L’histoire mouvementée de l’Argentine au sein du G20

jeannecrsl
Latinioo
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3 min readNov 27, 2017

L’Argentine et le G20 ont connu une histoire tumultueuse. L’évolution du pays au sein de l’organisation : d’un pays soutenu par les États-Unis à pays perturbateur ; désormais une volonté à toute épreuve de retrouver sa crédibilité

L’argentine : un acteur soutenu envers et contre tous par les États-Unis

L’histoire de l’Argentine dans le G20 peut être qualifiée de mouvementée, en effet la relation entre le pays et l’organisation a été parsemée d’embûches et a connu des hauts et des bas. A sa création, le G20 souhaitait contenir les effets générés par les économies émergentes. Pour cela, trois pays d’Amérique Latine sont conviés à rejoindre les rangs du groupe : l’Argentine, le Brésil et le Mexique.

La première réunion du groupe accueille, entre autres, deux économistes argentins : Roque Fernandez et Pedro Pou. L‘argentine jouissait alors d’un appui sans faille de la part de l’administration Clinton, notamment sur le plan des réformes économiques. Ce soutien était sans conteste dû à l’avant-gardisme de l’Argentine vis-à-vis des régulations bancaires, ainsi qu’au bon dialogue politique entre les deux pays.

La méfiance de l’organisation vis-à-vis du « kirchnérisme »

En 2001, des gouvernements européens et latino-américains comme le Chili ou la Colombie commencèrent à remettre en question la présence de l’Argentine au sein du G20. En effet : pourquoi un pays qui ne respecte pas ses engagements sur le plan financier aurait-il la possibilité de rester au sein du groupe ? Cependant, l’Argentine doit en partie son salut au fait qu’il est difficile voire impossible de faire sortir un pays de l’organisation étant donné que la majorité absolue est nécessaire

En 2008 débute la crise financière mondiale et il fut décidé à ce moment-là que le G20 serait désormais la réunion des chefs d’états. L’ancienne présidente Cristina Kirchner représentait donc l’Argentine lors des réunions du groupe. A cette époque, Jorge Arguello, dirigeant d’une ONG met en lumière le fait que bien qu’il y ait pu y avoir des questionnements vis-à-vis de la présence de l’Argentine dans le G20, le problème fondamental était davantage tourné vers les régulations à un niveau financier international.

Une volonté de retrouver sa crédibilité : le futur de l’Argentine au sein du G20

Désormais, le gouvernement argentin tente tant bien que mal de retrouver sa crédibilité auprès des autres pays de l’organisation. Cependant, cela prend du temps mais il semble important pour l’Argentine de rester dans la course, d’autant plus qu’elle commence son intégration à l’OCDE. Le pays tente de faire oublier la stratégie infructueuse qu’a été la sienne durant les 12 dernières années.

Pour l’Argentine, faire partie du G20 est essentiel : 62,9% des exportations du pays sont dirigées vers des pays membres du G20 et ses importations depuis les pays membres représentent 47 millions de dollars. De plus, 80% des investissements étrangers effectués dans le pays proviennent des autres états faisant parte de l’organisation.

La participation du président Macri à la réunion du G20, la responsabilité de présider le groupe ainsi que l’organisation du sommet de Buenos Aires qui aura lieu en 2018 constituent un fait d’importance politique et stratégique extraordinaire pour l’Argentine.

Source: http://www.lanacion.com.ar/2040210-la-historia-de-la-argentina-en-el-g20-del-apoyo-de-eeuu-al-pedido-de-expulsion-y-la-desconfianza-del-kirchnerismo. Date de publication : 06/07/2017. Auteur: Martin Kanenguiser

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