Rêver d’autonomie

Nuage de mots issu de la journée de discussions. Au regard des Montréalais, les véhicules autonomes semblent être un “outil” du “Futur” !

Samedi le 1er juin dernier s’est tenu un débat citoyen portant sur les véhicules autonomes et leur pertinence au sein de l’espace public. L’évènement, initié par l’organisme Missions Publiques et co-organisé par l’Institut du Nouveau Monde (INM) et le Laboratoire d’Innovation Urbaine de Montréal (LIUM), visait à rassembler les Montréalais et les inviter à discuter, échanger et se questionner sur la notion de véhicule sans conducteur. Un pareil débat a pour objectif de permettre aux citoyens de participer à la réflexion collective sur les sujets qui porteront le développement de leur ville .

J’ai donc assisté à un débat sur les nouvelles formes de mobilité et en l’occurrence sur les véhicules autonomes. Tout le monde se questionne et les avis qui reviennent sont fréquemment les mêmes : espoirs d’avancées technologiques suffisants pour enrayer les risques à la personne, génération de données et encadrement de ces données, sécurité et cyber sécurité.

Certains rêvent la ville du futur telle que vécue par les Jetsons ou Marty McFly (cf: Retour vers le futur 2), certains envisagent les scénarios dystopiques à la Orwell ou à la Kafka où l’individu se retrouve dépassé par une machine gouvernementale techno-autoritaire, d’autres encore suspendent leur rêverie en attendant l’occasion d’éprouver cette réalité plus concrètement. Bref, l’automatisation, et plus globalement le développement de la machine et de son intelligence, permettent d’envisager de nombreux futurs. De celui qui s’inquiète de savoir si sa voiture trahira numériquement ses allées et venues, à l’avocate devant plaider la non responsabilité du conducteur de VA inattentif, tous appréhendent différemment leur arrivée.

Une chose est claire cependant, les Montréalais, du moins ceux que j’ai rencontrés, sont optimistes. Les VA connotent chez eux davantage d’opportunités que de craintes et beaucoup les appellent de leurs vœux. Comme mes concitoyens, je suis de nature curieuse. Ces innovations en transport feront davantage que répondre à des stricts besoins en mobilité. Il s’agit de transformations drastiques de notre rapport à la ville, à la manière de la vivre, à notre perception de nous-mêmes en tant qu’humains dans le système «ville». Les VA participeront et insuffleront des dynamiques urbaines comme jamais auparavant. Ils réinventeront la philosophie du vivre en ville et de l’écologie métropolitaine.

Nous savons à peu de choses près ce dont les VA sont capables et ce qu’ils peuvent nous apporter. Ce que nous ignorons c’est à quel point leur caractère disruptif changera toutes les dimensions de la vie et de la construction urbaine. L’architecture, l’urbanisme et la sociologie du 21e siècle seront indubitablement modifiés et les VA traceront assurément leur lignes directrices.

Les résultats détaillés du débat seront disponibles d’ici les prochaines semaines et nous renseigneront assurément sur le sentiment Montréalais sur ces nouvelles formes de mobilité. En ce qui concerne les véhicules autonomes à proprement parler, la Ville travaille actuellement à la mise en place d’un service expérimental entre le Stade Olympique et le Marché Maisonneuve. Le présent blogue et la page Facebook du Laboratoire d’Innovation Urbaine dispensent continuellement les informations relatives à ces projets et leurs étapes de réalisation.

Scoop à ce sujet, les véhicules autonomes sont déjà parmi nous.

Vous pouvez d’ores et déjà les apercevoir, roulant à vide, dans les rues de l’arrondissement Hochelaga-Maisonneuve, entre le Marché Maisonneuve et le Stade Olympique. L’accès à bord pour les citoyens est prévu à partir du 21 Juin prochain!

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