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3 min readJul 6, 2017

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Politico magazine a publié courant du mois de juin une enquête sur les méthodes de propagande et de renseignements des services secrets russes notamment par le biais des réseaux sociaux, et les méthodes ne sont pas très différentes des habituels escrocs dont on reçoit régulièrement des invitations

La belle et mystérieuse slave envoyée pour séduire un politicien, militaire ou infiltrer la société occidentale n’est pas spécialement une nouveauté dans l’imagerie populaire. Ceux qui ont suivi la saga du célèbre agent 007, James Bond, ne pourront pas dire le contraire. Pourtant, il semble que l’on soit passé des robes de soirées moulantes, cocktails au shaker, pas à la cuillère et casinos ou restaurants d’hôtels branchés à la bonne vieille demande d’ami sur Facebook avec une photo de profil très flatteuse.

D’après une enquête de Politico Magazine, des espions russes s’infiltrent dans les listes d’amis de soldats, se présentant comme des jolies femmes. Ils peuvent rentrer en contact avec ces soldats directement ou les influencer par de la propagande, en plus d’utiliser toutes une série de techniques de phishing afin d’obtenir des informations sur eux ou nouer une relation plus intime, bien que platonique.

Les réseaux sociaux sont très souvent pointés du doigt ces derniers temps par les agences de renseignements en général. La discrétion est le mot d’ordre, cependant, une simple petite mise à jour de leur profil Facebook ou Twitter peut révéler involontairement la position ou les déplacements d’un agent ou d’un soldat à ces amis Facebook factices.

actu geek

Qui plus est, on ne mesure pas les effets de la propagande diffusée par le biais des publications sur le fil d’actualité de ces espions des réseaux sociaux. Un exemple concret relaté par une ancienne contractuelle d’une société militaire privée, Serena Morning, résume assez bien la manière dont certains liens et empathies sont créés envers les forces armées d’autres belligérants au travers de fakes news et d’éléments de propagande divers.

Elle décrit des réactions sur Facebook à une histoire dont la véracité ne peut être prouvée mettant en scène un militaire russe qui est soi-disant mort en héros en combattant Daech en Syrie. Ce dernier aurait demandé un bombardement sur sa position, alors encerclée par les combattant de l’autoproclamé état islamique « pour ne pas se faire capturer et être utilisé comme un moyen de propagande » (quelle ironie) :

Toutes les réactions des militaires furent dans l’ensemble ‘c’est génial, c’est une manière grandiose de mourir’. Ce fut une manière très adaptée et efficace de créer un lien de soldat à soldat qui a été créé par le biais des réseaux sociaux.

Le département américain de la défense n’a pas spécifiquement fait de commentaire quand à cette enquête, mais un porte-parole a affirmé qu’ils travaillaient à des programmes d’information du personnel pour contrer ce genre de pratiques. Politico magazine rapporte également que les épouses et la famille des cibles potentielles sont également visées par les mêmes types de tactique : phishing, faux amis Facebook, etc.

Autant leur monter directement la vidéo du Mugu de Mozinor !

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