Le SIDA : Des jeunes en manque d’informations
Ce mardi 1er décembre symbolise la journée mondiale contre le SIDA. Pourtant, la population se pose encore de nombreuses questions sur le virus, à commencer par les jeunes. La forte mobilisation des médias pendant cette journée ne semble pas compenser la rareté de traitement tout le reste de l’année. En se rapprochant des jeunes et des étudiants, on comprend leur méfiance et leur manque d’informations face à la maladie et ses conséquences dramatiques.
Du déficit de communication à la désinformation
Le SIDA reste aujourd’hui un sujet difficile à aborder pour beaucoup de jeunes car il fait peur et cette crainte participe à un déficit de communication, voire une véritable désinformation du public. A l’heure où le numérique fait partie intégrante du monde des médias, un problème se pose, le surplus d’informations sur internet nuit à la recherche de réponses. L’aspect tabou du sujet pousse la jeunesse à ne pas trop se renseigner mais quand c’est le cas, ils le font face à une multitude de rumeurs ou de fausses indications qui accentuent leur méfiance. A la télévision, c’est un autre souci, il subsiste un véritable manque de précisions. La télévision ne traite que très peu du SIDA à l’exception de grandes émissions dédiées et qui ne suscitent d’ailleurs pas vraiment l’intérêt des jeunes. L’importance est souvent donnée à la contraception mais peu de programmes abordent l’angle véritablement informatif de la maladie. Qu’est-ce que le SIDA ? Le VIH? Comment se manifeste-t-il ? Quelles conséquences ? Quelles possibilités de le contracter ? Trop de questions auxquelles encore de nombreux jeunes ne peuvent pas répondre. L’exemple le plus concret pour représenter ce manque d’informations est notamment l’autotest désormais vendu en pharmacie depuis le mis de septembre. Celui-ci a connu un fort succès dans les pharmacies avec des dizaines de milliers d’exemplaires vendus en 2 mois mais cela n’a pas vraiment mobilisé les jeunes. On peut y voir une cause budgétaire en raison de son prix élevé mais en réalité c’est l’insuffisance de traitement par les médias qui compromet sa connaissance.
Des solutions possibles
La jeunesse est méfiante vis-à-vis de l’information et de la presse en général et, avec une maladie comme le SIDA il est vrai que cette inquiétude s’accroît. Pour remédier à ce problème de désinformation, un vrai travail d’adaptation doit être fait tant par les médias que par les jeunes eux-mêmes. Peu d’émissions spécialisées existent sur les grandes chaînes et, quand c’est le cas, elles ne sont que peu attractives pour les 15–25 ans. De même pour les journaux télévisés, l’actualité y est omniprésente. Questionnés à ce sujet, les étudiants déclarent attendre plus d’émissions spécialisées ou la création de rubriques spécifiques dans les journaux télévisés et radiophonique, cela permettant de les aider à comprendre vraiment ce qu’est le SIDA. Cependant, même si la cause de cette désinformation vient en partie des médias, les jeunes ne sont pas non plus exempts de tout reproche. Ils le reconnaissent eux-mêmes, estimant qu’ils doivent faire plus d’efforts de recherche d’informations. Si Internet apporte un surplus d’informations parfois erronées et regrettables, il permet aussi par ailleurs d’en trouver d’autres, très utiles et absentes des autres médias. Etant des cibles potentielles, le combat contre la maladie passe plus que jamais par les jeunes et leur juste information.
Pour représenter encore un peu plus ce manque d’informations des jeunes à propos du SIDA, voici les vidéos de courtes interviews de deux étudiants montpelliérains de 20 ans. La première avec Bastian, étudiant en droit et la deuxième avec Marine, étudiante en Information et Communication :
John Bourgeois, étudiant en journalisme à l’HEJ Montpellier