Une fois qu’on sait où on va et comment on y va, on peut sur concentrer sur ce qu’on va pouvoir emmener dans nos deux valises. C’est aussi le moment où on se rend compte si on est équipé ou non pour affronter l’hiver… Clairement je ne l’étais pas et c’était l’excuse parfait pour aller magasiner, j’ai juste changé de magasins.
Etape 4 : Magasiner
Notre date de départ était prévue pour fin décembre, on savait qu’on arriverait sous la neige et dans le froid. Comme je n’avais pas vu de neige depuis plusieurs années je savais que la première étape était d’investir dans une bonne paire de bottes de neige.
Mes très gentils collègues m’ont offert comme cadeau de départ une carte cadeau pour les magasins Au Vieux Campeur, spécialiste en matériel de randonnée, camping, haute montagne etc. Et c’est là que je l’ai rencontré, l’Elue! La botte Sorel, une institution au Canada!
Sorel est une marque de bottes d’hiver canadiennes, elle a été créée en 1962 en Ontario. En 2000 l’entreprise propriétaire de Sorel fait faillite et la marque a été rachetée par l’entreprise Columbia qui vend déjà de l’équipement de ski et de randonnée. Aujourd’hui Sorel ne fait pas que des bottes de neige, mais propose aussi des chaussures plus légères et des parkas.
On m’a donc présenté le modèle Caribou (je dis “présenté” mais comme j’ai des petits pieds je suis allée directement au rayon enfants et il n’y avait que 2 modèles dans ma taille qui n’étaient pas rose ou n’avaient pas Flash Mc Queen dessus) et bien que j’ai cru que mes pieds allaient fondre tellement j’avais chaud, j’ai tout de suite adoré les matières utilisées, un mélange de cuir et de laine pour avoir chaud. Ce sont aussi des chaussures très confortables même si elles sont un peu lourdes. Petit bonus : la botte est en 2 parties et le chausson à l’intérieur s’enlève facilement pour mieux sécher ou pour avoir la classe chez soi!
Sur notre liste nous avions aussi noté d’emmener des sous couches thermiques, des chaussettes de ski, un cache cou en polaire, des sous gants tactiles, des leggings (hello le rayon ski de Décathlon) et une doudoune ultra légère qui permet d’avoir chaud sans ressembler au bonhomme Michelin.
Pour s’habiller l’hiver, il faut utiliser la technique de l’oignon : cela consiste à mettre plusieurs couches pour ne pas avoir froid dehors et pour pouvoir se déshabiller une fois qu’on est à l’intérieur. Les premiers jours au Canada, j’ai eu un peu de mal à appliquer cette technique et bien que j’étais à l’aise dehors, je mourrais de chaud une fois que j’entrais dans le métro. En tout cas le legging porté sous le pantalon est devenu mon meilleur ami pour survivre pendant l’hiver.
Etape 5 : Préparer son passage au bureau de l’immigration
Quand on est choisi pour le PVT, on n’établit pas son visa avant le départ, cela se fait au bureau de l’immigration une fois arrivé sur place. Pour cela, il faut bien préparer les papiers obligatoires et les papiers supplémentaires dont on pourrait avoir besoin.
En avant le classeur magique de Dora l’exploratrice et on prépare :
- La lettre d’introduction qu’on a reçue de la part du gouvernement
- Un contrat d’assurance maladie privée qui va couvrir les dépenses de santé pendant toute la durée du visa. Si le contrat n’est valable que 6 mois, il se peut que le visa délivré ne soit valable que 6 mois. Il faut donc bien faire attention à cela.
- Un extrait de compte bancaire de moins de 7 jours pour prouver que l’on a des fonds d’un minimum de 2500$ canadiens.
- Un billet d’avion retour ou une preuve que l’on a les fonds nécessaires pour en payer un.
Ca donne une idée de l’immigration au Canada, on ne rentre pas facilement et il faut pouvoir prouver qu’on peut se débrouiller seul et surtout qu’on peut repartir quand on a un visa temporaire.
Notre passage au bureau de l’immigration s’est très bien passé et tous les papiers n’ont pas été demandés, je pense que cela dépend énormément de l’agent d’immigration que l’on a en face de soi. L’avantage d’arriver au Québec est que l’on a pu faire ces démarches en français, vu notre état de fatigue c’était très agréable.
Une fois que le visa est agrafé dans le passeport il faut quand même vérifier plusieurs informations très importantes avant de sauter de joie :
- En premier on vérifie son nom, prénom et numéro de passeport,
- Les dates du visa pour être sûr d’avoir la durée légale correspondant à sa nationalité (donc 2 ans pour les français),
- Les lignes Employeur et Profession doivent avoir la mention OUVERT(E),
- La ligne emplacement de l’emploi doit avoir INCONNU,
Ces informations sont très importantes car si vous avez une profession ou une ville renseignée, vous ne pourrez pas travailler ailleurs ou dans un autre domaine.
Etape 6 : Dire au revoir
Quand le départ approche et que les valises sont bouclées, il est temps de faire le tour de sa famille et de ses amis pour dire au revoir, un peu comme Johnny Halliday qui fait sa tournée d’adieu.
Comme on partait juste après Noël, nous avons aussi profité des fêtes de fin d’année pour dire adieu à certains mets ou traditions françaises qu’on ne retrouverait pas forcément facilement de l’autre côté de l’Atlantique. Nous avons d’ailleurs mangé une bonne galette des rois juste avant de partir pour avoir notre dose de frangipane pour l’année.
Le départ est arrivé très vite, je n’ai pas pu voir toutes les personnes que je voulais voir, et les valises ont été repoussées jusqu’au dernier moment. Notre voyage s’est plutôt bien passé, même si nous sommes arrivés avec plus de 2 heures de retard. Fatigués, les yeux grand ouverts, nous avons regardé les buildings que l’on croisait pendant le voyage en taxi jusqu’au centre de Montréal. Notre appartement réservé sur Airbnb a été une très agréable surprise et nous avons mangé notre premier McDonald’s canadien avec poutine! Nos premiers jours ont été rythmés par quelques procédures administratives dont je vous parlerais en détail dans la prochaine publication.
Et vous, quels sont vos conseils pour les futurs pvtistes?
