Le jour où j’ai décidé de me remettre à lire…

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, entre les obligations de la vie familiale et sociale, mon implication dans mon travail et mes projets, et surtout la part croissante de notre attention accaparée par le flux incessant d’information déversé par les différents écrans qui nous entourent (smartphone, desktop, tablette, TV, …), j’ai petit à petit réduit comme peau de chagrin ma lecture.
Et pourtant, ce n’est pas faute de lire presque partout les bienfaits de lire régulièrement, ni d’avoir sous mes yeux quelqu’un capable de lire plusieurs heures par jour (ma douce avale les livres à une vitesse vertigineuse, capable de lire en 3 jours un Roman de 1000 pages se passant en Mongolie orientale au Moyen-Age…)

Alors, comme pour ma préparation du Marathon à l’Automne dernier, je me suis dit que le mieux pour reprendre un rythme de lecture satisfaisant, c’est de partager régulièrement avec vous mes découvertes.
Je vais essayer de faire “Une semaine, un livre”.
Très ambitieux quand on voit d’où je pars actuellement.
N’hésitez pas à débattre ensemble sur les livres que j’ai lus, et me conseiller d’autres livres en commentaires.

Le premier livre de cette série sera “On m’avait dit que c’était impossible” de Jean-Baptiste Rudelle. Un livre dont je n’avais jamais entendu parler, avant de le voir chez mon libraire (Gauthier Livres, rue Moussa Bnou Noussair, à Casa, allez-y, ils sont très sympa et pro).
C’est comme si le bouquin avait été écrit pour moi : un entrepreneur français, issu des classes prépas + école d’ingénieur française, ayant connus les réussites et les échecs, racontant l’histoire de sa société Critéo, leader mondial dans mon domaine actuel, la publicité digitale…
Pour tout dire, le livre fait 250 pages et je l’ai lu en moins de 3 jours. L’auteur décrit sans langue de bois les différentes étapes qui ont amené Critéo où elle en est. Il critique au passage le french-bashing : cette mode qu’ont les magazines anglo-saxons, et les français eux-mêmes de critiquer le modèle français et le faire porter tous les maux de la terre (en matière économique, surtout).
Au contraire, lui, prône les vertus du modèle français pour les nouvelles technologies, et notamment le fait que notre éducation fait la part belle aux sciences et que la fiscalité française est loin d’être désavantageuse face à la fiscalité des Etats-Unis, par exemple.
Pour lui, la France a tous les atouts pour cartonner dans les nouvelles-technologies, et il ne lui manque qu’une vision et ambition mondiale pour ses jeunes pousses pour devenir des “Start-up nations” à l’instar de pays comme la Suède, et Israel.
On ne pourra pas lui donner tort, lorsqu’on voit des sociétés comme la sienne Critéo, Bla Bla Car et la galaxie des projets de Xavier Niel, pour ne citer que celles-ci.

Il y critique néanmoins la névrose fiscale chez les riches Français, qui dépensent beaucoup d’énergie à contourner l’impôt qu’ils paient, quitte à se mettre dans des situations désagréables, plutôt que de profiter de la chance qu’ils ont.
Il cite ce couple avec enfants, partis de Paris à Bruxelles pour réduire leur imposition, et qui se plaignait de s’ennuyer et de ne pas y avoir d’amis. Quel est l’intérêt de réussir dans la vie, si c’est pour s’empêcher soi-même d’en profiter…

Pour conclure, c’est un livre plaisant à lire, à lire comme une mini-autobiographie, et il ne faut pas s’attendre à y apprendre des choses très précise ou technique sur l’entrepreneuriat ou la publicité digitale; tout y étant survolé de manière assez générale.

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Julien Guyard
Julien Guyard — Entrepreneuriat et thé à la menthe

Entrepreneur et web-addict au Maroc. Passionné de musique, photo, sports de glisse, marketing...