Obtenir le visa était vraiment la toute première étape de ce voyage, et on ne se rendait pas compte de tout ce qui nous attendait derrière. Dans cet article, je parle de ce petit moment de flottement une fois qu’on a obtenu son visa après une longue attente et que la suite des évènements n’est pas du tout planifiée.
Pour résumer on a eu dans l’ordre : l’excitation, l’allégresse, le stress, la peur, l’annonce aux parents, aux amis, aux collègues, au chat de la voisine et à la souris derrière le frigo… Mais maintenant on fait quoi? C’est grand le Canada, on va où? Et puis on part quand? J’emmène combien de paires de chaussures? Dans le doute, je fais toujours des listes et des tonnes de recherche sur internet. C’était parti pour la première chose sensée à faire!
Etape 1 : Se renseigner
Quand on fait des recherches sur le PVT, on tombe sur un site très utile où nous avons passé beaucoup de temps : pvtistes.net. C’est un site fondé par des anciens PVTistes qui a pour but d’aider les futurs détenteurs du visa. A sa création, le site ne parlait que du Canada puis a rajouté des sections sur les autres pays qui proposent le même type de visa.
Ce site est une mine d’informations, entre réunions d’information, articles pour préparer son départ et forum pour échanger avec d’autres PVTistes, on peut y passer des heures à comparer les villes, les types de bagage, les différentes banques et les forfaits de téléphone. Cela nous a permis de nous renseigner sur les différentes provinces du Canada, de participer à un salon sur l’immigration et d’aller à l’ambassade du Canada à Paris pour le Canada Day (avec poutine et bière!)
Etape 2 : Choisir une destination précise
Partir à deux signifiait que l’on devait se mettre d’accord sur tout, cela a pris beaucoup de temps et de discussion mais nous devions être absolument satisfaits de notre ville de destination mais aussi de notre hébergement et nos projets une fois sur place. Et là on parle de deux personnes qui ont du mal à se mettre d’accord sur le choix d’une housse de couette.
J’allais enfin pouvoir utiliser mes compétences inégalées en listes et faire un récapitulatif des points forts et des points faibles (ma méthode infaillible pour toute décision importante), et aussi demander leur avis au plus grand nombre possible de personnes. En prenant les principales villes du Canada, on a tiré nos conclusions :
- Ottawa — Capitale du pays, jugée “boring” par une Ottavienne, peu convaincant…
- Québec — Très jolie ville francophone mais peut être un peu petite et (trop?) froide, on pourra toujours y passer une fin de semaine…
- Toronto — Centre financier important du Canada (un plus pour moi), mais ville jugée “moche” par Monsieur, essayez d’argumenter contre cela…
Et enfin on arrive à nos deux finalistes :
- Vancouver — Plage, océan, nature et forêts à deux pas. La meilleure qualité de vie de tout le pays mais aussi un coût de vie plus élevé. C’est une ville anglophone à la culture nord-américaine très présente.
- Montréal — Ville francophone qui attire une immigration très diversifiée, plus grande ville du Québec et 2e ville du pays. Elle attire les studios de jeux vidéo (un point pour Monsieur) et de nombreuses start-up, elle a aussi une scène culturelle et musicale très développée. Enfin, les pistes de ski ne sont pas loin pour les amateurs de ski alpin et de planche à neige.
Le choix final s’est porté sur Montréal après une discussion avec un ancien Parisien expatrié à Vancouver. Bien qu’il adorait sa ville actuelle et la proximité qu’il y a avec la nature, il regrettait le manque de vie culturelle qui existe à Montréal. Quand on aime sortir voir des expos et qu’on ne veut pas forcément voir que les derniers blockbusters au cinéma, Montréal s’impose face à Vancouver.
Le fait que Montréal soit une ville québécoise et qu’on puisse y faire toutes nos démarches en français nous a aussi encourager à choisir cette destination. Ne serait ce que passer le bureau de l’immigration et ouvrir un compte en banque, le tout en français, est rassurant. Cela nous permet aussi de découvrir un nouveau pays avec une culture nord-américaine sans être trop déboussolé par la langue, il y a aura bien d’autres choses qui nous surprendront une fois là bas.
Etape 3 : Réserver les vols et le logement
Pour l’avion, le plus simple restait d’utiliser un comparateur de vols. Mon préféré c’est Skyscanner, mais il en existe bien d’autres si vous commencez à chercher.
Nous avons donc voyagé avec une compagnie low-cost Air Transat (pour Transatlantique et non pas le siège de jardin qu’on sort en été, j’ai mis du temps à comprendre), et bon, je ne sais pas si c’est le fait d’avoir été bloqués 2h sur le tarmac avant le décollage, mais c’est sûrement un des pires vols que j’ai vécu.
J’attendais avec impatience de pouvoir m’emballer dans ma couverture pour ensuite dormir devant un film, et bien j’étais un peu déçue de voir que la couverture en question était payante… La prochaine fois je prendrais une combinaison en pilou-pilou comme ma voisine d’en face.
Pour le logement on s’est rabattu sur Airbnb : on recherchait un appartement assez central, disponible pour un mois, avec wifi et machine à laver, et assez grand pour qu’on puisse travailler/chercher un travail sans se marcher dessus. Et bien le Graal existe! Il faut quand même prévoir quelques heures pour écumer le site, lire les descriptions, scruter les photos, et surtout, toujours se répéter : “Les photos sont prises avec un grand angle, ça sera plus petit en vrai!”
Avoir un vrai logement pour un mois nous a permis de prendre notre temps pour la recherche d’appartements. Notre hôte a été très agréable et a répondu à toutes nos questions, il nous a permis d’orienter nos recherches d’appartements et nous a conseillé plusieurs activités disponibles sur Montréal.
Voilà pour les 3 premières étapes, il y a encore de nombreux aspects de la préparation que je n’ai pas abordé, il y a tellement de choses que je préfère scinder le sujet en deux. Dans le prochaine article j’évoquerai les sous couches thermiques et les tuques fourrées!
