de leurs métiers, j’ai remarqué que la plupart ne comprenait pas tout le potentiel de leurs produits, ou bien n’avait aucune idée de ce que faisait leur équipe de web devs. Ils risquaient de se retrouver bloqués dans leur carrière à cause de ce manque de compréhension des technologies les entourant. Pour ne pas me retrouver dans cette situation, j’ai décidé de quitter mon poste en Chine et de rentrer en France pour suivre une formation de web developer full-stack.
Henri
J’ai intégré l’IESEG Lille en 2008. Après plusieurs stages en Business Development et une année de césure, j’ai effectué mon stage de fin d’étude au Salvador. J’ai travaillé en tant que Chef de Projets à la Chambre Franco-Salvadorienne de Commerce et d’Industrie, et pour une société de BTP en tant que Responsable Commercial.
Une fois mon diplôme en poche, je me suis installé à Paris et j’ai trouvé un poste de Chargé d’Affaires au sein d’un groupe de recrutement. La mission était intéressante mais après plus d’un an, j’ai eu le sentiment d’avoir fait le tour du poste. J’ai voulu arrêter pour suivre une autre voie, celle de la programmation et du développement web.
B. Ce que nous a apporté notre formation à l’IÉSEG:
L’IESEG nous a permis d’acquérir des connaissances en management, finance, marketing et gestion, ainsi que de suivre différents cours de développement personnel comme le théâtre ou l’art. Nous avons aussi pu bénéficier d’un accompagnement pour des projets personnels, que ce soit pour monter une association ou une start-up. Nous avons mis en pratique les connaissances techniques apprises en cours lors des nombreux stages que nous avons réalisés pendant la formation.
Le programme est généraliste, chaque étudiant développe des compétences dans plusieurs domaines, avant de se spécialiser sur une thématique de son choix. A la sortie, les étudiants sont donc polyvalents et extrêmement adaptables aux évolutions du monde professionnel.
C. Intérêt pour le code et le web development:
Arthur
En 3ème, mon collège proposait de suivre une introduction à la programmation en apprenant les bases de Python. On n’a eu le temps que d’effleurer la surface de ce langage complexe mais cela m’avait beaucoup plu. J’ai été très frustré les années suivantes de ne pas pouvoir continuer — à l’époque je me voyais déjà en train de programmer mon propre robot, ou de coder des virus informatiques pour prendre le contrôle des serveurs du monde.
J’ai essayé par la suite de me former en ligne en suivant des cours gratuits mais j’ai abandonné, car vite démotivé. Le manque d’encadrement ne me permettait pas de comprendre comment tout s’imbriquait : comment d’une simple ligne de code passe-t-on à un programme informatique complexe et autonome, doté d’une interface avec laquelle un utilisateur peut interagir?
Après une prise de conscience sur mon besoin de me mettre à jour sur les technologies web et les métiers du digital, je me suis mis à regarder les différentes options de formations.
Henri
Je n’avais pas particulièrement d’intérêt pour la programmation durant mes années à l’IESEG. Tout en aimant la technologie, le code n’était pas un domaine sur lequel j’avais pris le temps de me pencher.
Cependant, durant mon stage de fin d’études, l’une de mes missions fut d’actualiser un site web en proposant des modifications à une équipe technique, qui effectuait les changements demandés. C’était une première expérience de gestion d’un site web. Trois ans plus tard, après avoir eu quelques expériences en RH et Business Development, je décidais de m’intéresser de nouveau et de plus près à la programmation.
II- Le choix de suivre une formation en Web Dev':
A. Comment nous avons entendu parler d’Ironhack:
Henri
J’avais commencé par suivre quelques formations en ligne gratuites, pour apprendre les bases de la programmation. Ces cours peuvent être utiles lorsque l’on débute, mais la progression est forcément plus rapide quand on choisit de rejoindre une formation présentielle. En effet, la présence de profs, d’exercices corrigés, ou simplement d’un emploi du temps, permet d’apprendre mieux et plus vite.
C’est donc dans le but d’accélérer mon apprentissage que j’ai décidé d’intégrer un bootcamp. Le format des bootcamps (courte durée, rythme intensif) est pratique lorsque l’on ne souhaite pas refaire plusieurs années d’études, ou que l’on cherche à rejoindre rapidement le marché du travail.
