Vers les OKRs à la Française ?

De Google à Linkedin, en passant par Spotify ou Twitter, nombre de success stories se sont appuyées sur la méthode des OKRs (Objective & Key Results) pour mettre en œuvre et gérer leur stratégie d’hypercroissance.

Dans la Silicon Valley, les OKRs sont presque devenus une norme. Tout le monde les connaît et même lorsqu’ils ne sont pas utilisés littéralement, ils inspirent énormément la façon dont les objectifs et les évaluations sont gérés.

En France, la méthode n’est pas encore extrêmement populaire. C’est dommage. Beaucoup de startups et de grands groupes pourraient en profiter, et ce pour 4 raisons essentielles.

Parce que c’est une méthode intuitive

« Elle consiste à décomposer la stratégie de l’entreprise en objectifs, eux-mêmes décomposés en résultats clés »

Inventée chez Intel dans les années 1970, la méthode des OKRs consiste à décomposer la stratégie de l’entreprise en objectifs, eux-mêmes décomposés en résultats clés.

Le suivi trimestriel (individuel et par équipe) de ces objectifs et résultats clés permet de focaliser les efforts des employés vers les tâches les plus importantes tout en fluidifiant les processus d’évaluation et le suivi opérationnel par les dirigeants.

Parce que ça marche !

« Les collaborateurs se sentent impliqués, savent où ils vont »

De plus en plus d’entreprises françaises, à l’instar de Multiposting et Work4lab utilisent la méthode OKRs afin d’optimiser leur développement et le management de leurs équipes. Si les startups constituent des environnements parfois instables, le fait de s’astreindre à fixer des objectifs clairs avec une cible identifiée crée de la stabilité et enclenche un cercle vertueux.

Le dirigeant pose ses idées, les confronte au réel et les traduit en objectifs. Ses collaborateurs participent à la définition des objectifs. Ils se sentent impliqués, savent où ils vont et un schéma de rémunération variable juste peut éventuellement être mis en place.

Le fait de généraliser la méthode à l’ensemble de l’entreprise facilite le suivi global opérationnel, à plus forte raison dans les entreprises qui embauchent des dizaines de nouveaux collaborateurs en quelques mois.

Parce que c’est bon pour le bien-être des équipes !

« Dans la pratique, les objectifs constituent en réalité un outil d’émancipation pour les employés. »

Les OKRs peuvent parfois susciter des réactions négatives du type : « Encore un truc de ces américains obsédés par la performance et la mesure de la performance » ou « Une manière de fliquer les salariés et de briser leur autonomie ». Dans la pratique, les objectifs constituent en réalité un outil d’émancipation pour les employés.

Chaque collaborateur est maître de ses OKRs : il peut créer des objectifs, les modifier et les assigner à ses collègues.

Parce que la tendance actuelle est à la transparence !

Un autre élément clé est la transparence : il est essentiel que chaque employé puisse prendre connaissance de tous les objectifs de l’entreprise afin de comprendre en quoi son travail participe à la mission globale de l’entreprise. N’est-ce pas finalement mieux que de travailler sans être au clair sur la vision globale de l’entreprise et de voir ses priorités varier au gré des décisions de son manager direct ou des urgences du moment ?

Les OKRs permettent également de développer le télétravail plus facilement. Peu importe le temps de présence au bureau lorsque les objectifs sont bien définis et qu’ils sont atteints !

Nous sommes peut-être un peu en retard mais la révolution est en marche ! Elle passera notamment par les startups françaises. En effet, nous sommes toujours frappés par l’intérêt des créateurs d’entreprise pour la méthode. Ainsi, les OKRs ont un bel avenir en France à condition que les dirigeants se forment à la méthode et se fassent éventuellement coacher.

Il est aussi vital qu’ils utilisent les bons outils pour suivre les objectifs, les visualiser et collaborer. On suscitera en effet plus d’adhésion et donc plus d’efficacité si les OKRs sont présentés dans une interface conviviale et ludique. Cela évitera aussi que les OKRs ne viennent rajouter un coût de gestion qui impacte négativement la rentabilité.

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