Manifester pour ses droits en Colombie

Salomée Colin
Latinioo
Published in
2 min readOct 28, 2017

La communauté paysanne et indigène manifestant, depuis le lundi 1 mai, contre les promesses non tenues du gouvernement.

Effets négatifs de l’exploitation minière, menaces contre porte-paroles et dirigeants, mais surtout promesses gouvernementales non tenues : voici les critiques faites par Luis Fernando Arias, un des meneurs de la fronde.

Il y a deux ans, le sommet agraire à conduit à une grève nationale qui exigeait des améliorations dans le secteur agricole, fragilisé par les traité de libre échange avec les Etats-Unis et l’Europe. Le gouvernement, suite à ces manifestations, s’était engagé à verser 26 millions de dollars pour acheter des terres. Or, il se trouve que le plan d’investissement prévu pour la santé et le développement rural s’est élevé à seulement 5,2 millions de dollars.

Les mobilisations ont eu lieu dans presque tous les départements colombiens. Mais les événements ont mal tourné dans le département de « Valle del Cauca », où un manifestant indigène, qui se dirigeait vers le lieu de rassemblement, à été tué. Selon le défenseur du peuple de la région, il aurait été tué par un véhicule privé et non par la police. A l’exception de cet incident, le directeur de la police nationale a déclaré qu’il n’y avait pas eu d’autres morts.

Guillermo Rivera, le vice ministre de l’intérieur, a qualifié cette mobilisation paysanne injustifiée. Selon lui, le gouvernement a agit et fait de gros efforts suite à la grève agraire datant d’il y a deux ans. Les preuves sont les 1 100 heures de réunions et les 82 millions de dollars engagés. Il a également ajouté que le moment été mal choisi dans un contexte d’accord de paix avec les Farc.

Déclaration à laquelle Arias s’est empressé de répondre en déclarant que ce contexte ne les empêcher pas de réclamer leurs droits.

Article datant du 5 mai 2017. Publié dans Semana 35 anos.

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