L’éducation au Paraguay, un véritable problème !

Themis Nedeltchev
Latinioo
Published in
3 min readNov 28, 2017

20/11/2017

137è sur 139 : le Paraguay est en bas de l’échelle mondiale de l’éducation, a révélé une étude réalisée dans le cadre du Forum mondial de la compétitivité sur l’éducation, dont le siège est à Davos, en Suisse. Ce classement met en évidence que le Paraguay est l’un des derniers pays a l’échelle mondiale, au même niveau que certains pays comme les îles Fiji ou bien les îles Samoa.

A l’occasion de ces données inquiétantes, Benjamín Fernández Bogado et Francisco Giménez Duarte , deux journalistes ,ont présenté leur livre « Shock Educativo » auprès de l’l’Université Hispano Guaraní de San Juan Bautista de las Misiones. Grâce à cet ouvrage, les deux auteurs tentent d’étudier la question de l’éducation au Paraguay.

D’après l’un des auteurs, la question de l’éducation n’est pas prise au sérieux par l’ensemble de la société, pour confirmer son propos, il explique dans un entretien que « si l’équipe de football paraguayenne avait été classée 137, ce serait une catastrophe nationale. Le peuple bloquerait l’accès à la route de San Juan et il y aurait probablement une manifestation pour expulser le président de la République », tandis que l’éducation, pourtant si catastrophique, semble avoir aucune importance. C’est également la raison pour laquelle ils ont donné le titre de « Choc éducatif ». Cependant, le livre ne fait pas que décrire le problème, mais essaye également d’apporter une solution de base à cette problématique.

Dans un premier temps, il est proposé que l’éducation soit au cœur du débat national en période électoral. Lors des dernières élections présidentielles d’avril 2013, seulement 5% du débat national portait sur l’éducation, tandis qu’un pays voisin comme le Chili, a consacré 75% du débat présidentiel sur cette même thématique.

Dans un deuxième temps, l’augmentation du budget destiné au système éducatif est une autre proposition que soumettent les auteurs du livre. En doublant l’investissement de 1 milliard à 2 milliard, le Paraguay rattrapera son retard dans la région, mais il sera de nouveau à la traîne, car le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et même la Bolivie investissent davantage dans l’éducation. Encore faut-il que l’État puisse trouver l ‘argent pour l’investir dans l’éducation, puisque les politiciens déclarent qu’il n’y en a pas. Avec 3 000 millions de cigarettes produits par an, parmi lesquelles Cartes, le président actuel, est l’un des principaux producteurs, le tabac, faiblement taxé dans le pays comparé au Chili qui a une taxe sur le tabac de presque 80%, l’Uruguay de 72% et l’Argentine de 70%, pourrait constituer une bonne source de revenu. Il est expliqué que si on pouvait augmenter la taxe de 16% à 40 ou 50%, il y aurait assez d’argent pour financer l’éducation paraguayenne.

Dans un dernier temps, d’autres mesures sont mises en évidence par les auteurs du livre comme avoir cours dans les salles de classes de 8 heure du matin à 15h30 de l’après-midi. Une autre approche serai de remettre en question l’organisation de la classe. Au lieu d’un seul enseignant, il devrait y avoir quatre enseignants, un enseignant principal, un auxiliaire et deux surveillants pour favoriser et aider l’apprentissage des élèves.

Source: http://www.abc.com.py/nacionales/paraguay-es-colero-en-educacion-dice-fernandez-bogado-1651542.html

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