Un nouvel éco-lieu de permaculture humaine ouvre ses portes à Paris !

Duc Ha Duong
l’avenir appartient
4 min readMay 17, 2021

… ou pas en fait : ceci est une fiction d’anticipation, mais si ce rêve vous plaît, il est à notre portée ! Contactez-moi !

Il s’agit d’un atelier de 120m2, un superbe espace principal de 4 mètres de hauteur sous plafond, éclairé par une belle verrière verticale, accompagné d’un espace cuisine, et deux petites pièces attenantes.

Pour bien visualiser, voilà une image d’un magnifique éco-working parisien existant. Le connaissez-vous ?

Les causes auxquelles se consacre le lieu ont émergé des causes individuelles que chacun est venu apporter, et trônent en belle place sur un grand mur. Une version dynamique pose le ton en accueillant les visiteurs sur l’écran de l’entrée.

Chaque humain qui choisit la vulnérabilité de poser ses 5 causes les plus chères en public fait évoluer cette représentation, de même qu’une personne qui se désengage laisse de l’espace pour l’expression d’autres causes que les siennes.

Le lieu est un, son esprit est unique même s’il ne porte pas de nom propre. Il n’est partagé ni dans l’espace, ni dans le temps. Chaque personne peut lui donner le nom qu’il souhaite, comme une marque blanche, si bien que chacun s’y sent chez soi, intégralement, non pas simplement dans une zone ou un horaire précis. Certains l’appellent le POWASpace, l‘institut MO2I, d’autres Officare, le TOOH (Temple Of Open Heart), d’autres encore le ZeGamePlace ou le Temple Sh@sh. Les rares personnes qui savent que le lieu porte des noms différents dans différentes consciences vivent sereinement avec cette richesse, cette superposition d’états.

Le loyer (5 000€ charges comprises) est entièrement couvert par la communauté en participation consciente. Entre la vingtaine de postes en libre service, ceux qui viennent le week-end, le soir, les privatisations et les petits-déjeuners, les ateliers clients, chacun utilise le lieu à sa guise, et contribue à la cagnotte commune non seulement selon ses moyens, mais également selon son mérite, et son alignement avec les Causes du lieu. On distingue, grosso modo, 4 types de profils :

  • Une centaine de personnes sont des visiteurs occasionnels et qui n’apportent pas ou peu de flux marchands. Ils se sentent membre de cette tribu informelle de par leur adhésion aux causes émergentes du lieu, certains apportent une cotisation symbolique de leur appartenance, d’autres participent volontiers aux événements ponctuels.
  • Puis il y a une dizaine de freelances qui se sont fixés sur un forfait (chacun le sien, montant libre). Ils viennent un ou deux jours par semaine, pour sociabiliser, notamment le mardi midi, le jour du share’n care*.
  • Ensuite 5 ou 6 porteurs de projets viennent tous les jours. Ils n’ont pas de ressources financières mais sont engagés pour les causes et se sentent bien de les développer dans ce cocon. Les autres membres sont aussi heureux, comme par procuration, de les voir progresser.
  • Enfin 3–4 organisations, dont les membres vivent libres, ont choisi de baptiser ce lieu d”un nom qui leur est cher, et de faire savoir que c’est leur base parisienne. Elles assurent un flux financier pérenne et stable.

Le titulaire du bail est serein car le niveau de la cagnotte garantit 6 mois de loyer d’avance. Les contributions suivent la logique de Pareto : 20% des membres pèsent 80% du loyer, donc il a de facto face à lui un petit groupe, dont aucun ne pèse plus de 25% du loyer, mais qui ensemble pèse 80%.

La cérémonie de l’Esprit du Lieu

A chaque fin de mois, un rituel est mis en place où toute la tribu est conviée, dans une posture d’ouverture, et où se retrouvent surtout les principaux contributeurs : financiers et non-financiers. Les facilitateurs qui animent ces réunions sont un parfait exemple de contributeurs non financiers. Après une petite rétrospective sur le mois passé, chaque contributeur est invité à apporter sa part à la cagnotte pour le mois passé, en expliquant, le cas échéant, l’écart avec sa prévision précédente (“je n’ai pas pu faire l’événement prévu donc je donne moins”, “je devais partir en vacances, finalement je suis venu tous les jours donc je donne plus”). Puis on se tourne vers le futur, et chacun partage son intention de contribution financière et non financière, au service de l’esprit du lieu. On se sépare dans la sérénité de savoir ce que chacun a l’intention de contribuer.

Un espace numérique accompagne la tribu et permet d’y identifier pour chaque décision que quelqu’un souhaite prendre, les personnes impactées et les personnes expertes. Mettant également en lumière les relations d’influence mutuelle, les piliers de la conversation seront bien vite identifiés et faciliteront les échanges de par l’amplitude de leur sphère d’autorité.

Si l’idée te plaît, viens nous apporter ton élan et tes causes en partageant tes intentions sur cette feuille partagée !

Dans l’illustration ci-dessus, on voit les “piliers” en rose. En vert une organisation qui vient juste de rejoindre la tribu, alors qu’en jaune une autre organisation a déjà commencé à s’intégrer. En haut à droite, la constellation de freelances, et de porteurs de projets individuels évolue au gré des affinités de chacun.

*Le Share’n Care

C’est un rituel hebdomadaire où tous les présents se retrouvent durant la pause de midi autour d’une même table et, chacun son tour parle durant 2 minutes de ses défis individuels des deux dernières et deux prochaines semaines. Dans la wholeness, c’est-à-dire les 360° de la vie, tous les sujets sont à l’écoute.

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Duc Ha Duong
l’avenir appartient

Entrepreneur, father, barbarian, dreamer, prospectivist, teal evangelist, optimistic, french-vietnamese, parisian, feminist, caretaker. Blind to legal fictions.