La réaction d’Evo Morales face la victoire de Trump : des tweets assassins.

LAETITIA LGD
Latinioo
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3 min readNov 27, 2016

Le 8 Novembre 2016 dernier, eut lieu la 58° élection présidentielle américaine. Celle-ci conduit à la victoire le républicain et magnat de la finance, Donald Trump, comme nouveau président des Etats-Unis. Bon, jusque-là, à part une stupeur mondiale et quelques larmes maîtrisées pour Hillary Clinton, pas de réaction de la part de la Bolivie. Il fallut attendre le lendemain (9 Novembre), pour savoir ce que le Président Bolivien avait à dire sur cette élection : “l’élection de Donald Trump est pour moi le troisième coup que reçoit une mondialisation qui me paraît incontrôlable. Le premier fut le recul de l’économie, et le deuxième le Brexit.”

Le cadre est posé, il semblerait qu’Evo Morales n’approuve pas le nouveau président américain, qui, soit dit-en passant, est maintenant à la tête de la première puissance économique mondiale.

D’ailleurs, le président bolivien semble s’être défoulé sur le réseau social “Twitter”, pour appuyer son mécontentement ou jouer de son ironie : “Je salue le triomphe de Donald Trump. Nous espérons travailler contre le racisme, le machisme, l’anti-immigration, pour la souveraineté de nos peuples.” Rappelons que ces 3 points ci-dessus caractérisent le programme ultra-conservateur de Trump.

Il s’ensuit une longue liste de tweets visant le nouveau président des Etats-Unis d’une part, et discréditant le pays Nord-Américain d’autre part : “Aux Etats-Unis, les armes comptent plus que les votes. Aux Etats-Unis, les banques, l’industrie militaire et les firmes transnationales comptent plus que la décision du peuple.”

“Les Etat-Unis, pays prétentieux et vantant leur démocratie (Destinée Manifeste), mais il n’y a que le moitié des gens qui votent, avec des entreprises qui payent des campagnes électorales et imposent leur propre gouvernement.”

Le mandataire a réalisé ensuite, une comparaison entre les démocraties reconnues par les USA et les autres “forgées légitimement”. On retrouve ici la notion essentielle qu’est la démocratie en Amérique Latine, mais avec une nuance, qui est celle des Etats-Unis avec toujours leur “contrôle” ainsi que leur besoin “d’accaparement” des territoires Sud-Américains.

Rappelons que la Bolivie et les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 2008, suite à l’expulsion par Evo Morales, de Philip Goldberg, ambassadeur des USA dans le pays andin. Et cela ne va pas aller en s’arrangeant lorsque l’on regarde les commentaires grinçants de l’actuel président bolivien.

Le discours fort du républicain ne coïncide en rien avec les valeurs boliviennes : égalité, souveraineté, respect et le principe de “non-ingérence” qui doit être respecté par les Etats-Unis. Aucune “intrusion” ne sera tolérée.

Cependant, le chef de l’Unité National (UN), Samuel Doria Medina exprime, dans l’ambassade des USA à La Paz, le besoin d’avoir des relations diplomatiques saines avec son grand voisin du Nord. En effet, les Etats-Unis seraient indispensables en terme d’échange commercial pour faire croître l’économie bolivienne.

Entre orgueil, désir d’émancipation face au géant américain et difficultés économiques, la Bolivie ne sait plus où donner de la tête face à ce nouveau président des Etats-Unis, qui semble la lui faire tourner. (la tête).

Sources :

Los Tiempos, <http://www.lostiempos.com/actualidad/mundo/20161108/garcia-dice-que-victoria-trump-significaria-crisis-politica-eeuu>, le 8 Novembre 2016.

Luz Mendoza pour eju!, <http://eju.tv/2016/11/trump-complicara-aun-mas-la-relacion-con-evo-morales/>, le 9 Novembre 2016.

Excelsior, <http://www.excelsior.com.mx/global/2016/11/09/1127161>, le 9 Novembre 2016.

Karina Martin pour PanamPost, <https://es.panampost.com/karina-martin/2016/11/09/evo-morales-sobre-triunfo-de-trumpen-estados-unidos-valen-mas-las-armas-que-los-votos/>, le 9 Novembre 2016.

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LAETITIA LGD
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Travailleuse sociale — Éducatrice Spécialisée en formation