Semaine 1 : Construire un backlog
Cette première semaine a beau n’avoir duré que deux jours, elle n’est pas vide d’intérêt pour autant. Dans le sens où le passage en mode exécution peut être assez vite révélateur. Est-ce que cet observatoire de l’innovation managériale a un vrai potentiel ? Est-ce qu‘il nous motive autant que ce qu’on l’espérait ? Est-ce que nous avons réellement les mêmes convictions et les mêmes envies ? Est-ce que nous sommes capables de bosser ensemble ?
Objectifs
Pour répondre à toutes ces questions un peu flippantes, l’objectif fixé au terme de ces deux jours était double : définir notre cycle court et construire notre backlog. Ce qui devait nous permettre également de communiquer à nos sponsors en interne un objectif très concret à fin janvier, premier point d’étape pour décider ensemble si le projet doit continuer.
Aujourd’hui j’ai au moins deux bonnes nouvelles.
La première c’est qu‘on a tous les deux envie de répondre un oui franc et massif aux questions posées plus haut. La seconde, que nous avons rempli nos objectifs sans trop de problèmes. Plutôt que nous laisser paralyser par le foisonnement d’outils et de modèles disponibles sur le net, nous avons choisi de débuter ce projet à l’instinct, en faisant confiance au rebond entre nos deux vécus professionnels.
Méthode
Une première phase exploratoire en binôme nous a permis de faire émerger trois choses :
- Différents profils clients potentiels [ex: une équipe libérée dans une entreprise traditionnelle]
- Une liste de besoins communs à ces profils [ex: communiquer sur mon travail et emporter l’adhésion]
- Auxquels nous répondons par une liste de fonctionnalités hypothétiques [ex : workshop autour d’un process innovant]
L’idée n’était pas de construire des réponses gravées dans le marbre, mais bien de se fixer un point de départ. En d’autres termes, générer une première liste de fonctionnalités cohérentes, pour isoler ensuite les plus structurantes et faire ainsi émerger notre cycle court.
Ce dernier est apparu plus facilement que prévu. Ou plutôt ces derniers. Nous en avons deux versions entre lesquelles il est encore difficile de choisir.
1. Deux cycles courts
- Le premier consiste à partir d’une problématique managériale diagnostiquée par nos soins chez un client, observer un éventail d’organisations qui ont expérimenté sur le sujet, puis revenir avec un workshop conçu pour aider l’équipe client à construire sa propre solution [tout en espérant que la documentation live de nos recherches et analyses amorce de nouvelles relations entre temps].
Son principal avantage est qu’il nous permet de tester la validité de notre approche en à peine un mois. Son inconvénient, qu’il nous impose de trouver un client avant d’avoir quoi que ce soit de concret à lui montrer.
- C’est pour ça que nous avons imaginé le second, qui partirait d’une problématique crowdsourcée. Le résultat, lui, serait présenté dans le cadre d’une réunion de type Meetup qui devrait réunir des professionnels confrontés à la dite problématique dans leur quotidien, et donc susceptibles de vouloir aller plus loin avec leur équipe.
L’avantage est double : une construction très axée sur le développement d’une communauté d’enthousiastes, et la capacité à convaincre un client sur une base concrète. Avantages contrebalancés ici par l’impossibilité de diagnostiquer nous-mêmes le problème de départ, sujet de notre recherche.
Quelle que soit notre décision, le MVP devrait donc prendre la forme d’un workshop d’exploration par l’équipe client de sa propre solution.
Plus que les réponses identifiées par les organisations observées, ce sont les différents chemins parcourus pour y arriver qui vont ici nous intéresser.
2. Vision à plus long terme
L’autre bonne nouvelle, c’est que la priorisation de nos fonctionnalités nous a également permis d’imaginer la suite.
Un cycle un peu plus long, construit en parallèle des itérations sur le cycle court, qui se focaliserait sur le développement communautaire et une prestation de séminaires adaptée à des groupes de taille plus importante.
Un cycle beaucoup plus long, davantage axé sur une prestation d’accompagnement. Mais nous aurons bien assez de temps pour en parler plus tard, quand nous aurons testé notre MVP.
3. Backlog
La suite a découlé de manière plutôt logique. Décomposer notre cycle court en une liste de tâches concrètes à réaliser, que nous pouvons ensuite prioriser puis timer. Quand on a ça, les objectifs de chaque semaine et ceux de notre sprint du mois de janvier ne sont plus qu’à un tout petit pas. Pour la partie mensuelle, nous nous sommes fixé deux hypothèses :
1 — Pessimiste : Avoir identifié une problématique qui nous motive tous les deux, et construit une liste d’organisations pertinentes à contacter.
2 — Optimiste : Avoir pris rdv avec trois de ces organisations, et en avoir visité une première.
Mis à part le fait qu’on ait largement sous-estimé la charge liée à certaines tâches de départ [comme l’écriture de cet article par exemple], je dirais que pour l’instant on n’est pas trop mal partis. Comme promis, vous serez bien sûr tenus informés de notre progression.
Objectifs en fin de semaine 2
D’ailleurs en parlant de progression, voilà les tâches que nous voulons avoir cochées en fin de semaine 2 [dimanche 15 janvier au plus tard] :
- Documenter la semaine 1 dans le journal de bord [done :-]
- Rejoindre un think tank ou une association de recherche en management
- Choisir notre cible
- Etre tous les deux convaincus par notre lean canvas
- Mettre à plat nos convictions et les centraliser dans une charte
- Mener une première recherche sur le nom de notre projet
- Amorcer une recherche de mentors et partenaires
Sur ce, il est l’heure de vous laisser tranquilles pour aller faire du lean canvas. Merci de nous avoir lus et on se retrouve dans quelques jours pour la suite. Le bisou
Nous construisons un observatoire de l’innovation managériale. Suivez notre progression, nos trouvailles, nos succès et nos erreurs sur notre journal de bord.
