Lion — Les préceptes de Rafiki (3/5)

Younès Rharbaoui
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3 min readMar 8, 2019

Cet article fait partie d’une série sur la pédagogie de l’école Lion, qui se construit autour de 5 principes fondamentaux.

Principe 1/5 — Anyone can be a great teacher

Principe 2/5 — Pragmatisme : apprendre, c’est faire

Principe 4/5 — Transposition : de l’autre côté du miroir

Principe 5/5 — Collaboration : le savoir se partage

Principe 3/5 —Autonomie : apprendre à apprendre

Ah ! Changer, c’est bien” — Au passage, RIP au fabuleux Med Hondo, la voix de Rafiki

Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien.

Socrate ne vivait pas à l’ère entrepreneuriale, mais il aurait pu s’en sortir sans soucis.

Parmi tous les enseignements de Lion, apprendre à apprendre est sûrement le plus important. Les méthodes partagées et les outils transmis par les intervenants sont toujours à la pointe et d’actualité, mais ont tous un caractère commun : ils seront demain dépassés par d’autres, encore plus performants. L’enjeu pour les élèves est donc d’entrer dans une dynamique permanente de recherche de nouveau savoir.

À quoi bon apprendre des choses qui seront désuètes demain ? C’est bien de modes dont il s’agit. Sauf que celles-ci ne font pas gentiment sourire comme on revoit un pull et une coupe de cheveux ridicules sur un cliché jauni par le temps. Celles-ci font mal et créent une dichotomie profonde entre ceux qui les suivent et ceux qui les laissent passer.

Sans se tenir au courant des nouveaux outils, des nouvelles méthodes de travail ou des nouvelles techniques à la pointe dans un domaine, un fossé se crée entre ceux qui s’en saisissent pleinement, et ceux qui les délaissent. Ce fossé, c’est celui de la pertinence et de l’efficacité.

Attention, il ne s’agit pas de vouer un culte à la productivité ou à la performance, mais bien de se sentir libre : gagner du temps sur des tâches rébarbatives ou à faible valeur ajoutée pour en dégager pour créer, lire, innover, voyager, exécuter ou passer des moments avec ses proches. Il y a bien quelque chose de Darwinien dans le fait d’entrer dans un mode d’apprentissage continu, mais il y a une chose où Darwin se fourvoie. Il voit dans l’adaptation au changement la clé de la survie d’une espèce. Or, comme le dit si bien mon ami Oussama Ammar, le but n’est pas de survivre, le but c’est de vivre ;)

Alors, comment faire entrer de manière structurelle des gens dans une dynamique d’apprentissage continu ? Ce n’est pas une mince affaire.

L’élément primordial est la preuve d’humilité dont Socrate fait preuve en début de cet article : se rendre compte que le savoir n’est pas un ensemble de choses fixes apprises à l’école ou avec l’expérience, ni même une vérité absolue, mais que c’est un ensemble vivant, mouvant, où de nouvelles choses s’accumulent et s’additionnent sans cesse. Ainsi, même dans les domaines où on est le plus expert, il faut sans cesse rechercher le savoir nouveau.

Il n’y a pas de recette miracle pour cela, c’est une question de déclic. Chez Lion, on parvient à créer ces déclics en invitant des entrepreneurs parler de leur parcours : les anecdotes qu’ils racontent, souvent surprenantes ou amusantes, créent des heuristiques bénéfiques (des “aha-moments”). On se rend compte qu’il n’est pas bien grave de se lancer sur un sujet sans rien n’en savoir, et c’est décomplexant.

L’élément suivant, c’est la confiance en soi, et notamment dans le fait que tout peut s’apprendre facilement et quasi directement sur Internet. Pas de secrets pour cela, c’est la pratique et le fait de faire des choses qui viennent gonfler la confiance dans le fait qu’on peut tout apprendre. Se l’entendre dire, c’est bien ; le constater, c’est mieux !

Enfin, la mise en mode apprentissage est facilitée par le réseau : une communauté de plus d’un millier d’alumni qui partagent leurs techniques et leurs découvertes aide à mettre à jour naturellement et organiquement son savoir. Si tu veux les rejoindre et apprendre à apprendre, c’est par ici !

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