Les autochtones équatoriens luttent pour leur reconnaissance

Sara de Sousa Soares
Latinioo
Published in
2 min readNov 28, 2017

Lundi 27 novembre 2017, les indigènes ont commencé une marche dans l’Amazonie équatorienne qui se terminera dans la capitale, Quito, le 11 décembre, afin d’obtenir des réponses de la part du président Lenín Moreno aux diverses demandes transmises en juillet dernier.

Se sont rassemblés près de 500 membres autour de la Confédération des Nationalités Autochtones de l’Amazonie équatorienne (CONFENIAE) dans la ville de Puyo, capitale de la province de Pastaza. Le nombre de participants devrait augmenter avec les sympathisants se joignant au cours de la marche.

En effet, la Confédération a demandé au gouvernement, le 4 juillet dernier, de solutionner un certain nombre de litiges fonciers, de restituer l’éducation bilingue interculturelle et d’institutionnaliser le processus de concertation, entre autres.

D’une lutte auparavant violente…

Les manifestations des populations autochtones ont été déclenchées par l’approbation de plusieurs lois pendant le mandat de Rafael Correa, y compris des projets fonciers et miniers dans des propriétés considérées comme ancestrales. Plusieurs d’entre elles étant devenues violentes.

Ainsi, la Confédération a encore demandé à l’exécutif la grâce et l’amnistie pour plus de 177 activistes poursuivis suite à des manifestations violentes déroulées ces dernières années. Et des solutions aux risques liés à l’exploitation minière à grande échelle et à l’expansion de l’industrie pétrolière sur des terres ancestrales.

…Vers une entente apparemment pacifique

Dès son élection, l’actuel président, Lenín Moreno, a ouvert un processus de concertation auprès de tous secteurs, y compris avec CONFENIAE, un des secteurs les plus critiques du gouvernement de l’ex-président Rafael Correa.

L’objectif serait de surmonter les affrontements. Ainsi, au sein de la CONFENIAE, la décision d’aller jusqu’à Quito a été approuvée à l’unanimité par les membres représentants des 11 nationalités et des 23 organisations affiliées. Ils espèrent être accueillis par le président et souhaitent “continuer avec le processus de concertation, mais aussi exiger des résultats”.

Même si la communauté indigène est sur la voie de se faire entendre, sa reconnaissance est encore fragile. D’après divers études démographiques, le peuple autochtone représenterait entre 7% et 35% de la population équatorienne.

Source: Expreso.ec ; disponible sur: http://www.expreso.ec/actualidad/indigenas-inician-en-amazonia-caminata-a-quito-en-busca-respuesta-de-gobierno-CN1870325 ; publié le 27/11/2017

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