Crise économique en Argentine : Les syndicats appellent à la grève générale
Le 24 septembre 2018, la Confédération Générale des Travailleurs a décidé d’entamer une grève d’une durée de 36 heures en réponse à la politique économique planifiée par le gouvernement de Mauricio Macri. Le syndicat attendait une mobilisation massive du pays.
La colère nationale
« Marre de l’austérité ! Dehors le Fonds Monétaire International (FMI) ! Travail, Production et Souveraineté nationale » a défendu la Centrale des Travailleurs d’Argentine (CTA) sur les réseaux sociaux.
La secrétaire générale adjointe de la CTA, Doria Martinez, a expliqué lors d’une déclaration publique, que cette manifestation visait le gouvernement lui-même « afin qu’il en termine avec les politiques de rééquilibrage budgétaire, d’inspiration néolibérale car elles portent atteinte au pouvoir d’achat des retraités, aux politiques de santé publique et fragilisent les classes populaires. »
De son côté, Hugo Godoy, secrétaire général de l’association des travailleurs de l’Etat a expliqué que cette « manifestation pacifique cherche à renforcer et à améliorer la démocratie ».
“Le seul véritable problème est celui crée par le président Mauricio Macri qui a engendré famine, chômage, pauvreté et nous a obligé à accepter cette situation puisqu’il n’y a aucune discussion possible” a-t-il plaidé.
La veille de la grève générale, quelques écoles et hôpitaux de la capitale ainsi que de la province de Buenos Aires avaient d’ores et déjà limité leurs services. Une dizaine de lignes de bus ont ensuite modifié leur parcours et le métro a été interrompu dès 20h (heure locale).
Le samedi 22 septembre, le ministre de l’industrie, Dante Sico, a affirmé que « le moment est inopportun » pour immobiliser le pays car la grève se doit d’être en accord avec « l’effort collectif » mis en place afin de surmonter ce qu’il nomme « une crise systémique ».
Le gouvernement poursuit sa lancée
Pendant ce temps, le président Mauricio Macri était en déplacement aux Etats-Unis afin de participer à la 73ème Assemblée Générale des Nations Unies ainsi qu’à diverses réunions politiques et d’affaires. Il était accompagné de son ministre de l’économie Nicolas Dujovne qui a renégocié l’accord de fonds signé en juin 2018 avec le FMI, passant ainsi de 50 milliards à 57 milliards de dollars.
Cependant, cet apport de fonds signifie un endettement massif auprès du FMI et l’obligation en contre-partie de mettre en place des politiques d’ajustement structurel, autrement dit des coupes budgétaires significatives. Ce n’est pas sans rappeler le défaut de paiement de l’Argentine en 2001 qui avait plongé le pays dans une crise économique, sociale et politique conséquente et dont le FMI était le responsable pour bon nombre de locaux.
https://www.eldiario.es/internacional/Sindicatos-inician-Argentina-ajuste-Macri_0_817868922.html El Diario “Sindicatos inician en Argentina un paro de 36 horas contra “el ajuste” de Macri” 24/09/2018