Après quelques recherches sur internet, puis une discussion avec Thibaut Davoult, ancien étudiant IESEG également passé par Ironhack, j’ai décidé de sauter le pas et de postuler chez Ironhack.
Arthur
J’ai entendu parler d’Ironhack par des anciens IESEG dont Alexandre Berriche qui y travaille. Ce qui m’a poussé à choisir cette formation au lieu d’une autre, c’est que le bootcamp est en anglais, et que le langage enseigné est Javascript. Ce langage est fiable, et a l’une des plus grosses communautés de développeurs. Il offre de nombreux stacks, librairies et frameworks. Il est utilisé par de nombreuses entreprises de la Tech.
B. Les raisons pour lesquelles nous avons fait un bootcamp de code:
1- Business + Tech = gros impact niveau employabilité
Pour un étudiant d’école de commerce, compléter sa formation par un bootcamp en web-development permet de booster fortement son employabilité. Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises recherchent des développeurs également capables de comprendre le contexte commercial des projets sur lesquels ils travaillent.
Bien saisir la problématique d’un client, ou proposer une solution adaptée à un marché donné, sont des compétences enseignées en école de commerce qui sont aussi très valorisées sur un poste de web developer. De même, un commercial capable de coder ou pouvant avoir une conversation technique avec une équipe de développeurs devient un profil premium pour les employeurs.
2- Accompagnement professionnel pendant la formation
L’avantage de rejoindre Ironhack, c’est aussi de profiter de leur accompagnement professionnel. La formation se termine par la « hiring week », semaine pendant laquelle les étudiants se préparent aux entretiens, peaufinent leurs CV et portfolios, et rencontrent des entreprises. Cela augmente considérablement leurs chances de trouver un job à la sortie.
3- Apprentissage de langages et technos utilisés par un grand nombre d’entreprises
Ce qui nous a également poussé à rejoindre Ironhack, c’est le choix des langages et des frameworks enseignés. La formation est centrée sur Javascript qui est aujourd’hui le langage informatique le plus utilisé en entreprise, notamment sur Node.js côté back-end, un framework utilisant Javascript. Nous apprenons aussi à utiliser HTML, CSS, et d’autres langages et frameworks populaires, ce qui permet d’être en phase avec les besoins actuels du marché.
4- Challenge personnel
Intégrer un bootcamp, c’est aussi un sacré challenge ! Le rythme de travail est soutenu. Pendant neuf semaines, les étudiants doivent se consacrer pleinement à leur formation pour pouvoir suivre le rythme et assimiler un grand nombre d’informations. Cette intensité est très stimulante, et n’est pas inconnue des étudiants d’écoles de commerce qui doivent parfois passer par des périodes de travail intense.
5- Durée de la formation
Lorsque l’on a suivi une formation de 5 ans ou plus, on ne souhaite pas forcément repartir dans un cycle d’études long sur plusieurs années. En ce sens, la durée de formation proposée par Ironhack est pratique car elle permet de couvrir un grand nombre de concepts en seulement 9 semaines.
C. Nos projets après le bootcamp:
Arthur
Je souhaite continuer à apprendre, et me suis ainsi lancé dans un projet de CoHacking: deux jours par semaine, nous développons une application en Mob-Programming tout en apprenant un nouveau framework (React.js) et une solution de back-end outsourcing (Firebase).
En parallèle de cela, je développe ma propre application, et cherche un poste de business developer ou de product/project manager dans la Tech.
Henri
Je recherche quant à moi un poste de Front-End Developer à Paris au sein d’une start-up tech. Les postes qui se situent à la croisée des chemins entre business et tech m’attirent également beaucoup.
En conclusion, notre expérience chez Ironhack a été intense et nous a permis d’acquérir les compétences techniques que l’on cherchait. En plus, nous avons beaucoup apprécié l’atmosphère motivante et bienveillante qui règne au sein d’Ironhack : chaque jour, une grande partie des étudiants restait tard le soir pour terminer à plusieurs les exercices de la journée, et approfondir les concepts étudiés. Cette entraide permet à chacun de progresser rapidement et rend l’expérience du bootcamp plus riche.
Enfin, si Ironhack nous a apporté des connaissances, on y apprend surtout une méthode de travail, on « apprend à apprendre » pour devenir autonome et continuer à s’auto-former par la suite, tout au long de notre parcours de développeur.