Samedi sexo: le chirurgie esthétique «bashing», un tabou entourant le stérilet et le «period sex»

Mon corps, c’est mon corps, ce n’est pas le tien!

Myriam Daguzan Bernier
La tête dans le cul
4 min readFeb 4, 2018

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Disposer de son corps comme on l’entend, c’est aussi, si on le souhaite, le soumettre au bistouri, au botox, le combler, l’amputer de gras ou d’os. Si ça leur apporte quelque chose, (de la confiance en soi, du bien-être…), franchement… Qu’est-ce que ça nous enlève, à nous, le fait que Rachida Dati ait décidé de subir telle ou telle intervention? Strictement rien. On n’aurait pas idée d’aller vérifier qu’elle a bien les dents saines, mais on agit comme si l’enveloppe extérieure d’une femme était l’affaire de tous.

Dans Slate.fr, la journaliste Nadia Daam s’attaque aux tabloïds (et aux gens) qui scrutent en détail les visages de femmes transformés par la chirurgie. Elle prend l’exemple de la politicienne française Rachida Dati qui a récemment eu recours au bistouri. Les commentaires à l’égard de cette femme ne sont pas tendres et Daam se demande: mais au nom de quoi une chirurgie serait ratée? Qui sommes-nous pour dire qu’une actrice, une politicienne, une star ou toute femme a dorénavant (et, selon NOS critères) le visage estropié par la chirurgie esthétique? Si la femme qui le fait en est contente, qui ça dérange, au fond? Mêlons-nous de nos affaires et laissons les femmes qui veulent modifier leur apparence le faire à leur guise. C’est leur corps, après tout.

Le fameux «period sex»

Encore tabou ou, du moins, marginal, le sexe pendant les menstruations ne semble pas une panacée pour grand monde (où on n’en parle juste pas!), même si, pourtant, il y a de grands bénéfices à le pratiquer. L’orgasme détend et peut réduire les crampes, par exemple. La compagnie PornHub a décidé d’en faire la promotion via une vidéo plutôt rigolote et vraiment bien faite qui vous suggère le slogan «Fuck Your Period». Ingénieux. Évidemment, le but avoué est de vous inciter à vous inscrire au site XXX, mais il reste que ça a du bon de démystifier le sexe pendant les règles, surtout si ça aide à dédramatiser la pratique qui n’a vraiment rien de dégoûtant, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent encore.

Démystifier les règles

Photo: Gaelx / Flickr[/caption]

Créé par la Société des obstétriciens et gynécologues du Québec, le site TesRègles.ca permet d’obtenir de l’information crédible et vérifiée sur les menstruations. Comme il y a encore énormément de questions et, tristement, encore beaucoup de tabous liés aux règles, l’initiative permet d’informer adéquatement toute personne qui souhaite en savoir plus sur le sujet. Belle idée, vraiment.

Le stérilet et l’autonomie des femmes

Est-ce dangereux d’enlever soi-même son stérilet? Eh bien, non. Pourtant, on laisse entendre que c’est le cas et qu’il faut absolument être accompagné.e par le corps médical pour ce faire. Même Martin Winckler, médecin, féministe et allié, confirme que ce n’est pas le cas et que toute personne portant un stérilet peut le retirer elle-même, sans danger. Et ça aide bien des personnes qui attendent pendant des mois d’avoir un rendez-vous médical et qui, pendant ce temps, souffrent parfois énormément du fait de réactions à ce contraceptif. Un papier à lire chez Slate.fr.

La sexualité des jeunes

L’Association des sexologues du Québec organise un symposium de deux jours sur la sexualité des jeunes. J’ai bien envie d’y aller!

Le consentement à l’ère du #MeToo

Enabling some of this murkiness is a long-standing cultural trope that sex is hotter in silence. Our romantic comedies, erotic thrillers, songs, and literature are steeped in the idea that explicitly asking someone what she wants — whether she wants — will mean sacrificing the mystery, the seductiveness, the sexiness of sex. […] The notion that sex will always be fraught with ambiguity makes it more difficult for us to understand that sexual experiences that take place under pressure or duress are a form of assault. This is the type of sexual assault at the highest risk of being normalized — dismissed as “just a part of life” — and the type that rarely makes it to court. This is dangerous: when women can’t identify that what they’re experiencing is wrong, much less illegal, they find it harder to report it to authorities afterwards.

Un longread fort pertinent à lire chez The Walrus.

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Myriam Daguzan Bernier
La tête dans le cul

Étudiante en sexologie, journaliste indépendante, gestionnaire de communauté