Les données ouvertes: l’affaire de tous au prochain Sommet canadien des données ouvertes

Miranda Sculthorp
Lab d'innovation urbaine de Montréal
6 min readAug 24, 2021

(english follows)

Naturellement curieuse, alors que je me promène dans mon quartier, je me surprends à poser des questions aléatoires telles que : « Quelles sont les espèces d’arbres que l’on retrouve dans mon quartier ? » ou « À quoi ressemblait mon immeuble il y a 50 ans ? ». Lorsque ces interrogations se produisent dans mon quotidien, les moteurs de recherche peuvent être décevants, fournissant parfois des informations incomplètes ou peu fiables. C’est pourquoi quand je suis à la recherche de nouvelles connaissances, mon réflexe est de me tourner vers les données ouvertes.

Les données ouvertes sont des données disponibles sans frais, sans restrictions et formatées de manière à permettre aux humains et aux logiciels de facilement les saisir et les utiliser. C’est aussi simple que cela! Toute personne est libre d’utiliser les données, de les exploiter, de les questionner ou d’en repousser les limites. L’objectif est d’offrir des sources d’informations fiables et de qualité, pour que les données puissent alimenter les projets et les ambitions de chacun.

Les présentations sont peut-être de mise. Je suis Miranda Sculthorp, nouvelle membre de l’équipe des données ouvertes de la Ville de Montréal. Je rejoins le Laboratoire d’innovation urbaine de Montréal après un parcours en économie et en urbanisme, principalement dans la valorisation de la donnée comme actif stratégique et bien commun au sein des écosystèmes de données locales. Ces jours-ci, au-delà de l’ouverture de nouveaux jeux de données ouvertes, comme cet ensemble exposant les documents remis par la Ville lors des demandes d’accès à l’information, je m’oriente vers des questions de démocratisation des données ouvertes, puisque les notions d’accessibilité et de littératie numérique sont pour moi essentielles.

Passionnée par les données ouvertes, je les vois comme une énorme porte d’entrée. Franchissez-la et vous pourrez découvrir la Ville dans ses moindres détails! La 6e édition du Sommet canadien des données ouvertes (SCDO) qui se tiendra les 15 et 16 septembre 2021 sera d’ailleurs l’occasion rêvée de découvrir ou approfondir le sujet. Co-organisé par la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec, cet événement offrira l’opportunité de développer de nouveaux champs de connaissances, d’échanger avec des pairs de tous horizons et aborder ensemble les grands défis en données ouvertes.

Trois ans se sont écoulés depuis le dernier sommet, ce qui signifie qu’il y a beaucoup de points à discuter, non seulement en raison de la pandémie de COVID-19, mais aussi parce que le rythme de la transformation numérique renouvelle constamment les outils et défis en matière de données ouvertes. Cet automne, SCDO s’attaque à deux thématiques principales: la Gestion et gouvernance responsables des données et l’Engagement et littératie numérique.

Ce qui m’enthousiasme de cette édition du sommet est le fait qu’il y aura des conférences adaptées à tous les profils, que vous soyez nouveau·lle venu·e dans le domaine des données ouvertes ou expert·e de longue date.

Les participants·es seront impressionnés·es de voir comment la donnée ouverte est une matière première dans la création des récits, voire un outil de narration visuelle. J’ai hâte de découvrir des projets issus des données ouvertes et leurs retombées au service des citoyens·nes dans à peu près tous les domaines — transition écologique, transparence corporative, santé et services sociaux, villes intelligentes — les applications seront aussi diversifiées et surprenantes que les données elles-mêmes.

Même si les bénéfices des données ouvertes seront mis en évidence, il est tout aussi important d’aborder leurs limites et leurs lacunes. Il sera intéressant d’entendre les conférenciers·ères discuter des questions susceptibles d’exposer autant les besoins des utilisateurs·rices que les préoccupations et risques vécus par des agents publics. En examinant de plus près les liens entre les utilisateurs·riceses et les producteurs·rices, les participants·es ressortiront riches d’apprentissages et de pistes d’actions permettant élargir la portée des données ouvertes à de nouveaux publics.

Rappelons que le dernier Sommet canadien des données ouvertes a donné lieu à la création de la Communauté canadienne des données ouvertes. Lors de cette édition du SCDO, la programmation nous offre l’occasion d’examiner les données ouvertes sous tous ses angles.

Profitons pleinement de cet espace d’échange pour faire progresser les données ouvertes à l’image de toutes et tous. J’espère pouvoir vous compter parmi nous les 15 et 16 septembre prochain!

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Open data is everyone’s business at the next Canadian Open Data Summit

I’m a naturally curious person, so when I walk around my neighbourhood, I often find myself asking questions such as, “What species of trees are in my neighbourhood?” or “What did my building look like 50 years ago?”. When these curiosities arise, search engines can be disappointing, as they can provide incomplete or unreliable information. This is why when I’m looking for new information, my reflex is to turn to open data.

Open data is data that is available for free with no restrictions and that is formatted in a way that allows humans and software to easily use it. It’s that simple. Everyone is free to use the data, apply it, question it or push it elsewhere. The objective is to provide high-quality, reliable sources of information so that the data can be used to fuel everyone’s projects and ambitions.

Introductions are perhaps in order. My name is Miranda Sculthorp and I’m a new member of the city of Montreal’s open data team. I joined the Montreal Urban Innovation Lab, coming from a background in economics and urban planning, where my work dealt with valuing data as a strategic asset and a common good within local data ecosystems. These days, beyond opening new sets of open data, such as this dataset providing documents released by the city of Montreal in the course of access to information requests, I’m focusing on the democratization of open data, as I believe that accessibility and digital literacy are essential.

I’m passionate about open data because I see it as a gateway. Step through the door, and you can discover the city in the greatest detail. Indeed, the sixth Canadian Open Data Summit (CODS), which will be held on September 15th and 16th, 2021, is a great way to get started in open data. Organized by the city of Montreal and the government of Quebec, the summit will provide opportunities to develop new areas of knowledge, connect with peers from all backgrounds and tackle the major challenges in open data together.

The last summit was held three years ago, which means that there’s plenty to discuss, not only because of the COVID-19 pandemic, but also because the pace of digital transformation means that open data tools are constantly evolving and that new challenges are presenting themselves. This fall’s CODS has two main themes: Responsible Data Governance and Engagement and Digital Literacy.

What excites me about this summit is that there will be conferences for everyone, whether you’re new to open data or a long-time user.

Participants will be amazed at the way open data is used to create stories or as a visual storytelling tool. I’m hoping to discover open data projects and learn about their benefits for citizens in just about every field: ecological transition, corporate transparency, health and social services, and smart cities. The applications will be as diverse and surprising as the data itself.

Even though there will be a focus on the benefits of open data, it’s important to address its limitations and shortcomings. It will be fascinating to hear speakers discuss the needs of open data users, as well as the concerns of public officials and the risks they manage while opening data. By examining the connections between users and publishers more closely, participants will come away with a wealth of learning and ideas for action to extend the reach of open data to new audiences.

Let’s recall that the last CODS led to the creation of the Canadian Open Data Society. During this year’s summit, the program will provide us opportunities to examine open data from all angles.

Let’s take full advantage of this moment to advance open data in a way that reflects everyone. I hope to see you among us on September 15th and 16th!

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