Les “Paris” food des candidats franciliens aux municipales
A l’aube des élections municipales et dans la foulée du Salon de l’Agriculture qui s’achève, la rédaction d’It’s Wonderfood s’est penché d’un peu plus près sur la place de l’alimentation dans le programme du top 5 des candidats en lice. Cantines, agriculture urbaine, produits bio, accessibilité… Petit passage en revue des points de vue et initiatives phares des candidats les plus hauts dans les sondages. Et comme ces derniers varient quasiment chaque jour, nous avons pris le “parti” de ranger les candidats et leurs orientations food par ordre alphabétique !
David Belliard, la mobilisation collective pour l’alimentation durable
La réduction de la consommation de viande est clé pour David Belliard. Comme avec ses opposants, l’alternative végétarienne deviendra quotidienne dans les cantines scolaires et publiques. Côté agriculture urbaine, le candidat souhaite miser sur l’implication collective des Parisiens. Le candidat souhaite ainsi encourager les habitants à mettre la main (verte) à la pâte via la mise en place de jardins partagés ou familiaux à travers toute la ville, le soutien au développement de projets d’agriculture de citoyens ou collectifs dans les cours et sur les toits, l’installation de jardins et potagers en agroécologie au sein d’écoles et de crèches. La question de l’impact économique d’une alimentation durable est présente en filigrane dans les projets proposés par le candidat. Limitation du gaspillage alimentaire en agissant avec les acteurs de la restauration scolaire & création d’une chaîne de supermarchés municipaux bio à prix abordables font ainsi partie des initiatives proposées par le candidat.
Agnès Buzyn, pour un plan Marshall du commerce
Outre son soutien à une alimentation bio et plus végétarienne dans les cantines, la candidate LREM souhaite lancer un grand plan en faveur du commerce visant à maintenir le nombre d’artisans aujourd’hui présents dans la capitale, utilisant tous les moyens avec notamment la création d’un fond d’urgence pour soutenir les commerçants face aux crises ponctuelles. L’idée derrière pour financer le fond : la taxe de séjour sur une nuit d’hôtel dans un palace passera de 5 à 10€.
Rachida Dati, à manger et à bouger
Côté manger, sans surprise, le sujet des cantines anime aussi Rachida Dati (LR), qui veut favoriser les circuits courts, mais qui se positionne sur la question du tarif des repas.
Outre les produits issus de l’agriculture durable, favoriser l’approvisionnement en circuits courts en privilégiant les producteurs franciliens. Mise en place des ateliers de nutrition dans toutes les écoles, pour sensibiliser les enfants aux enjeux de nutrition et de consommation responsable et les initier à la cuisine des fruits et des légumes de saison
Dans la même veine, la candidate LR souhaite généraliser les potagers dans toutes les écoles parisiennes et planter dans les cours des écoles des arbres fruitiers pour éveiller les enfants aux cycles des saisons. Dernière proposition pour les Caisses des écoles : la lutte contre le gaspillage alimentaire et l’éducation au tri.
Côté bouger, la candidate entend dotés les franciliens vers plus d’équipements sportifs et notamment en matière de piscine domaine évoquant un plan de rattrapage et une meilleure gestion.
Anne Hidalgo, une alimentation saine pour tous les budgets
« L’urgence écologique » est au cœur du programme de la candidate et la guide logiquement dans ses préconisations en matière d’alimentation. Depuis 2014, la candidate déclare œuvrer pour que produits bios, de saison et production locale soient accessibles à chaque Parisien, petit ou grand, et quel que soit son budget, même pour le plus serré, « il ne doit pas y avoir de nourriture de première ou de seconde classe ». Pour gagner un nouveau mandat, la Maire actuelle enfonce le clou, notamment auprès des enfants : option végétarienne à chaque repas dans les cantines scolaires, activités scolaires et périscolaires autour de l’alimentation, ateliers cuisine et petits carrés potagers, etc. L’agriculture urbaine n’est pas en reste dans le programme d’Anne Hidalgo. Deux grands potagers urbains pourraient voir le jour, l’un dans le bois de Vincennes, l’autre dans le bois de Boulogne. L’agriculture urbaine occuperait alors une place grandissante au sein de la ville (copropriétés, balcons, toitures, cours d’immeubles).
Cédric Villani, la relation alimentation/santé comme pilier de sa vision
Fidèle à son ambition de devenir le premier Maire véritablement écologiste de Paris, Cédric Villani affirme, dans son programme, que « la qualité de l’alimentation joue un rôle crucial pour la santé publique ». Il veillera ainsi que soit proposée « une alimentation 100 % durable dans la restauration collective ». Concrètement ? Produits issus de l’agriculture biologique, de saison et en circuits courts, seront privilégiés dans les cantines et EPHAD de la ville. Place également au végétal dans l’objectif de réduire la place de la viande dans notre assiette. Une alternative végétarienne sera par exemple proposée chaque jour aux écoliers et aux collégiens parisiens. En filigrane, l’enjeu, bien réel, de sensibiliser les Parisiens, dès leur plus jeune âge, vers un régime moins focalisé sur la protéine animale. Enfin, plus que la création de nouvelles zones d’agriculture dans la ville, Cédric Villani mise sur la revalorisation d’une ceinture maraîchère francilienne.
On espère vous avoir un petit peu éclairé dans votre choix. Avant de mettre les mains dans la terre, pensez à passer dans l’isoloir !
Sources :
https://ensemble.paris/document/id:raYP3YU5taAAAAAAAAAAPw/Projet%20Agnes%20Buzyn%20web.pdf
https://www.datipourparis.com/propositions
https://annehidalgo2020.com/le-programme/
