La persistance d’un climat de violence au Mexique

Une députée mexicaine apprend le meurtre de sa fille au milieu de la session parlementaire

Manon Joannard
Latinioo
2 min readNov 23, 2018

--

Ce jeudi 9 novembre, Carmen Medel Palma, une députée fédérale mexicaine du mouvement de la régénération Nationale (Morena), s’est effondrée durant une session parlementaire à la suite d’un appel téléphonique dans lequel elle était informée du meurtre de sa fille.

En effet, sa fille Valeria, a été tuée par plusieurs coups de feu alors qu’elle se trouvait dans un gymnase avec une autre femme qui a également été tuée par l’assassin.

« Aujourd’hui, nous sommes confrontés à la tragédie de manière beaucoup plus directe avec un membre de cette assemblée ; nous sommes tous soumis à cette crise de la violence, et tous ensemble, nous devons réagir, nous devons pacifier le Mexique et éradiquer la violence et les crimes », annonça Pablo Gomez, député fédéral, à la suite de cet événement.

→Un Etat d’insécurité et de violence.

Le Conseil de coordination politique de la Chambre a publié une déclaration dans laquelle il a exprimé sa « solidarité absolue et son soutien » pour sa collègue, et condamne « les conditions d’insécurité et de violence vécues à Veracruz et dans la grande partie du territoire nationale ».

« Nous condamnons cet assassinat sournois, nous reconnaissons le besoin urgent de pacifier le pays et nous réitérons notre engagement à contribuer à l’élimination de la violence » déclara-t-il.

Effectivement, l’Etat Mexicain tente depuis des années de faire cesser les violences, mais sans jamais aboutir. On peut constater que les victimes sont en particulier les plus fragiles : des enfants ou des femmes. La violence « globale » alimente ainsi la violence « domestique » : abus physiques, maltraitances, assassinats…

Il règne ainsi un sentiment d’insécurité dans la population mexicaine.

→Une année encore plus meurtrière que les autres

Selon l’organisation « Semaforo Delictivo », le Mexique a enregistré un total de 21 283 homicides au cours des neuf premiers mois de l’année, ce qui représente une augmentation de 18% par rapport à l’année 2017.

De ce fait, si cette tendance continue, l’année 2018 pourrait devenir l’année la plus violente des deux dernières décennies au Mexique, avec une prévision estimée à plus de 28 000 homicides au total en 2018, en comparaison avec 2017 qui en compte 25 339.

9/11/18: EL mundo, “Una diputada mexicana se entera del asesinato de su hija en plena sesión”

https://www.elmundo.es/internacional/2018/11/08/5be4badde2704e7db78b4667.html

--

--