Crise politique en Equateur: Alianza PAIS coupé en deux

Sara de Sousa Soares
Latinioo
Published in
2 min readNov 15, 2017

Les tensions et désaccords entre l’actuel président équatorien, Lenin Moreno et l’ex-mandataire, Rafael Correa se font ressentir. Ainsi, plusieurs sympathisants de Correa ont été suspendus après leur tentative de destituer Moreno dans Alianza PAIS.

La crise politique s’inscrit dans le contexte des graves accusations de corruption dans l’affaire Odebrecht contre Jorge Glas, allié de Correa.

Au sein du mouvement gouvernemental AP, les différences entre les sympathisants de Moreno («morenistas») et les sympathisants de Correa («correístas») deviennent plus nettes et génèrent nombreuses contradictions.

Le plus récent conflit a débuté le mardi 31 octobre 2017, lorsque la direction nationale d’Alianza PAIS a destitué Lenin Moreno de la présidence du mouvement politique.

En réponse, le Comité d’Ethique d’AP a suspendu, le lundi 13 novembre 2017, pour une durée de six mois les neuf dirigeants de cette faction pour viol des statuts de l’organisation lors de la tentative de limoger Lenin Moreno en tant que président du mouvement, décision invalidée par un tribunal pénal. Font partie des concernés Gabriela Rivadeneira, Ricardo Patiño, Doris Soliz, Juan Lloret et Lira Villalva entre autres, tous corrélés au «correísmo verdeflex».

De leur côté, Rivadeneira et Patiño ne reconnaissent pas la décision prise par Mary Verduga, coordinatrice du Comité d’Ethique.

D’après Rivadeneira, suite à cinq mois d’inaction, Verduga a perdu cette fonction et donc la résolution n’est pas valide. Cependant Verduga a présenté un certificat du Conseil National Electoral (CNE) dans lequel elle est considérée membre du Comité. En autant, Patiño, en ‘qualité de président’, a indiqué que la suspension est nulle car la procédure du Code d’Éthique d’AP n’a pas été accomplie.

Pour les «morenistas» — dont fait partie José Serrano, président de l’Assemblée Nationale, la majorité du bloc législatif (46) et d’autres directeurs provinciaux et cantonaux — , le conseil national élu le 1er mai est maintenu, avec Moreno à la tête. Ils sont axés sur la promotion du programme gouvernemental de l’exécutif, qui comprend l’appel à la consultation populaire et le référendum constitutionnel.

Ces désaccords se montrent encore lorsque Moreno a annoncé un référendum populaire à venir, pouvant réprimer la réélection indéfinie approuvée par l’ancien président, mesure qui pour les «correístas» vise à empêcher le retour de Correa au pouvoir en 2021.

Source: La Hora.com.ec ; disponible sur: https://www.lahora.com.ec/imbabura/noticia/1102114318/una-sancion-aleja-aun-mas-a-correistas-y-morenistas ; publié le 15/11/2017

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