Guatemala : la corruption n’a pas disparu

Simon cyc
2 min readSep 23, 2017

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Il ya deux ans la population guatémaltèque avait poussé au départ l’ancien président et général Otto Pérez Molina. Il avait été mis en cause dans l’affaire de corruption “la linéa”, une vaste fraude douanière. Cette affaire a eu pour conséquences la mise en détention de l’ancien président ainsi que certains de ses conseillers et ministres.

Mais depuis plusieurs mois, c’est l’actuel président Jimmy Morales qui est bousculé. En effet l’ancien comique, élu président le 25 octobre 2015, enchaîne les scandales.

Lui qui a juré de lutter contre la corruption pendant sa campagne est maintenant soupçonné d’avoir été élu grâce à un financement illégal. L’affaire a été révélée fin août, suite à une enquête menée par la commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG). Cette dernière a demandé la levée de l’immunité de Jimmy Morales.

La réaction de ce dernier a été très critiquée, en effet il a ordonné l’expulsion du directeur de la CICIG Ivan Velasquez.

De plus le parlement, suite au scandale a fait voter une loi pour éviter aux dirigeants politiques des poursuites pour financement illégal.

Le 15 septembre, le parlement a alors été assiégé par des manifestants pour annuler la nouvelle loi. Et mercredi 20 septembre, ce sont des milliers de manifestants qui se sont mobilisés dans tout le pays pour demander la démission du président ainsi qu’une réforme électorale. Selon les informations ils étaient 150 000.

L’ancien comique a reconnu avoir touché des milliers de dollars des militaires, compromis dans tous les trafics. L’influence sur le président est très critiquée, son cercle proche serait constitué de militaires corrompus et de politiciens de la vieille garde.

Le scandale provoque une crise au sein du gouvernement. Quatre ministres, plusieurs vice-ministres et hauts fonctionnaires ont envoyé leur lettre de démission. Le chef de l’état lui-même a renvoyé son ministre des affaires étrangères.

La question que l’on peut se poser maintenant, est de savoir combien de temps Jimmy Morales va rester en place, à la tête du gouvernement du Guatemala. L’état, infiltré par le crime organisé après 36 ans de guerre civile, commençait à reprendre confiance dans ses institutions, grâce notamment à la CICIG.

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