L’urgence sociale au cœur de l’Amazonie

Gwenaelle Iarovay Clerc
Latinioo
Published in
2 min readNov 28, 2017

Le Conseil national brésilien des migrations a déclaré que plus de la moitié des migrants vénézuéliens non indigènes du Brésil gagnaient un salaire situé en dessous du seuil de pauvreté.

Une étude brésilienne traitant des migrants vénézuéliens et de leur niveau de vie, a été publiée le 12 septembre 2017 par le Conseil National du Brésil sur les migrations. Cette étude à pour but initial de mettre en lumière la pauvreté des migrants et leur faible niveau de vie afin de les aider mais elle permet également d’alerter les politiques publiques sur le sujet.

Ces migrants sont pour la plupart jeunes : ils ont entre 20 et 30 ans. Ils sont tous instruits, diplômés, ont fait des études supérieures pour la grande majorité et constituent ainsi une population ayant un fort potentiel d’intégration dans la société et sur le marché du travail brésilien. Pourtant, l’enquête indique que cette intégration est plus difficile à réaliser dans les faits. En effet, elle démontre que la plupart d’entre eux vivent pour la grâce à des emplois précaires, souvent non déclarés.

L’intégration dans la société brésilienne est donc pour eux très délicate et se complexifie d’autant plus que ces flux migratoires s’accroissent avec le temps.

A l’heure actuelle la ville de Brasilia à adopté, en raison cette augmentation, une résolution pour accorder la résidence temporaire de deux ans, aux Vénézuéliens qui entrent dans le pays. Ces derniers quittent le Venezuela afin de fuir la crise politique et économique qu’il y a là-bas. Néanmoins, leur vie n’est pas simplifiée dans leur pays d’accueil, où ils sont victimes de discriminations en raison de leur statut d’étrangers, ce qui explique pourquoi tant d’entre eux vivent dans la précarité. Ces hommes et ces femmes qui fuient leur pays pour des raisons économiques ne sont pas les seuls vénézuéliens à se réfugier au Brésil. En effet, les populations précolombiennes quittent également leurs terres natales à cause du manque de nourriture devenu trop important et de la crise et c’est pour que l’intégration est la plus difficile.

Pour tous ces Vénézuéliens, quitter leur pays est donc devenu une question de survie.

Désormais, les populations migrantes réclament l’intervention des politiques afin d’éviter les conflits internes et la surpopulation des zones de refuge. En effet, ces populations migrantes se regroupent dans des camps de réfugiés au cœur de l’Amazonie où les conditions de vie deviennent de plus en plus inquiétantes. Les risques de maladies sont grands, surtout pour les population indiennes. Le gouvernement a, certes, assoupli ses lois sur l’immigration afin de recueillir ces réfugiés, ces derniers n’ont pas les mêmes droits et le Brésil n’agit pas beaucoup en faveur de leur intégration.

La situation locale devient alarmante et le Brésil, lui même en pleine crise économique et politique, se doit de résoudre le plus rapidement possible cette véritable urgence sociale s’il souhaite maintenir en vie ces migrants Vénézuéliens.

El Nacional, La mayoría de migrantes venezolanos en Brasil gana menos del salario mínimo, 16/09/17 : http://www.el-nacional.com/noticias/mundo/mayoria-migrantes-venezolanos-brasil-gana-menos-del-salario-minimo_203910

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