Le plan de Facebook pour sauver l’humanité 💕
Première source d’information au monde 🌎
23% de la population globale de Facebook se connecte sur cette même plateforme pendant les grandes catastrophes humanitaires de masse.
En 2014, lors d’un hackaton organisé en interne à Facebook, l’idée d’un système de vérification de sûreté en cas de catastrophes naturelles majeures émerge. Marqués par l’expérience d’un terrible tremblement de terre touchant le Japon en 2011, des ingénieurs de Facebook bidouillent une ébauche de solution qui finira sur le bureau de Mark Zuckerberg et qui sera implémenté directement dans le réseau social quelques mois plus tard. C’est la naissance du « Safety Check ».
Personalised breaking news 📱
Concrètement le Safety Check permet à n’importe qui (possédant évidemment Facebook) se trouvant dans la zone d’une catastrophe humanitaire de se signaler en vie et en bonne santé. Il s’agit d’un excellent moyen pour les proches et la famille de ces personnes d’avoir rapidement de leurs nouvelles. Le Safety Check est un service de « breaking news » personnalisé et totalement individualisé puisqu’il nous permet d’avoir rapidement des nouvelles de nos amis Facebook : « the ones we care about the most ».
Ce qu’il faut bien comprendre avec ce Safety Check, c’est qu’il s’agit d’une fonctionnalité de plus, d’un service supplémentaire dispensé par une entreprise privée de la Silicon Valley. En l’occurrence Facebook, qui maintient une culture du « try and learn » : on teste des choses, on récupère des feedbacks, on fait des ajustements. Et on recommence.
Ceci explique que le service n’était pas parfait dès le début (et ne l’est d’ailleurs toujours pas), il est en constante amélioration.
A la base, le Safety Check était uniquement réservé aux catastrophes naturelles : sa première utilisation s’est faite au printemps 2015, pour un tremblement de terre au Népal. Le service s’étend ensuite à des catastrophes non-naturelles : 4.1 millions de personnes appuient sur le petit bouton « Safety Check » de leur smartphone à Paris, un soir de 13 novembre 2015, après les attentats perpétrés par Daesh.
Mais le service fait polémique et déclenche la controverse. La veille, 43 personnes sont mortes dans un attentat à Beyrouth et là, pas de Safety Check.
Jusqu’à présent le Safety Check devait être déclenché manuellement par les équipes de Facebook, avec étude au cas par cas. Depuis cet événement son déclenchement est automatique et repose sur une série d’algorithmes. Les algorithmes analysent tout d’abord les informations des services de sécurité ainsi que des services météorologiques puis analysent ensuite le nombres de discussion à propos de l’événement en question sur Facebook. Si celles-ci sont assez nombreuses, le Safety Check s’active automatiquement. Ainsi, les algorithmes du Safety Check se sont actionnés 11 minutes avant l’annonce officielle de la Police d’une tuerie dans une boite gay à Orlando, en juin 2016. C’est désormais la communauté qui a le pouvoir.
Facebook to rescue the World 🚨
Facebook ne souhaite pas s’arrêter là, bien au contraire. Mark Zuckerberg et ses équipes travaillent actuellement sur un « Crisis Hub » : une nouvelle fonctionnalité permettant de tout centraliser et de tout regrouper en cas de catastrophes. Safety check, coordination physique des secours sur le terrain, news en direct, informations sur les éventuels dons de sang à réaliser … Le tout basé sur des vidéos retransmises en direct depuis la zone touchée, par les utilisateurs de Facebook eux-mêmes. Le service « Live vidéo » permettant ainsi d’avoir des yeux sur le terrains pour les secours, de savoir où allouer des ressources en priorité et de connaitre les zones de danger à éviter.
Mais lors de certaines catastrophes naturelles, il peut arriver que l’accès à Internet soit impossible. Ce fut le cas en 2012, lorsque l’ouragan Sandy a frappé la côte Est des Etats Unis : une grande partie de New York et de l’état du New Jersey ont été totalement privés de connexion Internet. En de telles circonstances, Facebook est inutilisable, ce qui est problématique pour la société Californienne. La solution ? Aquila. Un projet de drone à énergie solaire permettant d’offrir un accès internet depuis les airs, dans n’importe quelle partie du monde.
« Make the world a better place to live … »
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Pour en savoir plus :
Interview de Mark Zuckerberg pour Wired UK — 01/2017