Tout ce que je vois dans mon logo

L’identité visuelle de La Tête Ailleurs [partie 1]

La fin d’année 2018 a été importante pour La Tête Ailleurs, marquée notamment par la sortie du site officiel. Je la garderai en mémoire comme la naissance officielle du projet : ce moment où je me suis enfin autorisé à l’exposer au grand jour, à le diffuser, et donc à faire l’effort de le structurer, de l’exprimer avec justesse… avec des mots, mais aussi en images.

L’identité visuelle a été un vrai sujet pour moi pendant plusieurs semaines. Aujourd’hui je me rends compte que je l’ai révélée comme partie intégrante de mon site, sans vraiment prendre le temps de lui faire honneur. C’est l’objet de cette série de deux articles : la présenter, expliquer ce que j’y vois, et pourquoi elle me donne de l’énergie.

Dans cette première partie, je choisis de vous parler du logo.

Bienvenue au logo LTA

Ce logo a fait l’objet d’une collaboration animée avec Catherine Potier, une super D.A. que je recommande chaudement. Catherine a choisi de m’accompagner en conscience car elle se sentait connectée à la raison d’être et aux valeurs de La Tête Ailleurs.

Quand je regarde le résultat aujourd’hui, il sonne tellement juste. Non seulement je l’aime visuellement, mais surtout, il vient réveiller mon énergie naturelle, mes convictions et mon envie d’impact.

Je partage avec vous pêle-mêle tout ce que j’y perçois.

• Les initiales L.T.A : Je fais référence aux trois “grands triangles” qui s’entrecroisent et se rejoignent au centre du cercle. Le premier triangle — sur la gauche — représente le L. Le second — en dessous — dessine un T. Le troisième — celui qui ressemble à une pyramide, sur la droite — ancre le A. Ca peut paraître anodin mais en termes d’appropriation, ça fait du bien 🙂
• La fin de la pyramide comme seule représentation du monde : Tous ces triangles, grands et petits, m’évoquent également des pyramides dont l’inclinaison varie. Ca me rappelle que les sociétés pyramidales que nous vivons aujourd’hui — et les rapports de force, de pouvoir, d’influence qui vont avec — sont bousculés. Mais ça ne veut pas dire que la seule alternative est l’inversion de la pyramide. La structure peut prendre tous types de forme, tant que le choix est juste pour elle. Et adapté aux besoins de ceux et celles qui la constituent.
• La liberté implique un cadre : Si je prends un peu de hauteur et que j’observe le logo dans sa globalité, je vois une forme à la fois libre, non symétrique, vivante, poussive, piquante, bouillonnante, et en même temps géométrique et cadrée. Ca me rappelle que la liberté et le cadre sont deux facettes de la même pièce. Mon rôle en tant que facilitateur consiste à tenir le cadre pour permettre à l’équipe d’avancer librement vers son objectif. Enlevons le cadre, et c’est le chaos.
• Tout collectif se caractérise d’abord par sa diversité : Une équipe est un ensemble d’individus, avec des personnalités, des aspirations, des peurs, des besoins distincts… Je retrouve cette idée dans l’organisation du logo en plusieurs sous-ensembles, chacun avec une forme et une orientation propres qui ne demandent qu’à s’articuler de manière harmonieuse. Aider chacun à trouver sa juste place pour révéler toute la puissance de l’ensemble. Voilà mon rôle.

Le logo décomposé : on retrouve les fameuses initiales L.T.A

• Cette diversité a besoin de liant : J’observe le cercle central, point focal du logo et de toutes ses composantes, et j’y vois le ciment du collectif. Une mission et des valeurs fortes, une stratégie, des principes de fonctionnement… Ces grands principes, lorsqu’ils sont co-décidés, relient et canalisent la diversité au profit de l’impact collectif.
• L’importance d’un espace de partage authentique : Ce cercle orange a une seconde signification pour moi. Il incarne le cercle de partage, lieu ressource pour l’équipe et principe fondateur de mon travail de facilitateur. C’est là où tout se passe. L’alignement, la création, la décision, le soutien, l’apaisement des tensions… Il connecte l’organisation à son identité profonde. A sa source de vie.
• L’importance du principe d’équivalence : Le cercle est divisé en 6 portions rigoureusement égales. Certains y voient un camembert de Trivial Poursuit. J’y retrouve une conviction forte : la parole de chaque membre de l’équipe a la même valeur. C’est ainsi que le cercle se protège des jeux d’influence et de pouvoir, et que les privilèges liés au statut où au bon usage du verbe s’évanouissent. A travers ce cercle, je préserve un espace de « pouvoir avec », pas de « pouvoir sur ».
• La pyramide n’est pas un ennemi : Les couleurs du logo m’évoquent deux stades marquants du développement humain. Si vous êtes familiers avec la spirale dynamique, vous retrouverez dans l’orange la forme d’existence et d’organisation dominante aujourd’hui, faite de compétition, de domination, de cloisonnement. Le bleu « turquoise », lui, est un mode d’existence à peine effleuré, mais vers lequel l’humanité se dirige. Peu importe de quoi il est fait, le logo le présente non pas comme l’ennemi du orange — comme le « super héros » qui doit éradiquer le « méchant » — mais plutôt comme son prolongement naturel. Cette représentation me rappelle que nous contenons tous du orange en nous. L’évolution n’est possible que lorsqu’on accueille cette partie de nous avec bienveillance, que l’on reconnaît ses mérites, et que l’on travaille avec elle.
• La fin d’une ère et l’aube d’un jour nouveau : Si maintenant je débranche mon mental, le logo devient un beau soleil au milieu des montagnes. Est-ce que ce soleil se lève ? Est-ce qu’il se couche ? Peu importe. Tout bouge en permanence. A travers mon rôle, je participe à ce mouvement perpétuel. Je me mets au diapason de la vie. Et j’aime me dire qu’avec mon aide, la vie gagne chaque jour un peu plus de terrain.
• « Reste connecté à ton âme d’enfant » : Une amie m’a dit récemment que la première chose qu’elle voyait en regardant mon logo, c’était un origami. Ca m’avait échappé, mais maintenant je ne vois que ça. Plus je le regarde, plus il réveille chez moi un côté malicieux. Il me rappelle de ne pas prendre tout ça trop au sérieux. Reste léger. Joue. Amuse-toi. Et aide le monde à se déplier 🙂

Merci à Catherine pour avoir créé un logo qui m’inspire tant. Je précise que le brief ne contenait pas le quart du tiers des points mentionnés plus haut. Franchement, je suis étonné moi-même d’y voir tant de choses. Le choix des couleurs, notamment, et le lien évident avec la spirale dynamique, est un pur hasard. Une énième preuve que quand on est au bon endroit, entouré des bonnes personnes, la vie sait faire son oeuvre.

Merci de m’avoir lu, et à très vite pour la suite !

B.

Cet article est la première partie d’une série de deux sur les choix visuels de LTA. La seconde — visible ici — est consacrée à la photographie.